Chère lectrice, cher lecteur,
Le 15 décembre prochain, un train va transformer le Grand Genève. Le Léman Express, ses 230 kilomètres de voies ferrées et ses 45 gares entre Coppet et Annemasse, Thonon et Genève va non seulement réduire drastiquement les temps de transport des frontaliers vaudois et français qui travaillent à Genève, il va aussi élargir l’horizon des habitants de cette région d’un million d’habitants.
Cette révolution est le fruit d’un effort sans précédent d’ingénieurs, d’ouvriers et d’élus notamment. Parmi eux, il en est un que l’on peut considérer comme le père politique de la renaissance de ce projet inscrit dans une convention datant de 1912: Robert Cramer.
Le conseiller aux Etats nous a dévoilé les secrets du chantier genevois du siècle. Comment, alors qu’il était ministre cantonal, il a convaincu le gouvernement genevois d’abandonner l’idée d’un métro léger pour privilégier ce que l’on appelait alors le CEVA, projet pourtant abandonné après de vifs débats.
Le Vert s’est ensuite frotté à Moritz Leuenberger, conseiller fédéral auprès duquel il espérait trouver un soutien financier: «Durant toute sa carrière, il n’a jamais roulé que pour Zurich! C’était le ministre des Transports zurichois.» La collaboration avec la France voisine n’a pas non plus été un long fleuve tranquille.
Après plus de dix ans de travaux, des retards et des choix malheureux sur l’architecture des gares, le chantier touche à sa fin. «Le Léman Express est beaucoup plus spectaculaire que tout ce que j’imaginais», dit l’ex-conseiller d’Etat, à la veille de l’inauguration.
– David Haeberli, chef de la rédaction genevoise
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire