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mardi 31 janvier 2023

Réforme des retraites - Après une mobilisation record ce mardi, les syndicats donnent rendez-vous les 7 et 11 février

 

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Réforme des retraitesAprès une mobilisation record ce mardi, les syndicats donnent rendez-vous les 7 et 11 février

Retrouvez toute l'actualité de ce mardi autour du projet de réforme des retraites et la nouvelle mobilisation de contestation dans les rues.

La rédaction avec AFP - Hier à 22:58 | mis à jour hier à 23:02 - Temps de lecture : 19 min




Ce qu'il faut retenir

Ce mardi marquait la deuxième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites :

  • Elle a été un peu plus importante que celle du 19 janvier, avec au moins 1,2 million de manifestants à travers la France contre plus de 1,1 million il y a douze jours, selon le ministère de l'Intérieur, la CGT annonçant pour sa part 2,8 millions de manifestants.
  • A Paris, la mobilisation a atteint 87 000 personnes contre 80 000 le 19 janvier, selon la police. La CGT annonce 500 000 manifestants dans la capitale, et le cabinet indépendant Occurrence 55 000.
  • Les syndicats ont appelé à de nouvelles mobilisations mardi 7 et samedi 11 février.
  • Par rapport au 19 janvier, le nombre de grévistes était en baisse dans la fonction publique, à la SNCF, à l'Education nationale et chez EDF.
  • « La majorité sera unie », a assuré Elisabeth Borne devant les députés macronistes mais selon notre sondage Odoxa-Mascaret la popularité de l'exécutif est largement plombée par cette réforme.
  • La demande d'un référendum sur les retraites a peu de chances d'être adoptée par l'Assemblée, seule la motion du Rassemblement national étant soumise lundi au vote des députés, au grand dam de la gauche qui dénonce un « détournement démocratique ».

23h : Ce direct est désormais terminé, merci de l'avoir suivi.

20h47 : Gabriel Attal appelle les syndicats à « respecter » les vacances des Français

« Mon message est clair aux syndicats : si vous continuez à vous mobiliser, continuez à le faire en respectant les Français qui travaillent, qui se lèvent le matin, parce qu'à la fin quand il y a des blocages, ce sont toujours eux qui trinquent, les Français qui vont travailler ou qui prennent des vacances bien méritées », a déclaré le ministre des Comptes publics au JT de 20h de TF1. « On fera évidemment tout pour que les Français qui travaillent puissent prendre un peu de repos mérité », a encore ajouté le ministre.

20h30 : Gabriel Attal a un « profond respect » pour les Français qui se mobilisent

Invité du JT de 20h de TF1, le ministre des Comptes publics a déclaré voir « deux messages dans la moblisation » : « un message d'inquiétude et un message d'attachement à notre système de retraite ». « Or, si on ne fait rien, on aura un gros problème pour payer les pensions de retraites dans les années à venir », a plaidé le ministre. « Si on se mobilise, c'est pourles Français de classe moyenne », a-t-il assuré.

20h : Elisabeth Borne entend les « interrogations » et les « doutes »

Dans un tweet, la Première ministre assure entendre les « interrogations » et les « doutes » suscités par la réforme, tout en assurant vouloir maintenir son « cap ».

19h45 : Nouvelles mobilisations les 7 et 11 février

L'intersyndicale a annoncé deux nouvelles journées de mobilisation les mardi 7 et samedi 11 février pour « dire non à cette réforme ». « Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer », a déclaré Patricia Drevon, secrétaire confédérale de Force ouvrière, lisant un communiqué de l'intersyndicale lors d'une conférence de presse au siège de Force ouvrière. L'intersyndicale appelle d'ici mardi prochain « à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève ».

La CFDT avait émis il y a quelques semaines le souhait d'une mobilisation le week-end, qui permette à tous les salariés, quels qu'ils soient, de se mobiliser. Le fait de proposer ces deux dates est « une stratégie partagée par l'ensemble des organisations syndicales » et permet « à tous les gens qui le peuvent de rejoindre les cortèges », a déclaré Catherine Perret, secrétaire confédérale CGT.

Les raffineurs ont d'ores et déjà annoncé une grève de 72 heures à partir du 6 février, tandis que la CGT Cheminots et SUD-Rail ont proposé une grève les 7 et 8 février, avant éventuellement une grève reconductible dès la mi-février.

Les manifestations les plus importantes

Voici les chiffres de mobilisation communiqués par les syndicats et la police :

Paris  : 500 000 manifestants (syndicats) / 87 000 (police)
Marseille  : 205 000 manifestants (syndicats) / 40 000 (police)
Toulouse  : 80 000 manifestants (syndicats) / 34 000 (police)
Bordeaux  : 75 000 manifestants (syndicats) / 16 500 (police)
Lille  : 70 000 manifestants (syndicats) / 15 000 (police)
Nantes  : 65 000 manifestants (syndicats) / 28 000 (police)
Lyon : 45 000 manifestants (syndicats) / 25 000 (police)
Grenoble : 40 000 manifestants (syndicats) / 20 000 (police)
Le Havre  : 40 000 manifestants (syndicats) / 12 000 (police)
Rennes  : 31 000 manifestants (syndicats) / 23 000 (police)
Strasbourg : 22 000 manifestants (syndicats) / 10 500 (police)

19h35 : Plus d'1,272 million de manifestants en France selon la police, dont 87 000 à Paris

1 272 000 manifestants ont été recensés par le ministère de l'Intérieur dans toute la France, dont 87 000 à Paris.

C'est plus que la mobilisation du 19 janvier : Beauvau avait dénombré 1,12 million de manifestants en France, dont 80 000 à Paris.

19h30 : 30 interpellations à Paris

Selon un nouveau bilan de la préfecture de police de Paris, il y a eu 30 interpellations depuis le début de la manifestation dans la capitale. La manifestation se disperse désormais dans le calme.

19h12  : La SNCF a supprimé 7199 trains ce mardi

La SNCF a supprimé 7.199 trains sur 9.633 prévus hors d'Ile-de-France ce mardi, selon l'analyse des données ouvertes du groupe public.

Dans le détail, la compagnie a supprimé 423 TGV sur 650 (65%), 6.706 TER sur 8.901 (75%) et 68 Intercités sur 74 (92%), ainsi que 2 Ouigo Train Classique sur 8 (25%), soit un taux d'annulation global de presque 75%.

La SNCF attend un retour à la normale mercredi, avec des circulations « quasi-normales » sur les grandes lignes et « encore quelques perturbations locales possibles dans certaines régions », avec en particulier 2 trains sur 3 sur les lignes C et N en Ile-de-France.

18h50  : 2,8 millions de manifestants en France, selon la CGT

La manifestation contre la réforme des retraites a réuni 2,8 millions de manifestants dans tout le pays, estime la CGT, alors que le chiffre des autorités n'est pas encore connu.

Lors de la précédente journée de mobilisation le 19 janvier, les syndicats avaient fait état de plus de deux millions de manifestants, tandis que les autorités en avaient recensé un million.

18h35  : 87 000 manifestants à Paris, selon la préfecture

La préfecture de police de Paris a comptabilisé 87 000 manifestants à Paris, soit plus que le 19 janvier (80 000), mais nettement moins que le chiffre de 500 000 avancé par la CGT ce mardi.

De son côté, le cabinet indépendant Occurrence, partenaire de plusieurs médias, a compté 55 000 manifestants dans le cortège parisien.

18h05  : des incidents au moment de la dispersion de la manifestation

Les reporters présents dans le cortège parisien font état d'affrontements sporadiques entre la police et des manifestants au moment de la dispersion de la manifestation place Vauban, derrière les Invalides. 23 personnes ont été interpellées à ce stade, selon la préfecture de police, citée par BFMTV.

Quelques échauffourées avaient éclaté auparavant entre les forces de l'ordre et plusieurs dizaines d'ultras boulevard du Montparnasse. La vitrine d'une agence bancaire a été cassée, alors qu'une devanture de La Poste a été endommagée.

Pour cette deuxième journée de mobilisation contre le projet du gouvernement, 4 000 policiers et gendarmes, dont 42 unités de forces mobiles, ont été déployés dans la capitale.

17h56  : Le député LFI Adrien Quatennens a manifesté dans sa région

Le député insoumis du Nord Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales sur sa femme, a manifesté ce mardi dans sa région, comme en témoignent des photos qu'il a postée sur Twitter.

17h33  : La CGT n'exclut pas des « arrêts » dans les raffineries la semaine prochaine

La CGT a réitéré mardi sa volonté de poursuivre sa mobilisation dans les raffineries les 6, 7 et 8 février, contre le projet de réforme des retraites, ce qui pourrait passer par « un arrêt » de certains sites, alors que les vacances scolaires auront juste commencé.

« Le moment crucial, ce sera la semaine prochaine », a assuré Eric Sellini, coordinateur pour TotalEnergies, interrogé dans le cortège parisien. De nouvelles grèves sont d'ores et déjà à prévoir de lundi à mercredi prochain dans les raffineries. « C'est là qu'on va voir si la bascule se fait ou pas, si les salariés sont prêts à nous suivre sur le mot d'ordre de la reconduction », a-t-il poursuivi.

Mardi, la grève à TotalEnergies a été suivie par 55% des effectifs postés du quart du matin (contre 65% le 19 janvier), selon la direction. La CGT comptait elle, après les changements de quart de la mi-journée, 90% de grévistes à la raffinerie de Normandie, 85% à celle de Donges près de Saint-Nazaire et 50% grévistes au dépôt de Flandres.

17h21  : quelques incidents en tête du cortège parisien

Les reporters dans la manifestation parisienne font état d'incidents en tête du cortège, avec quelques vitrines cassées, des jets de projectiles sur les forces de l'ordre et des jets de gaz lacrymogène. Quelques dizaine de casseurs sont présents à l'arrivée place Vauban, près des Invalides, séparés par la police du groupe des manifestants.

17h02  : 15 000 manifestants à Dijon, selon la CFDT

A Dijon, selon la CFDT, 15 000 personnes ont manifesté contre 13 000 le 19 janvier, rapporte Le Bien Public. Les chiffres de la police ne sont pas encore connus.

16h58  : entre 10 500 et 22 000 manifestants à Strasbourg

Dans la capitale alsacienne, 10 500 personnes ont manifesté ce mardi, selon la police citée par Les Dernières Nouvelles d'Alsace. De son côté, la CGT évoque 22 000 manifestants.

16h55  : Mathilde Panot dénonce « l'opposition de façade » de Marine Le Pen

La cheffe des députés LFI Mathilde Panot s'en prend, sur BFM TV, à Marine Le Pen  : « Elle est parfaite comme opposition de façade à Emmanuel Macron, elle n'est pas dans la rue (...) elle essaye de se repeindre comme opposition ».

16h22  : 45 000 manifestants à Lyon, selon les syndicats

A Lyon, la manifestation a attiré 45 000 personnes, assurent les syndicats cités par Le Progrès. Une mobilisation en hausse  : il y avait 38 000 manifestants le 19 janvier dernier, toujours selon les syndicats.

16h08  : 500 000 manifestants à Paris, assure la CGT

Selon la CGT, 500 000 personnes manifestent actuellement à Paris entre la place d'Italie et les Invalides. C'est plus que le 19 janvier dernier (400 000 selon la CGT).

Le chiffre de la police n'est pas encore connu. Il y a 12 jours, le chiffre officiel était de 80 000 manifestants à Paris.

15h40  : Entre 20 000 et 40 000 manifestants à Grenoble

Selon les syndicats cités par Le Dauphiné Libéré, 40 000 personnes ont manifesté à Grenoble, 20 000 selon la police.

15h20  : un peu moins de 20% des fonctionnaires en grève, selon le ministère

Près de deux fonctionnaires sur dix (19,4%) étaient en grève mardi en milieu de journée dans la fonction publique d'Etat, contre 28% le 19 janvier, selon le ministère de la Fonction publique.

Dans la fonction publique territoriale, le taux de grévistes était en baisse également, à 7,9% contre 11,3% le 19 janvier, de même que dans la fonction publique hospitalière (8,5% contre 9,9%), précise le ministère.

Moins de grévistes ce mardi dans la plupart des secteurs

Dans plusieurs secteurs publics et privés, les grévistes semblent moins nombreux ce mardi que lors de la première journée de mobilisation, le 19 janvier.

Education

Les syndicats enseignants ont comptabilisé au moins 50% de grévistes parmi les professeurs, de la maternelle au lycée.
Le ministère a pour sa part annoncé un taux d'enseignants grévistes de 25,92%, des chiffres bien en-deçà de la mobilisation du 19 janvier (38,5%).

SNCF

Dans le rail, plus d'un tiers des cheminots (36,5%) ont fait grève selon une source syndicale, moins que le 19 janvier (46,3%).
Le mouvement perturbe néanmoins fortement le trafic voyageurs. La SNCF ne fait circuler qu'un TGV sur trois en moyenne, presque pas d'Intercités et deux TER sur dix. Des perturbations touchent aussi le métro de Lyon, les tramways de Bordeaux, les bus de Rennes.

Fonction publique et secteur privé

Il y avait 19,4% de grévistes chez les fonctionnaires d'Etat, selon le ministère de la Fonction publique, contre 28% il y a douze jours. A La Poste, 8,79% des salariés étaient en grève, selon la direction, contre 14,64% la dernière fois.

Energie

La mobilisation reste forte dans les raffineries et dépôts de carburants de TotalEnergies qui comptent 75 à 100% de grévistes, selon la CGT. La direction du groupe estime pour sa part que le taux de grévistes s'élève à 55%, contre 65% le 19 janvier.

Côté électricité, la mobilisation reste élevée quoique en léger repli par rapport au 19 janvier. La direction d'Engie a recensé 34,3% de grévistes et celle d'EDF 40,3% contre 44,5% le 19 janvier.

15 heures  : Pendant ce temps à l'Assemblée...

Alors que des centaines de milliers de manifestants défilent partout en France, la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale continue l'examen de la réforme. Plus de 5000 amendements sont encore à l'ordre du jour, et les débats sont tendus comme en témoignent ces échanges entre la députée LFI Rachel Kéké et la présidente de la commission Fadila Khattabi (Renaissance).

Alors que la députée LFI accusait ses adversaires de « mépriser le peuple », sa collègue lui a répliqué  : « Le peuple, c'est nous, la République c'est nous. Toutes et tous, point barre ».

14h55  : mobilisation en hausse dans de nombreuses villes

Selon les premiers chiffres de la police, les manifestations de ce matin étaient plutôt plus fournies que celles du 19 janvier avec, par exemple, 14.000 personnes à Rouen (contre 13.000 le 19), 12.000 au Havre (contre 11.000) ou 28.000 à Nantes (contre 25.000).

Une nouvelle fois, les villes moyennes semblaient en pointe avec 7.000 manifestants à Alès (Gard) ou 8.500 à Angoulême (Charente).

A la Réunion, plus de 10.000 personnes selon les organisateurs, 7.300 selon la préfecture, ont manifesté dans les deux principales villes de l'île.

14h45  : « La majorité sera unie », assure Elisabeth Borne devant les députés macronistes

Alors que la manifestation parisienne s'élançait, la Première ministre Elisabeth Borne est venue motiver ses troupes en participant à une réunion intergroupe de la majorité (Renaissance, Horizons et Modem) à l'Assemblée nationale.

« Avec cette réforme, on se bat pour sauver le système par répartition. On se bat pour notre modèle social. Alors, je ne doute pas une seconde que la majorité sera unie », a déclaré la Première ministre, selon un participant.

« Ne soyons jamais dans la provocation », a également affirmé la cheffe du gouvernement en évoquant cette deuxième journée de mobilisation, il faut « respecter les opinions de ceux qui manifestent (…) c’est la démocratie ».

« Dans l’hémicycle aussi, soyez à l’affût de tous les mensonges. (…) Les oppositions n’ont rien à proposer, sauf une baisse des pensions, une hausse des impôts, ou de casser la dynamique de l’emploi », a-t-elle fait valoir devant les chefs de file Aurore Bergé (Renaissance), Laurent Marcangeli (Horizons), et Jean-Paul Mattei(MoDem).

14h40  : départ du cortège parisien

Les pancartes reflètent le rejet du report de l'âge légal à 64 ans, point principal de la réforme des retraites.

Photo Ebra/Aurélien POIVRET
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14h32  : « La gauche nous empêche de traiter du fond de la réforme », dénonce un député RN

Sur LCP, le député RN Thomas Ménagé s'en prend à l'attitude de la gauche, qui multiplie les amendements  : « Nous on a déposé des amendements de fond, on fait notre travail parlementaire mais aujourd'hui la gauche nous empêche de traiter du fond de la réforme. Ce n'est pas seulement pour aller se balader dans les manifs qu'elle fait ce choix c'est surtout parce qu'elle est très mal à l'aise car elle a voté les 43 annuités, la réforme Touraine. Aujourd'hui ils veulent en faire toujours plus pour donner l'impression d'être dans l'opposition (...) alors qu'ils sont dans une incohérence totale », dénonce-t-il.

14h22  : 40,3% de grévistes chez EDF, selon la direction

Le 19 janvier, 44,5% de grévistes avaient été recensés chez EDF, toujours selon la direction.

14h14  : départ imminent du cortège parisien

La manifestation parisienne, contrairement à celle du 19 janvier, s'élance de la place d'Italie. Elle rejoindra les Invalides où la dispersion est annoncée à 19 heures.

13h41 : 36,5% de grévistes à la SNCF, contre 46,3% le 19 janvier

De source syndicale, le taux de gréviste atteint 36,5% à la SNCF mardi pour la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, contre 46,3% lors de la première le 19 janvier.

La direction de la SNCF n'a pas souhaité confirmer ces chiffres. Le mouvement entraîne de nombreuses annulations de trains, en particulier régionaux et dans la banlieue parisienne.

13h35 : plusieurs dizaines de milliers de manifestants à Toulouse

Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, entre 80 000 selon les syndicats et 34 000 selon la préfecture, ont défilé mardi dans les rues de Toulouse contre la réforme des retraites, marquant « une vraie montée en puissance » par rapport à la première mobilisation du 19 janvier, selon la CGT.

« Il y a une vraie montée en puissance par rapport au 19 (janvier). Il y a des jeunes, des vieux, du public, du privé et beaucoup de primo-manifestants », s'est félicité Cédric Caubère, chef de file de la CGT Haute-Garonne. Le 19 janvier, les défilés avaient réuni à Toulouse plus de 50 000 manifestants, selon les organisateurs, et 36 000 selon la préfecture.

13h15 : « Plus de monde » dans la rue que le 19 janvier, selon Berger (CFDT)

Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger a affirmé mardi qu'il y avait « plus de monde » dans la rue que lors de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites du 19 janvier, peu avant le départ du cortège parisien.

« Tout ce qui nous remonte partout en France ce sont de très très gros chiffres, largement aussi bien voire mieux que le 19 janvier dernier », a déclaré Berger, tandis que son homologue de la CGT Philippe Martinez a jugé qu'ils étaient « au moins aussi nombreux ».

13h07 : des étudiants mobilisés bloquent leurs établissements

A Paris, une centaine d'écoles ont été fermées. Sciences Po Paris a été occupé dans la nuit par une cinquantaine d'étudiants, les derniers d'entre eux ont quitté les lieux vers 10h.

Sur le territoire français, de nombreux rassemblements ont eu lieu ce matin, comme sur le site Saint-Charles de l'université Aix-Marseille, où un piquet de grève a été installé avec une banderole « Réforme accablante, riposte étudiante ».

12h50  : plus de monde à Marseille, selon les syndicats

Selon la CGT, 205 000 personnes ont défilé ce matin à Marseille, contre 145 000 le 19 janvier. Les chiffres de le police ne sont pas encore connus.

12h45  : à Paris, les leaders syndicaux déjà en place

Le cortège parisien s'élancera à 14h30 mais les principaux responsables syndicaux, dont Laurent Berger (CFDT) et Philippe Martinez (CGT) , sont déjà installés en tête du cortège, témoigne notre reporter sur place.

« Si la Première ministre n'a pas entendu le message, aujourd'hui on va le lui dire plus haut, plus fort et plus nombreux », a martelé Philippe Martinez.

Photo Ebra/Francis BROCHET

12h35 : seule la motion référendaire du RN sera soumise au vote de l'Assemblée

La demande d'un référendum sur les retraites a peu de chances d'être adoptée  : seule la motion du RN sera soumise au vote de l'Assemblée le 6 février.

A l'initiative des communistes, les élus de gauche avaient déposé leur « motion référendaire » le 23 janvier, et le RN le jour suivant. S'appuyant sur le règlement de l'Assemblée, les députés de la Nupes affirmaient qu'elle seule pouvait être mise au vote. Mais la conférence des présidents de l'Assemblée a décidé d'un tirage au sort, d'où le groupe RN emmené par Marine Le Pen est sorti gagnant, ce qui provoque la colère de la gauche.

« Hors de question » de voter cette motion d'extrême droite, a assuré la présidente des députés écolos Cyrielle Chatelain.

12h18  : au moins 9200 manifestants à Saint-Etienne

C'est 30% de plus que le 19 janvier, selon la police citée par Le Progrès.

11h50 : un quart des enseignants grévistes selon le ministère de l'Education

Selon le ministère de l'Education, le taux d'enseignants grévistes est de 25,92%, dont 26,65% dans le primaire et 25,22% dans le secondaire (collèges et lycées), bien en-deçà des chiffres des syndicats.

Le 19 janvier, lors de la première journée de mobilisation, le taux d'enseignants grévistes avait été de 42,35% dans le primaire et de 34,66% dans le secondaire, selon le ministère.

11h20 : « Macron est certain de perdre », assure Mélenchon

« Monsieur Macron est certain de perdre », a assuré mardi Jean-Luc Mélenchon à Marseille, lors de la deuxième journée de manifestation, estimant que la France était « en train de vivre une journée historique ».

« C'est une situation tout à fait exceptionnelle, il y aura un avant et un après », a ajouté la figure du parti des Insoumis, en se félicitant de cette « forme d'insurrection citoyenne » et en appelant à un referendum contre cette réforme dont « personne ne veut »: « Ce n'est pas seulement une journée ordinaire de manifestation », a-t-il insisté.

9h30 : Fabien Roussel salue les « Robins des bois de l'énergie »

Interrogé sur Public Sénat, le patron du Parti communiste français, Fabien Roussel, a félicité les « Robins des bois de l'énergie » qui « rétablissent l'électricité à des gens qui sont coupés alors qu'on est en période hivernale, je leur dis bravo »,

Une manifestante brandit une pancarte, ce mardi à Toulouse. Photo AFP / Lionel

Les prévisions de perturbations, secteur par secteur

Trains, écoles, transports publics, centrales électriques, raffineries : de nombreux secteurs s'annoncent perturbés ou bloqués ce mardi, deuxième jour de mobilisation organisée par les syndicats contre la réforme des retraites.

Plus de détails, secteur par secteur.

8h43 : « Les 64 ans n'ont jamais été négociables » selon Philippe Martinez

« Les 64 ans n'ont jamais été négociables » a déclaré sur BFMTV Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, en réponse à la Première ministre Elisabeth Borne qui avait déclaré dimanche que l'âge de départ à 64 ans « n'est plus négociable ».

Un piquet de grève aux abords du Technicentre Atlantique SNCF, à Chatillon dans les Haut-de-Seine. Photo EBRA / Xavier FRERE

8h12 : près de 3 000 MW de baisse de production d'électricité dans les centrales d'EDF

Les grévistes d'EDF ont occasionné dans la nuit de lundi à mardi des baisses de charges dans les centrales électriques de « près de 3 000 MW », soit l'équivalent de trois réacteurs nucléaires, mais sans provoquer de coupures, contre le projet de réforme des retraites, a-t-on appris auprès de la CGT et du site internet d'EDF.

Plusieurs centrales nucléaires, mais également la centrale à charbon de Cordemais (Loire-atlantique) ou la centrale thermique de Martigues (Bouches-du-Rhône) étaient touchées par ce mouvement qui n'avait « aucun impact » pour les usagers mais affectait « les échanges commerciaux » d'énergie, selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.

7h46 : 75 à 100% de grévistes dans les raffineries et dépôts de TotalEnergies, selon la CGT

Les principales raffineries et dépôts de carburants du géant pétrolier TotalEnergies comptent 75 à 100% de grévistes mobilisés contre le projet de réforme des retraites, à l'appel de la CGT, a-t-on appris mardi auprès du syndicat.

La raffinerie de Normandie compte 75% de grévistes, celles de Feyzin (Rhône) et Donges (Loire-atlantique) respectivement 80 et 90% de grévistes, un taux qu'on retrouve à la bio-raffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), et le dépôt de carburants de Flandres (Nord) est en grève à 100%, selon Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies.

7h30 : Gabriel Attal invité du JT de 20h de TF1 ce mardi

Ce mardi 31 janvier, Gabriel Attal, le ministre délégué chargé des Comptes publics, sera l'invité du JT de 20H de TF1. Le Ministre s'exprimera au soir de la nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites.

7h06 : la mobilisation de la jeunesse « difficile à évaluer »

Les jeunes sont à nouveau appelés ce mardi à se mobiliser dans les lycées, les universités et dans la rue contre la réforme des retraites, une mobilisation « difficile à évaluer » selon des sociologues, tant le sujet semble « très éloigné » des préoccupations de la jeunesse.

« Le sujet des retraites ne mobilise que très rarement les jeunes car il s'agit d'un horizon beaucoup trop lointain, c'est très éloigné d'eux », affirme le sociologue Paolo Stuppia de l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Pour son confrère Olivier Galland, directeur de recherche au CNRS, « il ne semble pas que la mobilisation des jeunes soit massive contre cette réforme ». « Une partie des jeunes pensent même qu'ils n'auront pas de retraite », dit-il, ajoutant qu'en France, il y a selon lui « un pessimisme social extrêmement fort ».

7h03 : En parallèle, les débats continuent à l'Assemblée

Le projet phare du quinquennat est arrivé lundi sur la table de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, première étape d'un complexe parcours parlementaire. Agitées et laborieuses, les discussions ont traîné en longueur jusqu'au vote du premier article, sur la disparition progressive de plusieurs régimes spéciaux de retraite.

« Venez aux piquets de grève » pour évaluer la pénibilité de ces métiers, a invité Danielle Simonnet (LFI), pendant que la majorité présidentielle défendait un principe « d'équité entre régimes ». « Si on vous coupe le jus 2-3 heures dans vos permanences, je ne veux pas vous entendre pleurer », a lancé le communiste Sébastien Jumel, lors du débat sur le régime des industries électriques et gazières, sous les protestations des macronistes.

En déplacement aux Pays-Bas, Emmanuel Macron a défendu lundi sa réforme, « indispensable quand on se compare en Europe » et afin de « sauver notre système » par répartition.

Photo Sipa/Stpéhane LEMOUTON

Une réforme qui plombe la popularité de l'exécutif

Emmanuel Macron et Elisabeth Borne pâtissent particulièrement de l'impopulaire réforme des retraites, selon les résultats du nouveau baromètre politique Odoxa-Mascaret, dévoilé par votre journal ce mardi. Mais aucun protagoniste du conflit social ne trouve grâce aux yeux des Français dans cette crise.

>>Retrouvez ce sondage en cliquant ici.

7h02 : 11 000 policiers et gendarmes mobilisés ce mardi

Onze mille policiers et gendarmes seront mobilisés partout en France ce mardi, dont 4 000 à Paris, pour encadrer les manifestations. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a exprimé lundi le vœu que les protestations se déroulent « dans les mêmes conditions, sans incident grave », que la précédente mobilisation.

7h01 : Après le 19 janvier, une nouvelle journée de mobilisation dans les rues ce mardi

Après la mobilisation du 19 janvier, qui a vu un à deux millions de personnes manifester contre la réforme des retraites, les syndicats espèrent faire au moins aussi bien, confortés par des sondages attestant d'un rejet croissant dans l'opinion. Sur France 2 lundi, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a considéré que la Première ministre Elisabeth Borne « ne (pouvait) pas rester sourde à cette formidable mobilisation qui s'est créée ».

La grève s'annonce en effet très suivie à l'école - 50% de chez les enseignants, de la maternelle au lycée, selon les syndicats - et dans les transports. Une source dans les services de renseignement citée par l'AFP s'attend à 1,2 million de manifestants au niveau national « en fourchette haute dont 100 000 à Paris, avec 240 cortèges ou rassemblements prévus ». Plusieurs maires, dont celle de Paris, ont par ailleurs annoncé la fermeture de leur mairie ce mardi.

7h : Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct consacré à l'actualité autour du projet de réforme des retraites et du mouvement d'opposition, en ce mardi 31 janvier, nouvelle journée de mobilisation dans les rues.


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