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vendredi 1 décembre 2017

Donald et Teresa, l’amour vache

Lu dans le DL du 1.12.2017


LE BILLET PARGILLES DEBERNARDI

Donald et Teresa, l’amour vache

On ne peut pas empêcher les gens de twitter, et c’est comme ça que s’écrit l’Histoire moderne.
 À ce petit jeu, Donald Trump bat tous les records d’inconséquence. Il donne un coup de pouce au parti d’extrême droite “Britain First” en relayant ses vidéos racistes.
 On y voit d’abord un musulman « frapper un garçon néerlandais en béquilles ».
Et un second, barbe noire et blanche djellaba, « détruire une statue de la Vierge Marie ».
Et un troisième, sans doute au nom d’Allah, précipiter un adolescent d’un toit.
 Ah, les sales types !
 L’internaute de la Maison Blanche, avec 43 millions de visiteurs, donne un écho planétaire à ces images choc.
Il se garde de préciser que l’ensemble relève d’un montage approximatif et mensonger.
La mini fachosphère d’outre-Manche applaudit, pas la Première ministre.
 Elle dénonce sèchement « l’erreur » commise par le président américain qui semble s’appliquer à propager la haine.
 Le genre à toujours verser de l’huile sur le feu… M. Trump, loin de s’excuser, en remet une couche.
 À l’Anglaise qui ose le critiquer, il renvoie un tweet en forme de missile : « Ne te focalise pas sur moi, Teresa May, mais plutôt sur le terrorisme islamiste qui détruit de l’intérieur le RoyaumeUni.
 Tout va bien pour nous. » Dieu, qu’en termes galants ces choses-là sont dites… La haute diplomatie, ici, se rabaisse au niveau des conversations de saloon.
 À ce rythme, la fameuse « relation privilégiée » entre Londres et Washington risque de s’abîmer en mer.
 Attention, danger !
 Au moment de quitter l’Europe, la Grande-Bretagne ne peut se payer le luxe d’un divorce avec les États-Unis.

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