Ultra et extrême-droite bombent le torse,
il est temps de réagir
Croix gammées en plein Paris, appels au meurtre contre les arabes, menaces contre des mosquées … Depuis la mort du jeune Thomas à Crépol dans la Drôme la haine s’exprime ouvertement. C’est Marion Maréchal Le Pen qui a ouvert cette séquence évoquant un racisme anti-blanc. Elle couvre, de fait, l’ensemble des actes et des propos anti arabes ou islamophobes apparus depuis le drame de la mort de Thomas.
La justice a, par la voix du procureur, démenti le scénario servi par la tête de liste de Reconquêtes aux élections européennes mais aucune poursuite n’est engagée contre Marion Maréchal Le Pen. L’extrême-droite est de plus en plus décomplexée et pourrait arriver en tête en juin 2024 si on additionne les intentions de vote du RN et de reconquêtes. Et les liens existent entre ultra-droite et extrême droite (services d’ordre, relations « commerciales », amitiés anciennes...) (*).
Dans le même temps l’extrême droite engrange des avancées avec la loi Darmanin dans sa version adoptée au Sénat. Exit les régularisations pour les travailleurs sans papiers des secteurs dit en tension. Exit l’Aide Médicale d’État en dépit des alertes des professionnels de santé… Il est temps de tirer le signal d’alarme.
Mener la bataille des idées
La première réaction c’est de mener la bataille des idées. Non il n’y a pas d’immigration massive et encore moins de choc de civilisation. Oui il faut mener la lutte contre tous les intégrismes religieux et politiques.
Non il n’y a rien de bon pour le monde du travail avec l’extrême-droite. Comme la droite, comme les macronistes, comme le patronat ils veulent réduire ou supprimer les cotisations sociales qui financent notre protection sociale alors même qu’il faudrait développer ce système solidaire. Ils ne veulent pas augmenter les salaires, ils ne veulent pas mener une action énergique pour une transition écologique.
Rassembler la gauche et les écologistes
Si Macron a ouvert un boulevard à l’extrême-droite, la gauche a ses propres responsabilités. En se divisant plutôt que de débattre de ses différences elle prive le salariat, la jeunesse d’un débouché aux multiples crises qui nous assaillent. En ne construisant pas les bases d’un programme de gouvernement pour que se dégage une alternative majoritaire elle laisse à croire que seul existe un duel entre macronistes et extrême-droite. Poursuivre dans cette voie serait une folie. Prétendre que la division aux européennes pourrait perdurer jusqu’en 2027 est irresponsable.
Il faut un sursaut. Et vite ! Marine Le Pen doit perdre en 2027. C’est l’objectif et la responsabilité écrasante que doivent assumer toutes celles et tous ceux qui cherchent une alternative majoritaire. Cela nous concerne en bas dans nos entreprises comme sur nos lieux de vie. Cela concerne aussi les dirigeants de la gauche qui souhaitent honnêtement construire un front commun pour gagner. Le programme de la Nupes reste la base pour aller dans ce sens.
On a besoin de tous !
Depuis toujours nous affirmons que « Sans unité, rien de grand n’est possible ! » Nous le faisons avec d’autres. Les unitaires ont une responsabilité particulière. Ils doivent se lier, se coordonner entre eux à la base et au plan national pour mettre un stop à la dégringolade de la gauche. Nous devons être plus nombreux à agir en ce sens. Prenez votre part. Soutenez la revue DS avec 40 euros minimum par an. Faites un don pour nous aider. Le tout avec une déduction fiscale de 66%. Et engagez-vous partout où vous êtes. Rejoignez les syndicats ! Formons ensemble des collectifs unitaires à gauche. Rejoignez GDS.
(*) Pour retrouver l'intervention du sociologue Erwan Lecoeur sur France-Info du 26 novembre à propos des liens entre extrême-droite et ultra-droite, cliquer ICI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire