Au Guatemala, la "solitude" du président |
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"Historique". Le mot est à la "une" du quotidien Prensa Libre. Près de
100 000 personnes se sont rassemblées jeudi place de la Constitution, dans la capitale, pour réclamer la démission du président Otto Pérez. "Les rassemblements étaient pleins à craquer d'une foule diverse : pauvres indigènes, gens aisés et étudiants des universités publiques et privées", décrit le Guardian. Au Guatemala, "l'un des pays les plus violents du monde, un mouvement politique né sur Internet a réussi à organiser une série de manifestations pacifiques sans aucun incident violent", souligne aussi El Periodico. Le scandale a éclaté en avril. Selon l'ONU, Otto Pérez aurait dirigé un vaste système de corruption au sein des douanes, par lequel des fonctionnaires touchaient des pots-de-vin pour exonérer de taxes certaines importations. Sa vice-présidente est en prison et une quinzaine de membres de son gouvernement ont démissionné. Une procédure a aussi été lancée au Parlement pour lever son immunité. "La solitude du régime augmente", juge El Pais. "Otto Pérez ne fait que retarder l'inévitable – très probablement une peine de prison", insiste le New York Times. Pour le quotidien, l'évolution de l'Etat de droit est, en tout cas, une "rare 'success story' dans une région où les institutions judiciaires sont faibles, politisées et corrompues". En 2007, c'est la société civile qui a contraint le gouvernement à autoriser l'établissement, par l'ONU, d'une commission internationale contre l'impunité. En quelques années, des experts ont formé des procureurs guatémaltèques qui se sont emparés de cas complexes. Le début d'une révolution, d'un "printemps" pour la région ? TeleSurreste prudente. "Bien qu'il y ait un véritable désir populaire de changement, le risque est grand que le mouvement soit réduit à une campagne visant à éradiquer la corruption sans aborder les problèmes structurels sous-jacents." |
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