Malgré ses défauts et les inégalités qu’elle a entérinées, malgré l’hégémonisme états-unien consubstantiel à ces institutions, l’Organisation des Nations unies a eu le mérite de consacrer le droit international, le multilatéralisme et la culture de la paix. C’est le sens de sa charte signé à San Francisco le 26 juin 1945. Quatre-vingts ans plus tard, les coups de boutoirs se multiplient et la loi du plus fort frappe avec virulence à la porte. Alors que certaines agences ne peuvent plus assurer leurs missions faute de financement (à l’instar de l’OMS de laquelle les États-Unis de Trump se sont retirés), les dépenses militaires s’envolent. Les pays européens de l’Otan se sont engagés, hier, sous le diktat de la Maison Blanche à atteindre en la matière 5 % de leur PIB. Tous sauf un, l’Espagne, aussitôt menacé par le président milliardaire qui veut lui « faire payer le double » sur un futur accord commercial.
Derrière la refonte par la loi du fric de l’ordre mondial, c’est le projet de l’internationale brune qui avance, celui qui vise à abattre l’État de droit à tous les niveaux, celui où attaquer son voisin à titre préventif, s’accaparer ses terres, ou commettre un génocide peut se faire en toute impunité ou presque. À Gaza, en Iran, en Ukraine et dans tant d’autres pays, hommes, femmes et enfants le paient déjà de leur vie. Si l’ONU doit être refondée, il est urgent d’en finir avec cette maxime en vogue de « la paix par la force » qui entend la mettre complètement à bas.
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