Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël |
Donald Trump lors de son discours sur Jérusalem, à la Maison Blanche, mercredi 6 décembre. EVAN VUCCI / AP
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Dans une rupture spectaculaire avec ses prédécesseurs, Donald Trump a reconnu mercredi Jérusalem comme capitale d’Israël, suscitant la colère des Palestiniens et une vague de réprobation au Proche-Orient et bien au-delà. Avec cette décision historique qui marquera son mandat, le président des Etats-Unis tient l’une de ses promesses emblématiques de campagne. Mais il s’isole sur la scène internationale et prend le risque de saboter les timides espoirs de reprise des négociations, au point mort depuis trois ans. Il a ordonné de préparer le transfert de l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a d’ailleurs précisé que le département d’Etat allait lancer« immédiatement » les préparatifs de ce déménagement, tout en renforçant la sécurité pour protéger les Américains au Proche-Orient. Ce processus devrait toutefois prendre entre trois et quatre ans. Pour l’heure, le président américain devrait signer un texte, valable six mois, maintenant provisoirement à Tel-Aviv l’ambassade américaine, faute de bâtiment disponible pour l’accueillir à Jérusalem.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a vivement réagi, jugeant que les Etats-Unis sapaient « délibérément tous les efforts de paix ». « Par ces décisions déplorables, les Etats-Unis (…) proclament qu’ils abandonnent le rôle de sponsor du processus de paix qu’ils ont joué au cours des dernières décennies », a dit M. Abbas à la télévision palestinienne. Selon lui, l’annonce de M. Trump « ne changera rien à la situation de la ville de Jérusalem, la capitale éternelle de l’Etat de Palestine ». Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, à la tête du gouvernement considéré comme le plus à droite de l’histoire d’Israël, a lui salué un jour « historique » réaffirmant par ailleurs l’engagement israélien à maintenir le « statu quo » sur les lieux saints à Jérusalem.« Israël veillera à toujours faire respecter la liberté de culte des juifs, des chrétiens et des musulmans » a-t-il assuré. Le président français, Emmanuel Macron, a de son côté qualifié cette décision de« regrettable ». Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira en urgence vendredi matin, a affirmé mercredi à l’Agence France-Presse la présidence japonaise du Conseil. Cette réunion a été demandée par huit pays sur les quinze qui forment le Conseil de sécurité. Il s’agit de quatre européens (Suède, France, Italie et Royaume-Uni), de deux sud-américains (Bolivie et Uruguay) et de deux africains (Egypte et Sénégal).
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Source Le Monde.fr |
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