L’Empire n’a jamais pris fin saison 2 épisode 5 : Le Rêve de Rousseau
Réalisation : Mathias Enthoven, Ameyes Aït-Oufella
Montage : Ameyes Aït-Oufella
Musique : Baptiste Veilhan
Graphisme : Morgane Sabouret, Margaux Simon
Production : Hicham Tragha
Directeur du développement des collaborations extérieures : Mathias Enthoven
Co-directrice de la rédaction : Soumaya Benaïssa
Directeur de la publication : Denis Robert
Avec l’aide de l’historien Raphaël Carbonne et de l’historienne Marie-Aimée Romieux
https://www.youtube.com/watch?v=t6PGE8_LEvo
Plus que deux épisodes avant la fin de la deuxième saison. Si les archontes du mauvais démiurge ne nous mangent pas.
L’année scolaire est passée si vite. Une année pleine de pluie et de poussière, humide et irritante, avec des travaux dehors, dessus, autour, dedans. Et maintenant qu’il fait beau, revoilà les touristes. C’est ça, être parisien, aujourd’hui. Le tourisme, c’est-à-dire le degré zéro de tout : l’humanité, le voyage, le sens de l’autre, le respect de soi, la décence, la délicatesse, etc. Le tourisme prendra-t-il fin un jour ? Ou, comme les zombies du cinéma d’horreur, les touristes sont-ils immortels, puisqu’ils sont déjà morts ?
Et sinon la santé ? Ça va beaucoup mieux, merci. Depuis que je ne bois plus une goutte d’alcool, je ne me réveille plus le corps en vrac. Le ventre qui tourne, la tête à l’envers, les yeux flous. Je n’étais pas un gros buveur, pourtant. Je ne prenais même pas d’alcools forts. Mais j’aimais bien un petit verre de vin. Mon foie ne devait pas aimer tant que ça, lui. Quand je constate la différence entre hier et aujourd’hui, c’est édifiant. Alors, comme j’ai besoin de tout mon temps et de toute mon énergie pour terminer le mieux que je puisse cette deuxième saison de L’Empire n’a jamais pris fin, je n’ai pas trop hésité. Bye-bye booze.
Et la vie ? La vie, c’est écrire L’Empire n’a jamais pris fin. Cela ne laisse pas beaucoup de temps pour le reste. Comme je ne suis plus sur les réseaux sociaux depuis pas mal d’années maintenant, je n’ai pas la tentation de passer ma journée à épier ce qui s’écrit ici et là, à suivre les polémiques et à commenter, et à lire les commentaires, et à commenter les commentaires. Mais ça, ce n’est pas nouveau. Certes.
Certes. Mais on m’a fait remarquer à plusieurs reprises que, depuis quelques mois, je ne répondais plus tellement aux mails et au téléphone non plus. C’est vrai. Et j’en suis désolé. Vraiment désolé. Vraiment (vraiment) (vraiment vraiment). Mais, avec les mille milliards d’ouvrages que je dois lire pour préparer convenablement les deux épisodes sur la Révolution française, comprenez que je n’arrive plus à prendre le temps de répondre à chacun d’entre vous. Et je vous présente ici mes excuses. Ce n’est pas de gaité de coeur, c’est de froide obligation. Ce n’est pas un caprice. Je n’ai pas envie de lire mille milliards de livres sur la Révolution plutôt que de répondre aux mails, mais c’est hélas indispensable pour ne pas dire n’importe quoi. C’est mon travail. Et, pour tous ceux qui me le proposent (et à qui je réponds pas ou peu), je n’ai vraiment vraiment (vraiment vraiment vraiment) pas le temps d’écrire des textes à côté de L’Empire n’a jamais pris fin non plus. A la limite, une interviou ici ou là, une participation à une soirée hommage à un artiste que j’aime, un ciné-club quelque part : oui, pourquoi pas. Et ça me fait très plaisir. Mais un texte ? Un texte prend toujours plusieurs jours, plusieurs semaines même. Et je n’ai pas un jour de libre, pas un seul, sauf à bâcler et faire de moins bons épisodes. Je ne me plains pas. J’ai eu le choix. Mais une fois le choix opéré, je suis pris. Le choix n’arrive qu’une fois. L’Emprise de L’Empire ne prend jamais fin.
Ne faire que L’Empire n’a jamais pris fin, c’est la règle. Et d’accord, toute règle à ses exceptions. Les deux exceptions dont je vais vous parler semblent curieusement une sorte de rébus, ou d’anagramme : Le secret de Twin Peaks et La satiété du spectacle. Un texte (et une vidéo) pour Blast et une participation à une soirée du Zerep, tous les deux fin avril. Mais dès qu’on les dit à la suite, le résultat est surprenant. Le secret de Twin Peaks et La satiété du spectacle : deux événements la même semaine, et à deux jours de distance.
Le secret de Twin Peaks. Ce sera le mardi 22 avril à 20h au cinéma L’Archipel, 17 boulevard de Strasbourg 75010 Paris. Ce sera l’avant-première du premier épisode d’un nouveau programme pour Blast réalisé et monté par mon vieux complice Thomas Bertay (avec qui j’avais fait Le dispositif, Stupor Mundi, La Fin du Film), La Fin de la Télévision. Et ce premier épisode de La Fin de la télévision sera consacré à Twin Peaks. Et aussi un peu (beaucoup) à la vision politique et mystique qu’on peut déduire du cinéma de David Lynch. Ce sera une nouvelle exégèse de Twin Peaks, écrite maintenant que Lynch est passé de l’autre côté. Et que Hollywood brûle. Cela parlera donc de “ce qui ne peut pas être dit à haute voix”. De “ce qui est dans notre maison maintenant”. C’est pourquoi l’épisode s’appelle, très logiquement, Le secret de Twin Peaks. Il aurait pu s’appeler Un secret à l’intérieur du secret. J’espère qu’il vous plaira. Dois-je vous rappeler qu’il est indispensable de réserver ?
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