Comme chaque année, le traditionnel cortège du Premier Mai s'élancera demain, partout dans le pays. Et puisqu'il fera sans doute l'objet d'une attention toute particulière dans le contexte actuel, RetroNews vous invite ce dimanche à vous replonger dans l'histoire de cette date incontournable.
— « Ce fut un affolement général »
GRANDES UNES
•1er mai funeste : 1891, le massacre de Fourmies
En 1891, les organisations ouvrières se préparent à agir pour l’obtention de la journée de huit heures, conformément aux directives de l’Internationale ouvrière. Mais dans la petite ville ouvrière de Fourmies, dans le Nord, cette journée de grève se solde par une fusillade meurtrière.
En 1937, un an après le Front populaire, l'hebdomadaire communiste Regards consacre sa Une au « plus beau 1er Mai » et convie ses lecteurs à revivre, en images, l'avancée du cortège parisien. La double page qui suit laisse alors place aux clichés des photographes et au sourire de Maurice Thorez. Une archive à feuilleter grâce à RetroNews.
• La vraie histoire du Premier Mai : 1886, le massacre de Haymarket square
Le 4 mai 1886, une bombe est lancée contre la police en marge d’un meeting ouvrier à Chicago. Huit militants anarchistes sont condamnés à mort. En hommage à cet événement, le 1er mai devient jour de mobilisation internationale des travailleurs.
• En 1864, l’abrogation du délit de coalition – et la création du droit de grève
Alors que la révolution industrielle est en train de transformer profondément la France, Napoléon III fait montre d'une certaine forme de progressisme social : en 1864, il abroge le délit de coalition, instaurant de fait le droit de grève.
Le 30 avril 1930, veille de la journée du Premier Mai, Le Figaro, qui goûte peu au traditionnel cortège, en fait pourtant sa Une, proposant à ses lecteurs le regard de l'académicien André Chaumeix sur l'histoire du Premier Mai. Et ce dernier de jouer de l'inquiétude des lecteurs en s'alarmant de la « bolchévisation » du mouvement ouvrier.
• La vie dans la ville : la rue, de l'Antiquité à nos jours
Flâneurs, badauds, marchands, piétons, cyclistes, révolutionnaires, policiers, bourgeois et prolétaires : tous arpentent les trottoirs et axes routiers du tissu urbain. Conversation avec l’historienne Danielle Tartakowsky au sujet de la rue et de son imaginaire.