Dans la presse étrangère |
En 2017, la droite confortée en Amérique latine |
Sebastian Pinera célèbre sa victoire à la présidentielle chilienne, le 17 décembre.ESTEBAN FELIX / AP
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L’année qui s’achève confirme le virage à droite du continent sud-américain, analyse le New York Times. Dernier événement en date, l’élection présidentielle au Chili qui a vu la victoire du milliardaire Sebastian Pinera, balayant les espoirs du camp de la gauche dans ce pays. Le candidat de droite a su capter le mécontentement d’une partie de la société, bousculée par les réformes progressistes de la socialiste Michelle Bachelet, dont l’adoption du mariage homosexuel et la dépénalisation de l’avortement. Mais, selon le journal, l’émergence de leaders conservateurs tient aussi aux multiples affaires de corruption qui ont terni l’image de responsables politiques arrivés au pouvoir en promettant d’œuvrer « pour le peuple » et contre les inégalités. Ainsi, la présidentielle chilienne confirme la tendance observée depuis l’arrivée au pouvoir de Mauricio Macri en Argentine, de Michel Temer au Brésil ou de Pedro Pablo Kuczynski au Pérou, qui marque la fin d’un cycle pour la gauche latino-américaine.
Une analyse que confirme France24 (en espagnol). En Amérique latine,« les gouvernements conservateurs ouverts au marché remplacent les régimes nationalistes opposés aux politiques néolibérales », explique l’article qui rappelle que le Mexique, le Guatemala, le Honduras, le Panama ou la République dominicaine sont également dans ce cas. L’année 2018 accentuera, ou non, cette tendance : des élections présidentielles sont prévues en Colombie, au Mexique, au Costa Rica et au Paraguay. Au Pérou, le récent rejet de la destitution du président Kuczynski, soupçonné de corruption, serait aussi le signe d’une alliance objective entre les libéraux et la droite dure. En dépit de ses promesses de campagne de ne jamais libérer son prédécesseur Alberto Fujimori, condamné en 2007 à une peine de vingt-cinq ans de prison pour corruption et crimes contre l’humanité, le président péruvien lui aurait en effet accordé une « grâce humanitaire » pour sauver son poste explique le journal local El Comercio. Les voix du parti de la fille de M. Fujimori, Force populaire, lui ont en effet été nécessaires pour repousser la demande de destitution. Un pari politique risqué, si on en croit les manifestations qui ont accompagné cette décision surprise.
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Près de la moitié des femmes brésiliennes victimes d’agressions sexuelles.Une enquête publiée au Brésil indique que 42 % des femmes interrogées ont connu une forme de harcèlement sexuel, notamment dans la rue et les transports publics selon le journal O Globo. Les femmes diplômées ont plus tendance à témoigner de tels actes que les non diplômées.
Un budget militaire record pour le Japon. Le gouvernement japonais vient d’approuver un budget, qui prévoit notamment des dépenses militaires d’un montant inédit. Avec 46 millions de dollars, ce poste représente 1,3 % du budget annuel. Les menaces nord-coréennes expliquent en grande partie l’effort financier du Japon sur sa défense, explique le Japan Times.
Djakarta, la ville qui coule. Un reportage du New York Times explique comment la capitale indonésienne pourrait peu à peu disparaître dans la mer. Comme ailleurs à travers le monde, le réchauffement climatique et la montée des mers sont en cause, mais la situation de Djakarta est particulière. Les habitants y creusent de nombreux puits illégaux, qui minent le sous-sol de la ville alors que 40 % de son territoire sont déjà sous le niveau de la mer.
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Les manifestants contre la grâce accordée à l’ex-président péruvien Alberto Fujimori brandissent les portraits de victimes de la lutte contre la guérilla dans les années 1990, à Lima, le 28 décembre.
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