Chère lectrice, cher lecteur
La grogne couve au sein des services secrets suisses. Dans la ligne de mire: les nouvelles mesures de surveillance approuvées par le peuple en 2016. Filatures sur le terrain, écoutes téléphoniques, poses de balises GPS pour tracer des véhicules: aux yeux de nombreux agents, l’inflation bureaucratique et réglementaire serait devenue un frein pour mener à bien leurs missions. Il faut parfois remplir jusqu’à trente pages de formulaire et attendre une validation sur trois niveaux hiérarchiques pour une demande de surveillance.
Comme l’explique au Temps une source proche du Service de renseignement de la Confédération (SRC), le risque est de perdre en réactivité: «L’info est traitée froide, alors que le b.a.-ba du renseignement, c’est de l’exploiter tout de suite. Les agents avaient averti dès le début qu’ils ne pourraient pas bosser. Ce sont de super gars, mais ils sont ligotés.» C’est donc dans un contexte tendu que va arriver le nouveau chef du SRC, le Vaudois Jean-Philippe Gaudin, nommé mercredi.
– Jean Abbiateci, rédacteur en chef adjoint
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