Moins de trois jours après le début de nos révélations, le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête judiciaire contre le géant français des paiements Worldline. Pendant dix ans, le numéro 2 européen des paiements, a opéré des milliards d’euros de transactions frauduleuses ou contraires à l’éthique pour le compte d’acteurs douteux du e-commerce. L’enquête « Dirty Payments », menée par Mediapart et 20 médias internationaux coordonnés par le réseau European Investigative Collaborations (EIC) met à jour les failles structurelles et l’omerta qui règne dans le secteur des paiements.
Peu connu du grand public, Worldline est pourtant un acteur clé de l’économie européenne, avec 500 milliards d’euros de transactions par carte bancaire réalisées chaque année, par l’intermédiaire des terminaux des boutiques ou pour des sites internet.
Arnaques, porno, casinos illégaux... Le groupe a sciemment fermé les yeux, en violation de ses obligations réglementaires, sur les pratiques frauduleuses de ses clients classés « à haut risque », c’est-à-dire particulièrement exposés au risque de fraude et de blanchiment. Comment cette entreprise a échappé aux autorités de régulation ? Qui sont ces clients véreux extraordinairement rentables pour Worldline ? Découvrez notre série. |
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