CHARAVINES
Arjowiggins : une reprise est-elle envisageable ?
Arjowiggins de Charavines
Après le bilan de 2014, qui donnait des signes de mieux, Sequana a présenté cette semaine les chiffres du premier trimestre 2015. Une “légère amélioration des performances opérationnelles” ouvre ainsi le communiqué du groupe papetier et le président, Pascal Lebard, explique qu’il est “fier de constater que, grâce au travail de tous, l’entreprise a fait plus que réaliser son plan” de restructuration. La restructuration, c’est ce qui inquiète les salariés charavinois d’Arjowiggins, filiale de Sequana. Sur le site nord-isérois, 158 emplois sont menacés par une fermeture au 30 juin.
Comme lors des résultats de 2014, le sort des sites français d’Arjowiggins, à Charavines et Wizernes, a donné lieu au même commentaire du PDG de Sequana. Dans des propos rapportés par Le Figaro, Pascal Lebard estime que « la probabilité de trouver des repreneurs s’amenuise ». « C’est de la même teneur que ce qui avait été précédemment dit, il n’y a pas de nouveauté », commente Bruno Vignot, côté CGT, élu au comité d’entreprise et secrétaire du CHSCT.
Deux repreneurs évoqués
« On se rencontre entre élus syndicaux du site de Charavines et élus locaux. Quand on discute avec un des deux repreneurs, on amène une forme d’espoir au salarié, lorsque l’on fait un compte rendu. Même s’il faut rester extrêmement prudent », explique-t-il. Mais entendre des propos comme ceux du PDG est « très difficile […] quand nous, nous continuons de nous battre, assure-t-il, ce n’est pas le style de phrase qu’il faut tenir ». « Les repreneurs, il faut aussi qu’ils soient sérieux dans la construction de leur projet », ajoute Bruno Vignot.
Des repreneurs potentiels, pour l’heure, il y en a deux. L’un propose un procédé innovant « de papier d’emballage alimentaire, qui ferait barrière à la graisse et à l’eau », détaillait Julien Riccardi, délégué syndical CGT, au début du mois. Dans la balance, 80 emplois qui pourraient être sauvés. Ce projet nécessite toutefois un désengagement progressif d’Arjowiggins, en assurant pendant un « temps de latence » un minimum de production, le temps que la nouvelle production s’établisse.
De l’autre côté, un repreneur pour une fourchette de 40 employés, sur un projet de papier ouate. « Avec Charavines, il deviendrait intégré, c’est-à-dire qu’il produirait le papier qu’il transforme déjà », explique Bruno Vignot. Mais ce projet implique de cdhanger les machines. Dans les deux cas, des investissements sont à prévoir.
Par G.F. | Publié le 02/05/2015 à 06:07 Vu 1133 fois.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire