« Un camarade, un ami… » Environ 200 personnes se sont réunies devant le Crous de Grenoble dans la soirée de ce mardi 12 novembre.
Un rassemblement en réponse à l’appel national lancé par Solidaire étudiant-e-s après l’acte désesperé d’un étudiant de 22 ans, membre de ce syndicat, qui s’est immolé devant le Crous de Lyon.
Un geste revendiqué sur sa page Facebook, le jeune homme dénonçant ses conditions de vie après avoir perdu sa bourse. « Un acte politique », donc selon Amine, étudiant en Science humaine à l’université Grenoble-Alpes (UGA), qui a pris la parole en premier pour dénoncer « la grande précarité dans laquelle vivent de nombreux étudiants ».
Lui qui était un ami du jeune homme, ne « comprend pas comment on peut laisser des étudiants dans une telle situation ».Une dizaine de personnes, dont certains représentants de syndicats, se sont succédé au micro pour apporter leur soutien à « leurs camarades » de Solidaire étudiant-e-s. Isabelle, professeure en littérature comparée à l’UGA à demander à ce que soit donnée à « ce geste toute l’ampleur qu’il devrait avoir ».
Yanis est encore au lycée mais il est aussi venu rendre hommage « au camarade ». Lui sait déjà qu’il devra travailler quand il sera étudiant et assure que même certains lycéens « sont touchés par cette précarité ». Les manifestants réclament « une réaction digne » de la part du gouvernement et des mesures concrètes. « Il faut un acte fort, nous demandons une augmentation des bourses. On veut que plus aucun étudiant ne soit mis sur le côté comme cela a été le cas », déclare Amine.
De nombreux nouveaux rendez-vous ont été donnés, avec notamment un appel à la grève générale le 5 décembre. Une façon de rendre hommage au jeune homme brûlé à plus de 90 %, qui se trouve entre la vie et la mort mais qui appelait dans son message de désespoir, à « continuer la lutte ».
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