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vendredi 8 novembre 2019

Réforme des retraites : "la clause du grand-père" met le feu aux poudres - le 8.11.2019

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Réforme des retraites : "la clause du grand-père" met le feu aux poudres

Edouard Philippe et Jean-Paul Delevoye lors du débat sur les retraites à Lons-le-Saunier.
Edouard Philippe et Jean-Paul Delevoye lors du débat sur les retraites à Lons-le-Saunier.

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Mais qu'est-ce que la "Clause du grand-père" qui revient sans cesse dans le cadre de la réforme des retraites. Tandis que Jean-Paul Delevoye lui claque la porte, l'exécutif tient beaucoup cette idée.
Le projet de réforme des retraites rend le sommet de l'exécutif fébrile. Le gouvernement souhaite abolir les régimes spéciaux au profit d'un système universel en juin 2020. Jean-Paul Delevoye, haut-commissaire en charge de la réforme, a accordé une interview au Parisien qui a mis le feu aux poudres. Le "Monsieur retraite" a indiqué qu'il refusait la mise en place de la "clause du grand-père". "Moi je ne transigerai pas sur l'objectif (...) Cela reviendrait à créer un 43e régime. C'est impossible ! (...) Ça veut dire que l'on renonce à la réforme !", s'est-il exclamé. Cette clause consiste à appliquer la réforme des retraites pour les nouveaux embauchés. Si ce système était appliqué, la réforme entrerait en vigueur dans quarante ans seulement et les salariés actuels continueraient de bénéficier de leur régime actuel...

L'épouvantail de la grève du 5 décembre

Droit dans ses bottes, Jean-Paul Delevoye ferme la porte à tout report de la réforme alors que se prépare une grève reconductible à partir du 5 décembre. "Si la grève du 5 décembre est une est une crispation catégorielle, si elle vise à s'opposer au régime universel, je ne l'entends pas. Cela voudrait dire que les intérêts corporatistes et la capacité de nuisance l'emportent sur l'intérêt supérieur du pays. C'est l'imposition. Après c'est au premier ministre d'arbitrer".  

Le rétropédalage d'Edouard Philippe 

Les conseillers du chef de l'Etat sont très vite montés au créneau pour se désolidariser des propos de Jean-Paul Delevoye. Édouard Philippe, sur le plateau de BFMTV, est intervenu fermement en indiquant "toutes les pistes restent à ce stade ouvertes". Pour le chef de l'Etat, la "clause du grand-père" est un moyen de calmer la fronde si le mouvement social se durcit comme en 1995. La porte-parole du gouvernement a précisé que les propos de Jean-Paul Delevoye étaient "strictement personnels".  
Alain Minc, qui a l'oreille du président Macron, n'y ava pas par quatre chemins. pour lui, "le raisonnement de Delevoye est absurde". "C’est un projet ambitieux, moderne dans la mesure où il est fait pour couvrir toutes les différences de situations (…) Le système ne prendra sa pleine vitesse que dans 40 ans !"
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