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vendredi 28 octobre 2016

L'ECONOMIE - Vendredi 28 octobre 2016

L'ECONOMIE


Vendredi 28 octobre 2016

Le Panama s’ouvre à la transparence fiscale

Six mois après les révélations des « documents panaméens » sur l’argent noir des sociétés-écrans, le Panama s’engage sur la voie de la transparence fiscale.
Six mois après les révélations des « documents panaméens » sur l’argent noir des sociétés-écrans, le Panama s’engage sur la voie de la transparence fiscale. RODRIGO ARANGUA / AFP
Le Panama va-t-il bientôt rompre avec sa réputation de paradis fiscal ? Six mois après le scandale des « documents panaméens », ce pays d’Amérique centrale s’est engagé jeudi à plus de transparence en signant la convention multilatérale contre la fraude fiscale élaborée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cet accord fiscal, présenté comme « l’instrument multilatéral le plus puissant » dans la lutte contre la fraude, impose de transmettre des informations fiscales à n’importe lequel des pays signataires qui en fait la demande. Outre le Panama, 104 pays ont signé cette convention. « Par cette signature, le Panama montre qu’il donne corps à son engagement de coopérer pleinement avec la communauté internationale en matière de transparence », s’est réjouie l’OCDE à l’issue de la cérémonie de signature.
L’attitude des autorités panaméennes avait été vivement critiquée après le scandale dit des « documents panaméens », né de la publication en avril de près de 11,5 millions de documents issus d’un bureau d’avocats, Mossack Fonseca. Ces documents ont mis au jour un vaste système d’évasion fiscale impliquant de hauts responsables politiques et sportifs, ainsi que des milliardaires. Après le scandale, le Panama s’était officiellement engagé auprès de l’OCDE à échanger automatiquement des informations financières, conformément à la norme approuvée en 2014 par le Forum sur la transparence et l’échange de renseignements. Mais cet engagement n’avait pas encore été formalisé. La signature de l’accord, « qui vient s’ajouter à des modifications législatives récentes » adoptées par ce pays,« témoigne des bonnes dispositions du Panama et de son engagement à avancer sur la voie de la transparence », a souligné le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria. Après que le scandale eut éclaté, les grandes puissances du G20 ont promis de dresser une nouvelle liste noire des paradis fiscaux non coopératifs, en l’assortissant de sanctions.
La croissance française repasse dans le vert. L’économie française a renoué avec une légère croissance au troisième trimestre, enregistrant une hausse de 0,2 % du produit intérieur brut (PIB), après le repli inattendu enregistré au printemps (– 0,1 %), selon une première estimation publiée vendredi par l’Insee. Ce chiffre reste néanmoins décevant au vu de l’objectif de croissance fixé par le gouvernement (1,5 %) cette année.
CETA : la signature de l’accord de nouveau envisagée. Après le long blocage de la Wallonie, la Belgique est enfin parvenue jeudi à arrêter une position sur le traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA), ce qui pourrait permettre aux Européens de le signer, malgré un calendrier incertain. Le gouvernement fédéral belge tentait depuis plusieurs jours de convaincre la région francophone de Wallonie, la région de Bruxelles-Capitale et la Communauté linguistique française de revenir sur leur veto, qui bloque la signature du CETA par la Belgique et, en conséquence, par l’Union tout entière.
Economie collaborative plus encadrée. L’Assemblée nationale a finalement approuvé jeudi le principe de faire payer des cotisations sociales aux particuliers louant des biens par le biais de plates-formes collaboratives au-delà d’un certain seuil de revenus, après un nouveau vote. Il prévoit que pour la location d’appartements, par exemple via une plate-forme du type Airbnb, un particulier devra, au-delà de 23 000 euros de revenus annuels, s’affilier au Régime social des indépendants (RSI) et s’acquitter des cotisations sociales afférentes.
Twitter va supprimer 9 % de ses effectifs. Le réseau social américain Twitter, objet de nombreuses rumeurs de reprise, a annoncé jeudi qu’il allait supprimer 9 % de ses effectifs au niveau mondial, dans le cadre de ses efforts pour devenir rentable en 2017.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
82 %
C’est la part des Français qui ne croient pas à une inversion de la courbe du chômage. Si celle-ci devait se produire dans les mois à venir, cela n’améliorerait pas l’opinion de trois quarts d’entre eux à l’égard de François Hollande, selon unsondage Odoxa publié vendredi. Seuls 17 % des citoyens pensent que la baisse du nombre de demandeurs d’emploi enregistrée en septembre « annonce l’inversion de la courbe promise depuis longtemps par François Hollande ».

Dans la presse étrangère

Au Liban, la culture du cannabis prospère

Des réfugiés venant de Rakka (nord de la Syrie), habitués à récolter du coton, cueillent des plants de cannabis dans le village de Yammouné, au cœur de la vallée de la Bekaa (Liban), le 23 septembre. Les réfugiés syriens fournissent l’essentiel de la main-d’œuvre de l’exploitation du cannabis au Liban.
Des réfugiés venant de Rakka (nord de la Syrie), habitués à récolter du coton, cueillent des plants de cannabis dans le village de Yammouné, au cœur de la vallée de la Bekaa (Liban), le 23 septembre. Les réfugiés syriens fournissent l’essentiel de la main-d’œuvre de l’exploitation du cannabis au Liban. PATRICK BAZ / AFP
Au cœur de la plaine de la Bekaa, dans l’est du Liban, des champs de cannabis à ciel ouvert s’étendent à perte de vue, en toute illégalité. Dans cette région pauvre mais fertile, qui a vu ces dernières années affluer les réfugiés syriens fuyant la guerre, beaucoup se lancent dans la culture de cannabis, faute de mieux, rapporte la BBC. Dans les années 1990, des organisations internationales avaient pourtant déployé d’importants efforts pour éradiquer l’exploitation du cannabis, qui avait proliféré à la faveur de quinze ans de chaos provoqué par la guerre civile (1975-1990). Mais, en l’absence de cultures alternatives et alors que l’armée libanaise est occupée à gérer les retombées du conflit syrien, les champs de cannabis ont fait leur retour en force. Le commerce n’est pas aussi florissant qu’on aurait pu le supposer. L’absence de répression de la part de l’Etat a favorisé l’explosion du nombre de personnes impliquées dans cette activité, inondant le marché de cannabis et tirant les prix de détail vers le bas. Néanmoins, le Liban demeure aujourd’hui l’un des cinq premiers producteurs de cannabis dans le monde, avec près de 4 milliards de dollars (3,67 milliards d’euros) générés par cette culture. Un fait qui n’a pas échappé aux économistes et aux hommes politiques, dont certains réclament la légalisation de cette plante aux propriétés psychotropes afin de donner un coup de pouce à une économie libanaise chancelante.
« On ne peut pas faire un statut particulier pour un métier particulier qui serait celui de la finance »
Propos tenus par le ministre de l’économie et des finances français, Michel Sapin, pour commenter son refus de créer un statut particulier pour les cadres de la finance, initiative défendue par Paris Europlace. L’objectif était de convaincre les banques établies à Londres de rejoindre Paris en raison du Brexit. Paris Europlace est l’organisation chargée de promouvoir et de développer la place financière de Paris.
L'éco & moi
Mon argent. Baisse de la CSG : un coup de pouce pour les retraités modestes. L’Assemblée a donné jeudi son feu vert à un coup de pouce pour les retraités modestes, via la Contribution sociale généralisée (CSG). Adoptée dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2017, la mesure doit permettre à 550 000 ménages supplémentaires de bénéficier d’un taux réduit ou d’être exonérés de la CSG. Le gain moyen attendu est de 38 à 46 euros par mois pour les ménages concernés. Le gouvernement a pris soin de déminer le sujet de la CSG en amont. Le secrétaire d’Etat au budget, Christian Eckert, avait ainsi fait savoir dès la semaine dernière que le gouvernement était« ouvert » à un geste en faveur des retraités modestes. Il avait alors rappelé que 600 000 à un million de retraités avaient vu la CSG qu’ils payaient augmenter en raison de nouvelles règles de calcul. Cette situation est notamment liée à la suppression de la « demi-part des veuves », dont la fin progressive avait été votée en 2008. Le rapporteur pour la Sécurité sociale, Gérard Bapt (PS), s’est réjoui de ce « gain substantiel » pour cette population « pour un coût de 280 millions d’euros qui seront compensés à la Sécurité sociale par le budget de l’Etat ». Les auteurs de l’amendement proposent ainsi que la mesure soit financée par la modification des avantages fiscaux accordés depuis la loi Macron aux attributions d’actions gratuites par les entreprises à certains salariés. La droite, de son côté, dénonce une mesure électoraliste avant 2017.
Etudes & documents
La chimie européenne se porte bien. La chimie européenne a conservé une solide profitabilité, soutenue par la faiblesse des prix des matières premières, mais la croissance de sa production devrait rester modérée en 2017, selon une étude de l’assureur-crédit Euler Hermes. Le taux de marge opérationnelle des entreprises de l’industrie chimique européenne devrait se maintenir aux alentours de 10 % en 2016. Mais la vigilance reste de mise, car la performance du secteur repose avant tout sur la faiblesse du prix des matières premièresLa croissance de la production chimique européenne devrait se situer à + 1,1 % en 2017, après + 1,3 % en 2016. A plus long terme, à l’horizon 2021, la chimie européenne sera confrontée à une concurrence accrue de l’Amérique du Nord. Pour se démarquer de la concurrence étrangère, les chimistes européens doivent concentrer leurs investissements dans les activités innovantes en aval de la chaîne de production.
Evolution de l’inflation sous-jacente dans la zone euro. Si elle s’est fixé pour objectif à moyen terme un taux d’inflation global « inférieur, mais proche de 2 % », la BCE surveille également de près l’inflation sous-jacente, qui, dans sa définition la plus courante, exclut les prix volatils de l’énergie et des produits alimentaires non transformés. Elle peut ainsi faire abstraction de la volatilité des prix à l’échelle globale et mieux prévoir l’évolution future de l’inflation dans la zone euro. Selon les résultats d’une étude réalisée par Natixis, le taux d’inflation sous-jacente en zone euro devrait arrêter de baisser, mais rester à un niveau faible à court terme, avant d’accélérer plus fortement en 2018 pour atteindre 1,3 % en glissement annuel au dernier trimestre de 2018.
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