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mardi 13 décembre 2016

Alep en passe de tomber aux mains du régime Assad

Alep en passe de tomber aux mains du régime Assad

Des civils syriens sont en train de fuir le quartier de Soukkari vers des zones plus sûres, le 12 décembre.
Des civils syriens sont en train de fuir le quartier de Soukkari vers des zones plus sûres, le 12 décembre. STRINGER / AFP
Après quatre semaines d’une offensive dévastatrice contre les rebelles, Alep est sur le point de tomber totalement aux mains du régime syrien. En perdant ses dernières positions dans la deuxième ville du pays, la rébellion s’apprête à essuyer son revers le plus cinglant depuis le début de la guerre, en mars 2011. La reconquête totale d’Alep offrirait en effet aux forces gouvernementales et à leurs alliés le contrôle des cinq principales cités de Syrie avec Homs, Hama, Damas et Lattaquié. De leur ancien bastion de l’est d’Alep, qu’ils contrôlaient depuis 2012, les insurgés ne tiennent plus que deux principaux quartiers, Soukkari et Al-Machad, en plus d’une poignée de petits secteurs, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « La bataille d’Alep touche à sa fin », a confirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, en parlant du principal front de ce conflit syrien qui a fait plus de 300 000 morts et contraint à l’exil au moins la moitié de la population. En soirée, du côté ouest d’Alep (tenu par le régime), d’intenses tirs de célébration ont été entendus. La télévision d’Etat montrait des scènes de liesse dans le même secteur.
Dans le sud de la métropole ravagée, les bombardements aériens et les tirs d’artillerie se poursuivaient sur le dernier réduit rebelle, alors que les civils continuaient à fuir. Dans le quartier d’Al-Machad, toujours sous contrôle rebelle, des témoins ont affirmé que de nombreux civils s’entassaient dans un même secteur, faute d’abris. Des femmes et des enfants dorment dans la rue, adossés à leurs valises. Les gens ont faim et sont à la recherche de pain. Par l’entremise de son porte-parole, Stéphane Dujarric, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a tiré le signal d’alarme en mentionnant les atrocités dont auraient été victimes« un grand nombre de civils », dont des femmes et des enfants, à Alep. Les efforts diplomatiques pour mettre fin au carnage qui frappe la ville, comme le reste du pays, n’ont jamais porté leurs fruits et les derniers pourparlers américano-russes ont échoué. Fort de ses succès et des soutiens russe et iranien, le régime a ignoré les appels à la trêve et a poursuivi sa campagne destructrice pour reprendre totalement Alep coûte que coûte.

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