L’attaque militaire lancée la semaine dernière par Netanyahu contre l’Iran exacerbe le risque de généralisation de la guerre à tout le Proche-Orient. L’Iran a répliqué par des tirs de missiles. Cette escalade est aussi le résultat de la dénonciation unilatérale, lors du premier mandat de Donald Trump, de l’accord sur le nucléaire conclu avec l’Iran, qui le respectait scrupuleusement selon l’AIEA. Les efforts pour la paix et la non-prolifération ont été réduits à néant. L’anéantissement inhumain des Gazaouis, la guerre menée contre le Liban, les frappes régulières contre la Syrie et l’ouverture d’une guerre dite « préventive » contre l’Iran ne trouvent aucune explication rationnelle dans le « droit d’Israël à se défendre contre toute attaque ».
La France sera-t-elle du côté de la guerre totale ou du côté du combat pour la paix ? La France de la paix devrait saisir le conseil de sécurité de l’ONU pour qu’après les frappes israéliennes puis celles de Téhéran, qui peuvent être considérées comme des représailles, les armes se taisent.
L’urgence est à mettre fin à l’impunité dont a joui Netanyahu jusqu’à présent de la part des principales puissances occidentales refusant toute sanction, tout embargo sur les armes, tout remise en cause des relations commerciales, toute contrainte visant à l’application du droit international. Nous réitérons notre demande que la représentation nationale française soit saisie et que l’engagement de la France dans une guerre de cette ampleur conformément à la Constitution n’appartienne pas à un seul homme, fût-il Président.
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