Demain d'importantes élections ont lieu au Venezuela.
Depuis environ trois mois fait rage au Venezuela une campagne de violences orchestrée, payée par la droite vénézuélienne soutenue par les Etats unis (le directeur de la CIA admet qu’il travaille avec la Colombie et le Mexique pour renverser la révolution bolivarienne) afin d’empêcher le déroulement des élections de l’Assemblée constituante fixée au dimanche 30 juillet 2017 par le président Nicolas Maduro .
Une désinformation gigantesque est organisée et reprise par les médias occidentaux pour présenter ces élections comme le tournant vers la dictature : journaux mais aussi informations radio-diffusées présentent la droite qui veut reprendre le pouvoir comme une opposition pacifique qui organise gentiment des manifestations… Il n’en est rien : la centaine de morts qui sont à déplorer ne sont pas des victimes du gouvernement mais des victimes des manifestants armés, payés et drogués pour attaquer les bâtiments officiels, et tuer afin d’instaurer un climat de terreur ….
Cette campagne médiatique masque le fait que selon un sondage d’un institut privé vénézuélien , « 85 % des vénézuéliens affirment ne pas vouloir participer à des « guarimbas » ni à des affrontements avec des agents de l’ordre public au Venezuela. Alors que les appels à manifester de la MUD (coordination des partis de droite) ne sont pas non plus suivis par la majorité des vénézuéliens, une éventuelle grève nationale ne serait soutenue que par 37 % de la population et un processus de désobéissance active par 27 % des vénézuéliens. » Finalement tant les violences que le plébiscite interne pour justifier l’existence d’un gouvernement parallèle ou une intervention extérieure, ont pour foyers les quartiers riches et les zones frontalières avec la Colombie, pénétrées par le para militarisme.
Il est donc essentiel de prendre la mesure des enjeux de ces élections qui doivent désigner les candidats à l’assemblée constituante à qui reviendra la tâche de rédiger une nouvelle constitution qui permette de sortir le pays de cette insurrection soutenue par l’étranger.
Les enjeux des élections de dimanche 30 juillet 2017 au VENEZUELA :
- La révolution bolivarienne : tout est conduit pour abattre la Constitution de Chavez, insupportable conquête sociale pour l'oligarchie ainsi que l'insupportable redistribution de la richesse du pétrole.
- L'impérialisme des Etats Unis et l'Union européenne à sa botte : la commissaire EU aux affaires extérieures, Federica Mogherini a même exigé de Maduro qu'il suspende les élections. Derrière les EUA et l'UE, le Mexique, la Colombie, le Brésil, l'OEA, (Organisation des Etats américains)...emboîtent le pas pour s'aligner sur la ligne étasunienne.
- Les énormes gisements de pétrole de l'Orénoque, convoités qui dépassent ceux de l'Arabie Saoudite et qui sont sous le contrôle de l'entreprise nationale vénézuélienne PDVSA. La moitié est exportée aux USA. PDVSA possède 200 entreprises de raffinage et de distribution aux USA.
PDVSA a également constitué une société, Pétrocaribe qui fournit du pétrole à bon prix et à crédit à la plupart des pays de la région des Caraïbes ( notamment à Cuba et Haiti)
- Les enjeux de cette élection dépassent largement la nation vénézuélienne. Ils s'adressent à toute l'Amérique latine et en premier au Brésil. Et au-delà. La lutte pour toute démocratie contre l'ingérence impérialiste est un combat majeur, un devoir citoyen.
Le RPS-FIERS soutient la souveraineté des nations et l'autodétermination des peuples.
Le Bureau
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