Le capitalisme ne fait pas qu'épuiser le travailleur, il épuise aussi la terre (Karl Marx)
G20 à Rome, COP26 à Glascow : à quand la fin du blabla ? Pour engager une vraie dynamique environnementale avec des réponses concrètes prenant en compte les questions sociales et écologiques, il faut se mobiliser. Il n’y a rien à attendre de Macron et ses amis. C’est à la gauche de porter des réponses liant fin du monde et fin du mois.
Effets d’annonce du G 20 à Rome
Le G20 qui s'est tenu à Rome a approuvé le principe d’un taux d’imposition de 15% sur les profits des entreprises à l’étranger, un taux bien faible (il était dans les années 80 de l’ordre de 50%) sans compter . les « adaptations » juridiques et « optimisations » fiscales auxquelles ont l’habitude de se livrer ces grandes entreprises qui ont un chiffre d’affaires de plus de 750 millions de dollars.
Pour anticiper la COP 26, le G 20 n’a pas fixé d'échéance précise pour la neutralité carbone (jusqu'à présent 2050, certains pays avançant déjà 2060). Il n’y a pas eu, non plus, d'engagement de fin d'exploitation des centrales à charbon, seulement « la fin du financement public de nouvelles centrales au charbon hors des frontières des pays membres du G20 ». Cela laisse libre tous les États de produire comme bon leur semble. Déjà la Chine va augmenter de 6% sa production.
COP 26 à Glasgow : assez de blabla !
Quelques jours avant la COP qui se tient à Glasgow, le Programme des Nations unies pour l’environnement a publié un constat sans appel : “Les engagements climatiques affichés sont bien en deçà de ce qui est nécessaire pour atteindre l’objectif de l’accord de Paris sur le climat”. En effet, les engagements climatiques actuels placent la planète sur une trajectoire de + 2,7 °C en 2100, par rapport à la température moyenne avant l’ère industrielle (1850).
En 2019, un scénario plus pessimiste est sorti des travaux des scientifiques du CNRS, du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et de Météo-France : ils estiment que le réchauffement climatique global pourrait atteindre 6,5 à 7 °C en 2100, synonyme d’enfer pour l’ensemble du vivant.
Cette COP 26 est une échéance majeure car seulement 60% des États ont à ce jour présenté un plan de réduction, et ces nouveaux engagements mèneraient au mieux à une baisse de 7,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, au lieu des 50% nécessaires.
Les États et les firmes se contentent surtout de marchander leurs émissions carbone.
Officiellement on est sur une trajectoire de réchauffement global à plus de 3 degrés d'ici 2050 alors que l'objectif de l'accord de Paris est de plus 1,5 degré par rapport à l’ère pré-industrielle (c'est à dire avant le développement du capitalisme : c'est pourquoi nous préférons parler de l'ère du capitalocène plutôt que de l'ère de l'anthropocène).
La France en retard
La loi climat adoptée en France en 2021 ne respecte pas les objectifs de l'Union européenne (UE), puisqu'elle ne vise à réduire ses émissions de GES à 35% d'ici 2030. Or L'UE s'est fixée pour objectif la réduction d'au moins 50% de ses émissions de GES d'ici 2030. Selon le Haut Conseil au climat, la France émet 2 à 3 fois plus de gaz à effet de serre qu’elle ne s’est fixée*.
Les mobilisations pour la justice fiscale, sociale et climatique sont centrales pour l’avenir de l’humanité. La GDS soutient toutes les manifestations prévues le 6 novembre .
*La France a été condamnée parce qu'elle n'a pas respecté ses engagements : http://www.gds-ds.org/affaire-
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