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Drôme : un séisme près de la centrale du Tricastin pourrait causer “un accident de type Fukushima”
© GUILLAUME HORCAJUELO/EPA/Newscom/MaxPPP
Le JDD publie, ce dimanche, des extraits de "Nucléaire, danger immédiat", un livre d'enquête qui remet en cause la sûreté et de la rentabilité des centrales françaises. Dans le viseur des auteurs, la centrale du Tricastin.
Thierry Gadault et Hugues Demeude décrivent un pays au bord du précipice. Les deux auteurs publient le livre "Nucléaire, danger immédiat", dont Le Journal du Dimanche, a publié des extraits.
"Avec son réacteur 1", la centrale du Tricastin est, pour eux, "la pire centrale du pays" : "Ce réacteur cumule tous les problèmes : défauts sous revêtement, absence de marge à la rupture, et dépassement des prévisions de fragilisation à quarante ans", estiment-ils.
Thierry Gadault et Hugues Demeude s'appuient notamment sur des déclarations du président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : "En cas de séisme fort on pourrait aller vers une situation, avec quatre réacteurs simultanés en fusion, qui ressemble potentiellement à un accident de type Fukushima (Japon)", leur aurait-il avoué.
Fin septembre, l'opérateur a mis provisoirement à l'arrêt les quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin, occasionnant un manque à gagner de 200 millions d'euros pour la firme française.
Cette opération, qui a duré deux mois, a lieu "le temps de renforcer une courte portion de la digue située au nord de la centrale, en bordure du canal de Donzère-Mondragon".
"Avec son réacteur 1", la centrale du Tricastin est, pour eux, "la pire centrale du pays" : "Ce réacteur cumule tous les problèmes : défauts sous revêtement, absence de marge à la rupture, et dépassement des prévisions de fragilisation à quarante ans", estiment-ils.
Thierry Gadault et Hugues Demeude s'appuient notamment sur des déclarations du président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) : "En cas de séisme fort on pourrait aller vers une situation, avec quatre réacteurs simultanés en fusion, qui ressemble potentiellement à un accident de type Fukushima (Japon)", leur aurait-il avoué.
Un réacteur à six mètres en dessous d'un plan d'eau
"La centrale est en contrebas du canal, à 6 m en dessous du plan d'eau", rappellent Thierry Gadault et Hugues Demeude. Elle serait ainsi vulnérable au risque sismique, ce que ne semble pas ignorer EDF.Fin septembre, l'opérateur a mis provisoirement à l'arrêt les quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin, occasionnant un manque à gagner de 200 millions d'euros pour la firme française.
Cette opération, qui a duré deux mois, a lieu "le temps de renforcer une courte portion de la digue située au nord de la centrale, en bordure du canal de Donzère-Mondragon".
Plainte pour délit de risques causés à autrui déposée le 30 novembre 2018
Le Réseau “Sortir du nucléaire“, la Frapna Drôme Nature Environnement, SDN Sud-Ardèche, Stop Nucléaire Drôme-Ardèche et Stop Tricastin ont déposé plainte vendredi 30 novembre 2018 contre EDF et son directeur exécutif en charge de la direction du parc nucléaire. Une plainte pour dénoncer "la gestion calamiteuse" de ce défaut de résistance au séisme de la digue du Tricastin.
Se basant sur un rapport de l'Autorité de Sûreté Nucléaire daté du 25 juin 2018, les cinq associations estiment qu'EDF a fait preuve "de graves dysfonctionnements", et même "de négligence" pendant près de 10 ans. Ce qui aurait pu conduire à "une catastrophe nucléaire majeure et menacer des milliers de personnes".
Dans leur plainte, les cinq associations relèves quatre infractions dont le délit de retard dans la déclaration d'incident à l'ASN et le délit de risques causés à autrui.
Se basant sur un rapport de l'Autorité de Sûreté Nucléaire daté du 25 juin 2018, les cinq associations estiment qu'EDF a fait preuve "de graves dysfonctionnements", et même "de négligence" pendant près de 10 ans. Ce qui aurait pu conduire à "une catastrophe nucléaire majeure et menacer des milliers de personnes".
Dans leur plainte, les cinq associations relèves quatre infractions dont le délit de retard dans la déclaration d'incident à l'ASN et le délit de risques causés à autrui.
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