Le rassemblement de l’extrême droite, hier, montre à quel point la « normalisation » du RN, qui jure que la page du FN est tournée, n’est qu’un vernis qui craquelle à la moindre occasion. Comme Marine Le Pen et l’ensemble des cadres du Rassemblement national qui n’ont de cesse depuis lundi dernier de dénoncer les « juges tyrans qui exécutent l’État de droit », Jean-Marie Le Pen avait lui aussi mobiliser ses troupes dans la rue contre « le totalitarisme » des « procureurs socialistes » après avoir été condamné à de l’inéligibilité pour avoir agressé durant la campagne des législatives une édile des Yvelines.
Les mêmes ressorts sont activés à 27 ans d’écart, pour faire croire que le problème n’est pas la faute commise mais la sanction prononcée par la justice selon les lois en vigueur. De quoi faire sérieusement vaciller l’État de droit prétendument défendu. Pour tenter de sauver les apparences, Jordan Bardella a juré, contre l’évidence, que « jamais leur mouvement ne remettra en cause la séparation des pouvoirs ou l’indépendance de la justice » quand Marine Le Pen, condamnée pour le détournement de 4 millions d’euros, a osé - il faut le voir pour le croire - se comparer à Martin Luther King… devant une place Vauban en partie clairsemée.
Reste à ne pas sous estimer le soutien de ceux qui ne sont pas déplacés mais n’en pensent pas moins ni l’impact de ces discours délétères dans une démocratie déjà en crise. Après la mobilisation d’une partie de la gauche hier place de la République, rendez-vous est déjà pris samedi 12 avril pour une manifestation à l’appel de la CGT, de SOS Racisme ou encore de la Ligue des droits de l’homme avec un objectif : défendre l’État de droit.
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