 Chère lectrice, cher lecteur,Le Conseil fédéral est peu coutumier des annonces spectaculaires. La décision qu’il a prise le 18 mai 1992 reste comme l’une des plus importantes de l’histoire de la Confédération. Elle ne fut cependant pas suivie des effets escomptés.
Ce lundi de mai, le gouvernement se réunit en séance extraordinaire. Dopé par la signature, peu auparavant, du traité sur l’Espace économique européen (EEE) et par le oui du peuple à la participation du pays aux institutions de Bretton Woods, il décide «à la majorité» de déposer sans délai la demande de l’adhésion de la Suisse à la Communauté européenne, future Union européenne. Cela sans attendre le résultat du vote du peuple sur l’EEE prévu en décembre.
Or, celui-ci sera négatif et la demande d’adhésion finira par disparaître de l’agenda politique en 2016. Le procès-verbal de la séance du 18 mai 1992 est désormais public, comme d’autres documents significatifs de cette année cruciale pour la politique européenne de la Suisse. Il révèle les tensions internes d’un Conseil fédéral divisé sur la question. Des divisions qui ont une résonance avec celles d’aujourd’hui.
Bonne lecture!
– Bernard Wuthrich, journaliste à Berne |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire