Informations Ouvrières n°545
Le grand débat, un leurre
mercredi 20 mars 2019
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popularité : 24%
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Mercredi 20 mars 2019
Le point de vue de Jacques Girod, membre du bureau national du POI
Le point de vue de Jacques Girod, membre du bureau national du POI
Le grand débat, un leurre
Jacques Girod, membre du bureau national du POI
Depuis quatre mois, les Gilets jaunes ne lâchent rien. Le samedi 16 mars, ils étaient encore massivement présents, à Paris et dans les localités, bien souvent avec des militants syndicalistes. Le 15 mars, se concluait le grand débat mis en place par Macron- Philippe à grands renforts médiatiques. Sa mise en place répondait uniquement à un objectif : chercher à calmer une situation explosive. Face à la mobilisation qui ne recule pas, le gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Macron et Philippe, multiplient les contre-vérités, accusant les Gilets jaunes de casseurs, d’antisémites et de complices des casseurs. Cette méthode est bien connue. Elle est utilisée pour justifier les pires violences. Le gouvernement tente, avec la loi anti-manifestants, d’empêcher tout rassemblement pour défendre les revendications. Il décide une nouvelle fois de renforcer l’appareil répressif, prenant en premier lieu pour cible les Gilets jaunes.
Lors des ordonnances de destruction du Code du travail, les mêmes casseurs venaient nombreux et les mêmes campagnes contre les manifestations et les organisations défendant le Code du travail étaient organisées par le pouvoir avec le relais des médias. La preuve a été faite depuis que ce n’étaient aucunement les militants défendant le Code du travail qui étaient responsables des « dégâts ». Alors retrait de la loi anti-manifestants ! Halte à la répression ! D’ailleurs, si les manifestations ont lieu chaque semaine, c’est parce qu’il n’y a aucune réponse du gouvernement aux revendications, justifiées, des Gilets jaunes et des travailleurs.
De plus en plus, militants syndicaux et Gilets jaunes se retrouvent dans les manifestations. Cela a été le cas hier, ce 19 mars, à l’appel des confédérations, où des Gilets jaunes étaient fortement présents. Maintenant, à l’épreuve des faits et pour ce qu’il est, le grand débat et sa fin montrent que l’enfumage était total. Rien des annonces du gouvernement ne peut stopper ce mouvement et, dans cette période, Macron et Philippe annoncent un train de réformes et de lois contre les garanties collectives, contre les services publics, contre l’Éducation nationale, contre les statuts, contre les retraites…
Messieurs Macron-Philippe, votre grand débat, c’était de la poudre aux yeux. Il faut répondre aux revendications. Tout le monde le comprend sauf vous. Celles du chômage, des fins de mois qui commencent aux débuts, de l’inégalité, des privilèges, des petites pensions, des salaires bloqués, de la précarité… L’effet recherché à travers le grand débat était de démobiliser. Il n’en est rien. L’indignation et la révolte s’élargissent. Face à cette situation, la seule réponse de Macron, ce sont de nouvelles annonces de répression d’État.
Le 30 mars, dans dix jours, les délégués élus par les comités locaux de résistance et de reconquête se réuniront à Paris…
Jacques Girod, membre du bureau national du POI
Depuis quatre mois, les Gilets jaunes ne lâchent rien. Le samedi 16 mars, ils étaient encore massivement présents, à Paris et dans les localités, bien souvent avec des militants syndicalistes. Le 15 mars, se concluait le grand débat mis en place par Macron- Philippe à grands renforts médiatiques. Sa mise en place répondait uniquement à un objectif : chercher à calmer une situation explosive. Face à la mobilisation qui ne recule pas, le gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Macron et Philippe, multiplient les contre-vérités, accusant les Gilets jaunes de casseurs, d’antisémites et de complices des casseurs. Cette méthode est bien connue. Elle est utilisée pour justifier les pires violences. Le gouvernement tente, avec la loi anti-manifestants, d’empêcher tout rassemblement pour défendre les revendications. Il décide une nouvelle fois de renforcer l’appareil répressif, prenant en premier lieu pour cible les Gilets jaunes.
Lors des ordonnances de destruction du Code du travail, les mêmes casseurs venaient nombreux et les mêmes campagnes contre les manifestations et les organisations défendant le Code du travail étaient organisées par le pouvoir avec le relais des médias. La preuve a été faite depuis que ce n’étaient aucunement les militants défendant le Code du travail qui étaient responsables des « dégâts ». Alors retrait de la loi anti-manifestants ! Halte à la répression ! D’ailleurs, si les manifestations ont lieu chaque semaine, c’est parce qu’il n’y a aucune réponse du gouvernement aux revendications, justifiées, des Gilets jaunes et des travailleurs.
De plus en plus, militants syndicaux et Gilets jaunes se retrouvent dans les manifestations. Cela a été le cas hier, ce 19 mars, à l’appel des confédérations, où des Gilets jaunes étaient fortement présents. Maintenant, à l’épreuve des faits et pour ce qu’il est, le grand débat et sa fin montrent que l’enfumage était total. Rien des annonces du gouvernement ne peut stopper ce mouvement et, dans cette période, Macron et Philippe annoncent un train de réformes et de lois contre les garanties collectives, contre les services publics, contre l’Éducation nationale, contre les statuts, contre les retraites…
Messieurs Macron-Philippe, votre grand débat, c’était de la poudre aux yeux. Il faut répondre aux revendications. Tout le monde le comprend sauf vous. Celles du chômage, des fins de mois qui commencent aux débuts, de l’inégalité, des privilèges, des petites pensions, des salaires bloqués, de la précarité… L’effet recherché à travers le grand débat était de démobiliser. Il n’en est rien. L’indignation et la révolte s’élargissent. Face à cette situation, la seule réponse de Macron, ce sont de nouvelles annonces de répression d’État.
Le 30 mars, dans dix jours, les délégués élus par les comités locaux de résistance et de reconquête se réuniront à Paris…
cliquez ici ---> IO 545.pdf
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