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jeudi 19 janvier 2017

L'ECONOMIE - jeudi 19 janvier 2017


L'ECONOMIE 

       jeudi 19 janvier 2017

La BCE attendue sur ses intentions en 2017

Le président de la BCE, Mario Draghi, à Francfort, le 3 décembre 2015.
Le président de la BCE, Mario Draghi, à Francfort, le 3 décembre 2015. DANIEL ROLAND / AFP
La Banque centrale européenne (BCE) devrait marquer une pause jeudi, un mois après avoir encore renforcé son soutien à la zone euro, mais sera priée de préciser ses intentions futures au moment où l’économie semble gagner en tonus. Le conseil des gouverneurs, auquel siègent six directeurs et les 19 gouverneurs des banques centrales nationales de la zone euro, publiera ses dernières décisions à 13 h 45 avant une conférence de presse de son président, Mario Draghi, à partir de 14 h 30.« La BCE va s’en tenir au statu quo », mais « la conférence de presse sera particulièrement exigeante pour Draghi, les derniers développements suggérant un retour de l’inflation » au sein du bloc monétaire, anticipe Jesus Castillo, économiste chez Natixis.
Le chef de l’institution monétaire « devra expliquer de manière aussi pédagogique que possible pourquoi le conseil ne va plus bouger à court terme », souligne l’analyste, alors
que les critiques contre la politique ultra-accommodante de la BCE se multiplient, en particulier en Allemagne.
Au début de décembre, les banquiers centraux s’étaient inquiétés d’une inflation toujours faible, ainsi que des conséquences encore incalculables du Brexit britannique et de l’élection du nouveau président américain, Donald Trump, chantre du protectionnisme. Dans ce contexte et malgré des perspectives économiques légèrement meilleures, la BCE avait décidé d’étendre son vaste programme de rachat de dettes publiques et privées lancé au début de 2015, qui prévoyait jusqu’alors d’acquérir pour 80 milliards d’euros de titres tous les mois jusqu’à la fin de mars. Passée cette date, l’institut poursuivra ses rachats jusqu’à la fin de décembre, au rythme toutefois de 60 milliards d’euros par mois. Un dispositif qui s’ajoute à des taux directeurs à un plus-bas historique et à des prêts géants gratuits en faveur des banques.
« La BCE va vraisemblablement insister ce jeudi sur le fait qu’elle maintiendra sa politique jusqu’à ce qu’elle soit sûre que l’inflation dans la zone euro revienne de manière durable à son objectif », à savoir un peu moins de 2 %, estime Howard Archer, du cabinet IHS Markit. Les fortes incertitudes, notamment politiques, qui pèsent sur les perspectives de croissance en 2017 « devraient également l’encourager » à ne pas baisser la garde trop tôt, explique M. Archer.
« Si les indicateurs continuent à s’améliorer, les appels à en faire moins vont devenir plus pressants », assure Ben May, chez Oxford Economics. En Allemagne, notamment, les très faibles taux d’intérêts provoquent la colère des épargnants, qui s’affolent de voir leurs placements rapporter de moins en moins. Le ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, a, lui, appelé la BCE à amender sa politique dès cette année. De son côté, la banque centrale veut éviter qu’une réduction prématurée de ses aides ne vienne gripper la reprise en zone euro, au moment où plusieurs échéances électorales-clés sont attendues en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et probablement en Italie.
OPA sur Zodiac. Le groupe aéronautique Safran a annoncé jeudi le lancement d’une offre publique amicale (OPA) visant le spécialiste des sièges d’avions Zodiac Aerospace qui donnera naissance à un nouveau géant de l’aéronautique de 21 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’objectif est de créer « un leader mondial (…) derrière [les américains] UTC et General Electric, mais très proche, et dans les équipements un chiffre d’affaires de 10 milliards qui va nous situer au deuxième rang mondial », s’est félicité Philippe Petitcolin, le directeur général de Safran.
VW : l’ex-patron devant le Bundestag. L’ex-patron de Volkswagen, Martin Winterkorn, s’exprimera jeudi devant une commission parlementaire allemande, pour sa première sortie publique depuis le scandale des moteurs diesel truqués de septembre 2015, alors que s’accumulent les accusations de dissimulation.
Profits élevés pour Goldman Sachs et délocalisation vers Francfort.Goldman Sachs a annoncé mercredi des résultats meilleurs qu’attendu pour 2016, grâce à des économies et une forte activité dans le courtage à la suite de la flambée des marchés financiers au lendemain de la victoire de Donald Trump. Le bénéfice net annuel a bondi de 27,3 % à 7,1 milliards de dollars, dont 2,15 milliards au cours des trois derniers mois. Goldman Sachs envisage de transférer jusqu’à 1 000 de ses salariés de Londres à Francfort en raison des inquiétudes nourries par la banque d’affaires américaine à l’égard de la décision de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne, rapporte le quotidien allemand Handelsblatt dans son édition à paraître aujourd’hui.
Amende confirmée pour Credit Suisse. Les autorités américaines ont confirmé mercredi un accord avec Credit Suisse prévoyant une amende de 5,28 milliards de dollars, pour clôturer leur enquête sur le rôle de la banque helvète dans la crise des« subprimes ».
Accord en vue sur le F35. Le département américain de la défense et Lockheed Martin s’approchent d’un accord pour un contrat de près de 9 milliards de dollars (8,5 milliards d’euros) après avoir revu en dessous de 100 millions le prix unitaire de l’avion de chasse F-35, a appris Reuters mercredi de sources proches du dossier. Le Pentagone anticipe des dépenses de 391 milliards de dollars dans la prochaine décennie et prévoit de développer ou d’acheter 2 443 avions de combat supersoniques.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
689 millions d’euros
Manchester United est redevenu cette année le club le plus riche du monde devant le Real Madrid, selon l’étude annuelle du cabinet Deloitte publiée jeudi. MU a cumulé 689 millions d’euros de revenus lors de la saison 2015-2016, détrônant le Real Madrid, qui confisquait la 1re place depuis onze ans. Le Real, qui a totalisé 620,1 millions d’euros lors de la saison dernière, est devancé par le FC Barcelone (620,2 millions), 2e. Le Paris SG, 4e la saison passée, recule à la 6e place (520,9 millions).

Dans la presse étrangère

Le retour de l’inflation, une bonne nouvelle ?

Dans un supermarché de Lianyungang, province du Jiangsu, en Chine, le 9 février 2015.
Dans un supermarché de Lianyungang, province du Jiangsu, en Chine, le 9 février 2015. © CHINA DAILY CHINA DAILY INFOR / REUTERS
Après deux années de pressions anormalement basses sur les prix, l’inflation à travers le monde riche devrait repartir cette année. Une des raisons importantes est que le prix du pétrole, qui est tombé en dessous de 30 dollars le baril dans les premiers mois de 2016, a récemment augmenté au-dessus de 50 dollars. L’année 2017 ne devrait pas voir une inflation forte revenir, mais plutôt un affaiblissement des craintes de déflation [qui paralyse l’activité], note The Economist. Plusieurs facteurs se conjuguent en ce sens pour faire repartir les prix à la hausse : le prix des importations, la pression des capacités des économie nationales et les attentes du public. Les analystes de JPMorgan Chase attendent une inflation plus élevée qui devrait ajouter un point de pourcentage au PIB nominal global en 2017, permettant une reprise des bénéfices et un climat favorable pour une reprise des dépenses en capital (même sans réductions d’impôts en Amérique). Si les prévisionnistes anticipent parfois des résultats extrêmes, l’inflation dans le monde riche devrait être une affaire de modération : suffisante pour faciliter le fonctionnement des rouages de l’économie, mais pas assez pour noircir le tableau.
« Je suis préoccupé parce que l’Europe n’a pas de stratégie pour faire face au nouveau visage de la mondialisation. Elle ne fait que réagir »
Déclaration du ministre des finances italien, Pier Carlo Padoan, qui s’en est pris vertement à l’UE. « Le défi que posent (les défenseurs du) Brexit et Donald Trump, c’est qu’ils ont une vision, qu’on soit d’accord ou pas avec elle. Or, en Europe, on n’en a pas », a regretté le ministre lors d’un débat au World Economic Forum (WEF) sur comment l’élite peut renouer avec les classes moyennes. « Dans de nombreux pays, pour ne pas dire tous, il y a une forte pensée que les problèmes sont générés à Bruxelles... ou à Francfort, selon l’endroit où vous vivez », a ironisé le ministre, en allusion aux reproches allemands contre la politique monétaire de la BCE.
Dans ce contexte, le ministre italien a appelé l’UE « à prendre au sérieux le populisme ».
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Les défis posés à la santé par les nouvelles technologies. Face aux défis posés par les nouvelles technologies, les systèmes de santé nationaux doivent accélérer leurs procédures, financer davantage la recherche et mieux évaluer les innovations, a recommandél’OCDE dans un rapport publié lundi. Le développement de la médecine personnalisée, des nanotechnologies, des applications santé pour téléphone portable ou encore de l’analyse des données de santé représente d’« immenses opportunités », mais oblige tous les acteurs à s’adapter, souligne l’organisation. L’organisme international formule une série de recommandations pour « assurer l’accès » du plus grand nombre aux innovations offrant une réelle valeur ajoutée, tout en garantissant la sécurité des patients et l’« utilisation efficiente des ressources ».
Etudes & documents
Politique énergétique française. La France a une politique ambitieuse pour sa transition énergétique, mais elle doit encore mobiliser des « investissements significatifs » dans les énergies vertes, l’efficacité énergétique et l’évolution du parc nucléaire, a estimé mardi l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La France « a mis en marche des réformes majeures » en faveur d’un modèle énergétique durable et d’une économie plus sobre, reconnaît ainsi l’AIE, dans un rapport publié mardi. Côté bons points, l’AIE souligne notamment un « cadre politique ambitieux » avec sa loi sur la transition énergétique votée en 2015, une stratégie bas carbone et une feuille de route énergétique jusqu’à 2023. Elle salue aussi la fermeture de 3,3 gigawatts de centrales à charbon depuis 2012. Toutefois, l’AIE souligne aussi les lacunes de la politique française. En matière d’énergies renouvelables, il reste à la France « beaucoup de chemin à parcourir » pour qu’elles couvrent 23 % de la consommation d’énergie en 2023, comme le prévoit la loi, pointant « un retard »dans l’éolien, notamment en mer, et l’hydraulique. La France manque surtout « de visibilité à long terme » sur le financement des mesures annoncées, juge l’Agence, alors qu’elle « devra mobiliser des investissements significatifs afin d’augmenter la part des énergies renouvelables, d’améliorer l’efficacité énergétique, de fermer ou prolonger la durée de vie de ses centrales nucléaires ». Sur le nucléaire, l’AIE estime qu’il sera « difficile » de ramener sa part à 50 % du mix électrique, car cela« impliquerait la fermeture de nombreuses centrales » et plaide pour donner à cette filière des « perspectives sur le long terme » pour qu’elle puisse programmer ses investissements de sûreté.
Le revenu annuel médian a reculé dans les économies avancées. Le revenu annuel médian dans les pays avancés a reculé ces cinq dernières années de 2,4 %, soit 284 dollars de moins per capita, selon un rapport du Forum économique mondial (WEF) de Davos, qui s’ouvre dans un contexte de défiance croissante dans ces pays contre la mondialisation. Dans les pays en développement, au contraire, le revenu médian à progressé en moyenne de 10,7 %, soit 165 dollars de plus per capita, illustrant le fait qu’une partie croissante des populations occidentales est plutôt perdante au jeu de la mondialisation. « Il y a un consensus mondial pour que la croissance soit plus inclusive, mais pour l’instant cela n’est pas mis en pratique », a affirmé Richard Samans, membre de la direction du Forum, cité dans le communiqué. Pour répondre « à l’insécurité et aux inégalités qui accompagnent les changements technologiques et la mondialisation », le WEF propose « un changement dans les priorités des politiques économiques ».
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Source Le Monde.fr 

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