INTERNATIONAL
Le Mexique offre l'asile à Evo Morales, les dirigeants socialistes voisins solidaires
Nicolas Maduro au Venezuela, l'Argentin Alberto Fernandez et le Cubain Miguel Diaz-Canel voient dans la démission du Bolivien un "coup d'État".
Le HuffPost avec AFP
INTERNATiONAL - Après la démission de Evo Morales ce dimanche 10 novembre, plusieurs dirigeants socialistes sud-américains ont témoigné leur solidarité au président bolivien déchu, voyant dans son retrait forcé un véritable “coup d’État”.
D’une même voix, le président vénézuélien Nicolas Maduro -lui-même contesté-, et son homologue argentin Alberto Fernandez se sont indignés de la démission de Evo Morales, contraint par la rue à quitter son poste après trois semaines de crise sociale consécutives à sa réélection fin octobre.
“Nous condamnons catégoriquement le coup d’État survenu contre le frère président Evo Morales”, a ainsi écrit sur Twitter le dirigeant du Venezuela, appelant à “la mobilisation pour exiger que soit préservée la vie des peuples indigènes boliviens, victimes du racisme”.
“En Bolivie a eu lieu un coup d’État produit par l’action conjointe de civils violents, du personnel policier qui s’est démobilisé et de la passivité de l’armée. C’est un coup perpétré contre le président @evoespueblo, qui avait convoqué un nouveau processus électoral”, a pour sa part écrit Alberto Fernandez, un péroniste de centre gauche qui entrera dans ses fonctions de président le 10 décembre.
“La rupture institutionnelle en Bolivie est inacceptable. Le peuple bolivien doit se prononcer le plus tôt possible, dans des élections libres, sur son prochain gouvernement”, a ajouté le futur dirigeant argentin.
Ils ont été rejoints par le président cubain Miguel Diaz-Canel qui a lui aussi dénoncé le “coup d’État violent et lâche de la droite contre la démocratie en Bolivie”, estimant dans un tweet que “le monde doit se mobiliser pour la vie et la liberté d’Evo”, avec le hashtag #EvoNoEstasSolo (Evo, tu n’es pas seul).
Cuba, allié traditionnel du dirigeant socialiste, exprime sa “solidarité avec le frère président Evo Morales, protagoniste et symbole de la revendication des peuples indigènes de nos Amériques”, a également tweeté le ministre des Affaires étrangères Bruno Rodriguez.
Le Mexique offre l’asile à Morales
Quelques heures après la démission du président bolivien, le Mexique lui a offert l’asile, indiquant également que plusieurs fonctionnaires et parlementaires boliviens avaient reçu à l’ambassade mexicaine à La Paz.
“Le Mexique, conformément à sa tradition d’asile et de non-intervention, a reçu 20 personnalités de l’exécutif et du législatif de Bolivie dans la résidence officielle à La Paz, et s’il en décidait ainsi, nous offririons aussi l’asile à Evo Morales”, a écrit le ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard. sur son compte Twitter.
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a félicité sur Twitter Evo Morales d’avoir décidé de démissionner pour apaiser la situation. “Nous relevons l’attitude responsable du président de la Bolivie, Evo Morales, qui a préféré renoncer à exposer son peuple à la violence”, a écrit le dirigeant mexicain.
Plus tôt, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux dans la matinée, il avait soutenu l’annonce de nouvelles élections faite par Evo Morales.
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