Ce matin, l’Humanité vous emmène à la rencontre de Sarah, 53 ans, femme de ménage payée au Smic et mère isolée de deux enfants. Pour un euro, elle a été licenciée par la multinationale 2theloo, qui gère les toilettes de la gare Montparnasse où elle travaillait. La direction l’accuse de vol quand elle assure qu’il s’agissait d’un pourboire. Et pour un euro, elle se retrouve mise à la porte sans indemnité. Son cas n’est pas isolé selon les élus du personnel. Sarah est déterminée à se défendre, à saisir les prud’hommes, mais en attendant elle a perdu son emploi et se retrouve dans les pires difficultés. Sa situation illustre la violence du « marché du travail », dont le gouvernement s’apprête pourtant à alléger encore un peu plus les garde-fous pour « simplifier » la vie des patrons.
Gabriel Attal a convoqué en grande pompe un séminaire gouvernemental à ce sujet ce matin et devrait faire des annonces en la matière au 20 heures de TF1 ce soir. Derrière les formules sur « l’incitation à la reprise d’emploi » ou encore la « désmicardisation » mise en avant par Matignon, c’est une nouvelle offensive contre le droit du Travail qui se prépare, de la réduction des indemnités chômage à la réduction des délais pour recourir aux prud’hommes… Avec une méthode pour faire oublier que, pendant ce temps-là, les profits et dividendes continuent de battre des records : instiller, afin de diviser (et de mieux régner), le soupçon d’une paresse ou d’une mauvaise volonté des travailleurs sans emploi, et ce même contre l’évidence. En témoigne le cas de Sarah.
Retrouvez également sur l’Humanite.fr les infos qui font l’actu de ce mercredi, dont le gouvernement qui refuse un examen du Ceta à l’Assemblée avant les Européennes, les ministres de l’Agriculture qui valident à Bruxelles une PAC revue à la baisse en matière d’exigences écologiques, ou encore l’exécutif qui se défend d’avoir vendu des armes à Israël…
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