Translate

mercredi 18 décembre 2024

« On t’a trouver, nique les arabes » La maison de Jean-Luc Mélenchon saccagée dans le Loiret - le 17.12.2024

 https://linsoumission.fr

Mélenchon

« On t’a trouver, nique les arabes » La maison de Jean-Luc Mélenchon saccagée dans le Loiret

La maison de Jean-Luc Mélenchon a été saccagée ce matin dans le Loiret. Le leader de LFI l’a appris par voie de presse, après que les forces de l’ordre aient fait fuiter les informations avant même de prévenir l’intéressé. Europe 1, la chaîne du milliardaire Bolloré, a été la première sur l’info. D’après des sources recueillies à l’Insoumission et transmises à l’AFP, des tags « On t’a trouver, nique les arabes » « Vive Marine PD » et « RN » ont été constatés sur les murs de la propriété. Des militants d’extrême droite seraient ainsi à l’origine de l’attaque. Une enquête judiciaire est en cours.

Ce saccage s’ajoute à la longue liste des attaques dirigées contre le leader de LFI ainsi que les députés et militants insoumis. Jean-Luc Mélenchon a déjà échappé à deux tentatives d’assassinat de l’extrême droite. Plus d’une dizaine de députés insoumis sont menacés de mort quotidiennement. Les militants n’y échappent pas non plus. En 2019, la maison du conseiller municipal insoumis Mathieu Hillaire est incendiée pour la deuxième fois. Dans la nuit du 20 au 21 juillet 2023, le militant LFI Willy Malaroda échappe aussi de peu à un assassinat après l’incendie de sa maison dans les Vosges.

Deux mois plus tard, le 25 septembre 2023, le maire insoumis de Grabels, René Révol, est agressé physiquement par l’extrême droite. Chaque semaine, cette ambiance morbide et violente contre les insoumis s’étend et les actes d’agression se poursuivent dans l’indifférence des autorités et des médias. De quoi ce saccage est-il le nom ? Sans conteste de l’acharnement médiatique et politique constant contre la France insoumise et son leader, frappés quotidiennement et depuis des années par des injures, menaces, calomnies et diffamations tentant de le disqualifier, et le désignant comme cible. Notre article.

Jean-Luc Mélenchon a échappé à deux tentatives d’assassinats

À deux reprises, Jean-Luc Mélenchon été victime de tentatives d’assassinat. La première fois en 2017 par des membres du groupuscule d’extrême droite OAS, pour laquelle il était question de le tuer au lance-flamme. Le principal suspect a été condamné à 9 ans de prison. La deuxième fois en 2018 lorsque des néo-nazis ont projeté de l’assassiner dans le cadre d’un projet nommé « Waffenkraft » (puissance de feu en allemand, ndlr).

Le leader de ce groupe « se voyait comme en concurrence avec les jihadistes et voulait faire mieux qu’eux. Pour lui, le Bataclan n’avait pas un ratio terroristes-morts assez important. Il voulait faire pire », témoignait l’un de ses comparses. Cette tentative d’assassinat a donné lieu au premier procès pour terrorisme d’extrême droite aux assises en France.

En parallèle de ces tentatives d’assassinats, une ambiance morbide et violente est entretenue contre le leader de LFI ainsi que les élus et militants insoumis. Le 6 juin 2021, dans une vidéo, l’influenceur d’extrême droite Papacito – ami proche d’Éric Zemmour – se mettait en scène en train de tirer des rafales de balles et de poignarder rageusement un mannequin censé représenter un électeur de Jean-Luc Mélenchon.

Une ambiance morbide et violente permanente contre les insoumis

Élus comme militants, tous les insoumis sont la cible de l’extrême droite et le subissent dans leur chair, par des agressions physiques et des tentatives de meurtres. En 2019, la maison et la voiture du conseiller municipal insoumis Mathieu Hillaire et sa famille sont incendiées pour la deuxième fois. L’élu et sa famille échappent de peu à cette tentative de meurtre. LFI demande au ministre de l’Intérieur d’« engager immédiatement les moyens d’enquête et de protection ». Six ans plus tard, aucune nouvelle.

La même tentative d’assassinat a frappé le militant insoumis Willy Malaroda. Dans la nuit du 20 au 21 juillet 2023, il a vu sa maison être ravagée par les flammes d’un incendie criminel. « C’est un miracle que j’ai ai été réveillé pour fuir la maison », avait-il déclaré. Un signal d’alerte, comme tant d’autres. En juin 2023, des militants LFI de Rennes avaient été agressés par des hommes cagoulés munis de battes de baseball.

Deux mois plus tard, au tour du maire insoumis de Grabbels, René Revol, d’être la cible de l’extrême droite. Sur le chemin du retour pour regagner son domicile après une réunion, deux hommes l’ont pris à partie en le bloquant violemment contre un mur en lui tenant les bras dans le dos. Ils l’ont alors invectivé et menacé violemment : « Ami des Arabes, tu ne perds rien pour attendre », lui ont-ils assené.

Sous le choc, René Révol a tenté de leur parler et leur a demandé s’ils le connaissent comme élu. « T’inquiètes, on sait ce qu’on fait », ont répondu ses assaillants. René Révol s’en est sorti sans blessure physique, fort heureusement, mais est resté profondément « choqué et indigné », comme il l’avait confié à L’insoumission.fr.

Des menaces, le maire insoumis en reçoit tous les jours. « C’est quotidien, je reçois tous les jours en mairie des insultes profondément racistes ». « Des agents de la mairie ont aussi reçu des coups de fil de menaces », expliquait également René Révol. Durant tout l’été 2023, René Révol n’a pas arrêté de recevoir un raz de marée de menaces de mort. Le 30 septembre, les militants insoumis avaient organisé un large rassemblement afin de lui afficher leur soutien plein et entier.

Après l’appel au cessez-le-feu à Gaza, les insoumis, premières cibles des génocidaires et de leurs complices

Jean-Luc Mélenchon a été la première personnalité politique en France à appeler au cessez-le-feu à Gaza et à la condamnation de tous les crimes de guerre. Pour cette prise de position courageuse, le leader de LFI ainsi que les députés et militants du mouvement sont devenus la cible privilégiée des complices des génocidaires, amis français de Benjamin Netanyahu. Le leader de LFI a été la cible de menaces de mort et d’appels téléphoniques, de menaces à répétition. Son numéro de téléphone a été diffusé sur des boucles Telegram pilotées par les relais de Netanyahu en France.

Jean-Luc Mélenchon et les autres victimes ont alors demandé au ministère de l’Intérieur de fermer ces boucles sur lesquelles leurs numéros de téléphone ont fuité. Ils n’ont eu aucun retour, ignorés pour des raisons politiciennes. Lorsque Manuel Bompard et Mathilde Panot ont interpellé à Gabriel Attal, en juin 2023, de cette affaire, l’ex-Premier ministre leur a répondu avec mépris « il faut aller porter plainte ». Aucune suite n’est jamais donnée par les autorités aux alertes des insoumis sur les attaques dont ils sont victimes.

La liste exhaustive des agressions et menaces subies par les insoumis est un exercice impossible. Elle est trop longue. Encore avant-hier, un député LFI était ciblé par des amis français de Benjamin Netanyahu. Le député de Marseille Sébastien Delogu a en effet reçu un courrier signé « Nique la Palestine, nique les arabes » où l’on peut lire « Toi et ta descendance finiront à Gaza, crevé, entassés les uns sur les autres. Tous ces morts sont jouissifs ». À quand des réactions officielles et des poursuites sérieuses pour pourchasser les auteurs de ces menaces ? Complices, les autorités préfèrent les ignorer par calculs politiciens et complaisance avec les coupables.

Le saccage de la maison du Loiret, énième exemple d’agression contre Mélenchon

L’information a été révélée par Europe 1 ce matin. Jean-Luc Mélenchon l’a appris par voie de presse, comme il l’a déclaré dans son tweet : « Merci aux camarades qui regardent la télé de m’avoir prévenu de la dégradation de ma maison dans le Loiret. Je crains pour mes livres. Merci aux médias de ne pas aggraver ma mise en danger ». L’information a donc été diffusée par les gendarmes à la presse avant même de prévenir le principal intéressé. Sans surprise, au vu des nombreuses jurisprudences existant en la matière où la presse est la première informée pour maximiser l’opération de nuisance contre les insoumis.

image 88
https://x.com/jlmelenchon/status/1869086115149607135?s=46&t=uVF0rkReKbdd_K_4AGqswQ

Pour aller plus loin : Jean-Luc Mélenchon à nouveau la cible d’attaques, sa maison dans le Loiret saccagée

D’après les informations recueillies à l’Insoumission, et transmises à l’AFP, des tags « On t’a trouver, nique les arabes », « Vive Marine PD » et « RN » ont été constatés sur les murs de la propriété. Des militants d’extrême droite seraient ainsi à l’origine de l’attaque, ajoutant cette attaque à la longue liste des violences d’extrême droite ciblant les insoumis.

De quoi ce saccage et toutes les violences contre les insoumis sont-ils le nom ? De campagnes flétrissantes – militants politiques et médias – qui s’acharnent à diffamer, injurier, et menacer les insoumis, à commencer par leur leader. Pour faire rentrer ces hyènes à la niche, la répression ciblée et concrète des auteurs doit être à l’ordre du jour.

Comme déjà écrit ce matin, l’Insoumission et toutes ses équipes apportent leur soutien total et fraternel à Jean-Luc Mélenchon.

Par Sylvain Noël, directeur des publications

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire