Dans la soirée du 9 juin, quatre jeunes militants d’extrême droite fêtent la victoire du RN aux élections européennes.
Parmi eux : Gabriel Loustau, fils d’Axel Loustau, un ancien élu frontiste et proche de Marine Le Pen. Ils boivent, chantent. Dans la rue, ils traitent de
« salope » une femme qui rentre chez elle, s’embrouillent avec un automobiliste, courent après un cycliste en menaçant de le frapper. Puis, deux d’entre eux agressent, à l’aide d’un bâton et d’une ceinture, un passant de 19 ans, à qui ils lancent :
« Sale pédé, t’es un transexuel, sale pédé ! »Lors de leur interpellation et de leur arrivée au poste de police, ils se font remarquer par des chants militaires et des revendications d’affiliation au GUD (Groupe union défense) et au RN.
« Vous verrez quand Bardella sera au pouvoir, quand Hitler reviendra », menace l’un d’eux. Jugés en comparution immédiate
le 12 juin, ils n’ont pas su expliquer pourquoi Gabriel Loustau avait indiqué, dans un message peu de temps après l’agression, que ses amis avaient
« fumé un gay ».
Ils ont été condamnés pour violences pour deux d’entre eux (cinq et sept mois de prison ferme) et pour non-assistance à personne en danger pour les deux autres – dont Gabriel Loustau (six mois avec sursis). Juste avant, l’avocate de la victime avait posé la seule question qui vaille :
« Cela veut-il dire que si le Rassemblement national arrive au pouvoir, on pourra passer à tabac un homosexuel, une femme, un Arabe, un juif ? »
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