C’est un poison qui peut tuer et qui pourtant se banalise à vitesse grand V sous les coups de boutoir de l’extrême droite. L’Humanité vous emmène ce matin à l’université de Rouen-Normandie, où un étudiant victime du racisme de l’un de ses professeurs - qui n’en est pas à son coup d’essai - a tenté de mettre fin à ses jours. Ses condisciples et les enseignants se mobilisent depuis pour mettre fin à l’omerta car, disent-ils, si l’université avait bien sanctionné en interne l’enseignant, l’affaire a été glissée sous le tapis et n’a pas été portée en justice. L’onde de choc qui secoue le campus rouennais devrait réveiller toute la société tant l’attitude de celui qui est aussi conseiller municipal et soutien de Reconquête !, le parti d’Éric Zemmour, est révélatrice du danger qui la guette tout entière.
Et la menace est profonde. Les attaques du Rassemblement national contre la « tyrannie des juges » après la condamnation de Marine Le Pen en témoignent. Pour défendre l’État de droit face à l’extrême droite, la riposte se poursuit demain dans de nombreuses villes à l’appel de multiples organisations dont la CGT, la Ligue des droits de l’Homme, SOS Racisme, SOS Homophobie ou encore Attac, Greenpeace ou le Planning familial. L’affaire de Rouen démontre - s’il le fallait encore - ce qui advient quand règne la loi du plus fort et de la haine. Soyons nombreux.
Retrouvez aussi sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu de ce vendredi comme la nouvelle enquête annoncée par Élisabeth Borne dans l’affaire Bétharram ou la hausse de la mortalité infantile en France. À partir de lundi, l’Humatinale prendra son format « vacances de printemps ». On se retrouve dès le 29 avril, à l’heure du café.
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