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jeudi 3 novembre 2016

Réseau Pour l'Autogestion, les Alternatives, l'Altermondialisme, l'Ecologie et le Féminisme -Deux nouveaux articles en ligne - jeudi 3 octobre 2016

Deux nouveaux articles en ligne sur le blog du 
Réseau Pour l'Autogestion, les Alternatives, l'Altermondialisme, l'Ecologie et le Féminisme

Le nouveau monde tarde à apparaitre, par Gus Massiah*

La situation semble désespérante. L’offensive des droites et des extrêmes droites occupe l’espace et les esprits. Elle s’étale dans les médias et prétend exprimer la droitisation des sociétés. 

Il n’en est rien et rien n’est joué. Les sociétés résistent et les contradictions sont à l’œuvre ; ce sont elles qui déterminent l’avenir. Pour comprendre la situation, repartons de la citation de Antonio Gramsci : « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent les monstres » . 

Dans ce contexte, la stratégie des mouvements sociaux qui veulent porter un projet d’émancipation doit articuler la réponse à l’urgence et la construction d’un projet alternatif d’avenir. Ils doivent dans le même temps lutter contre les monstres et s’inscrire dans la construction d’un monde nouveau. 

Le Forum Social Mondial de Montréal : quelques notes de compte-rendu, par Gustave Massiah

Une appréciation contradictoire 

L’appréciation du Forum Social Mondial de Montréal, en août 2016, est contradictoire. La participation des mouvements du Sud a été freinée par les scandaleux refus de visas et la faiblesse du fond de solidarité. 

Ces problèmes étaient attendus, mais leurs conséquences ont été sous-estimées. Le développement, dans le Nord, du processus des Forums sociaux mondiaux est nécessaire ; il ne peut se faire au détriment de la participation pleine et entière, première même, des mouvements des pays du Sud. 

La participation des mouvements de différents pays dans Montréal, ville internationale, a permis une certaine diversité des participants, sans pour autant corriger les absences qui ont pesé très lourd. Il y a eu aussi des avancées et des éléments novateurs. Les débats ont été, dans l’ensemble, de très bonne tenue. La principale raison est le retour, sur les activités du Forum, des Forums thématiques et des mobilisations internationales. 

Jalon pour notre histoire : Rapide histoire du Cercle féministe autogestionnaire Elisabeth Dimitrieff (1970/1975), par Danielle Riva

Ce texte rappelant l'histoire du cercle féministe autogestionnaire Elisabeth Dimitrieff a été présenté par Danielle Riva le 25 septembre 2010 à l'occasion du colloque "Faire et écrire l'histoire féministe et lutte de classes de 1970 à nos jours", colloque organisé à Paris par le collectif Droits des femmes.

Si la genèse du M.L.F., le Mouvement de Libération des Femmes, avec sa manifestation fondatrice en août 1970 à l’Etoile pour honorer la femme du soldat inconnu, est assez bien connue, son histoire fait toujours l’objet de recherches universitaires. Et le problème c’est bien de passer de la mémoire individuelle à l’Histoire. 

Beaucoup de féministes radicales se sont exprimées au cours ce ces 40 années (Anne Zelensky de la Ligue du droit des femmes, Liliane Kandel Temps Modernes, Christine Delphy « l’ennemi principal », etc.). Il est vrai qu’elles étaient en majorité des intellectuelles et que l’accès aux médias leur a été plus facile. Il en est de même pour le courant Psychanalyse et Politique d’Antoinette Fouque qui a carrément créé ses propres éditions « les éditions des femmes ». 

Mardi 22 novembre : compte-rendu de la seconde rencontre euroméditerranéenne « l’Economie des travailleurs »

Réunion d’information et de débat sur les rencontres l’Economie des travailleurs de Thessalonique des 28-29 et 30 octobre

Mardi 22 novembre à 19 heures 
Le Maltais rouge 40 rue de Malte 75011 Paris 
Métro Oberkampf ou République 

A la suite de la seconde édition des rencontres euroméditerranéennes « L’économie des travailleurs » qui se dérouleront à Thessalonique du 28 au 30 octobre 2016, l’Association Autogestion invite tous les participant-es français-es ainsi que toutes celles et ceux qui le souhaitent à venir écouter les compte-rendus des participant-es et à débattre de l’avenir du processus mondial et euroméditerranéen des rencontres L’économie des travailleurs. 

Réflexions sur la révolution longue, par Bruno Della Sudda et Romain Testoris

Lorsque les termes de « révolution longue » ont été adoptés dans le texte de leur congrès de 2000, les Alternatifs ont innové dans le paysage de la gauche radicale. Proposée alors par Michel Fiant, la « révolution longue » se justifiait par l'histoire. Mais elle est aussi inséparable de la naissance du mouvement altermondialiste, celui-ci étant entendu à la fois comme «mouvement des mouvements » et nouveau mouvement d'émancipation. 

L'altermondialisme et la dynamique des forums sociaux ont poussé à s'interroger sur la révolution elle-même -processus davantage que simple rupture-, sur la stratégie révolutionnaire -sous l'angle de l'autogestion-, sur le projet de société -celui d'une nouvelle synthèse émancipatrice fondée pour nous -et sans s'y réduire- sur « le rouge et le vert ». 

Débat - Le populisme de gauche, un oxymore dangereux, par Pierre Khalfa

Ce texte a été écrit en vue d’un débat sur la question du populisme qui a été introduit à partir des interventions et des contributions de Christophe Ventura et Roger Martelli. 

 L’emploi du mot populisme a une fonction dans le débat public. De la part des classes dominantes et de leurs idéologues, il s’agit de stigmatiser ainsi toute proposition et toute attitude en rupture avec « le cercle de la raison » défini comme la combinaison du marché capitaliste et de la démocratie libérale. 

Comme le dit à juste titre Christophe Ventura dans son texte1, « Démagogie, manipulation des masses et des esprits, irresponsabilité, dangerosité antidémocratique sont devenus les maîtres mots associés au ‘‘populisme’’ ». 

Tout rejet des pratiques et orientations dominantes est ainsi d’emblée disqualifié par l’emploi de ce mot. Il pourrait donc être tentant de le reprendre à notre compte pour en faire un étendard. Il faut pourtant résister à cette tentation. 

Démocratie locale et autogestion. Charte municipale et intercommunale des Alternatifs pour les élections de 2014


Parmi les acquis des organisations autogestionnaires figure une attention particulière portée à la démocratie active dans les institutions et en particulier dans la commune qui tant en raison de la proximité des habitant-e-s avec celle-ci que des conséquences des politiques menées sur la vie quotidienne des populations, est un excellent lieu de mise en œuvre de celle-ci. 

De nombreuses expériences de gestion différente à vocation autogestionnaire ont ainsi été menées essentiellement dans des communes de taille moyenne comme à Louviers avant hier ou Lutterbach hier. Et on pourrait citer aujourd’hui l’emblématique expérience de Marinaleda en Espagne. 
Les Alternatifs comme avant eux d’autres organisations autogestionnaires ont à l’occasion de chaque élections municipales élaboré des « Chartes » pouvant servir de base pour des gestions municipales différentes à vocation autogestionnaire.

Uruguay : ABC Coop : une expérience de gestion ouvrière sous le signe de la lutte des classes, par Richard Neuville

La ville de Colonia del Sacramento est surtout connue pour la richesse de son patrimoine historique, qui lui a permis d’être classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1995. 

Elle fut fondée en 1680 par les portugais et appartint successivement au Portugal, à l’Espagne et au Brésil avant de devenir le chef-lieu de département de Colonia lors de l’indépendance de l’Uruguay en 1825. 

Plus ancienne ville de l’Uruguay, elle a la particularité d’être située au sud-ouest du pays, sur la rive septentrionale du Rio de la Plata en face de Buenos Aires, à une heure de traversée en car-ferry. Outre son caractère touristique dû à son charme architectural et urbanistique, elle est également une ville de transit entre Buenos Aires et Montevideo. 

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