Chère lectrice, cher lecteur,
Si Pierre Maudet ne démissionne pas avant le 29 juin, début de sa huitième année de magistrature, il touchera une rente à vie de 89 161 francs. Cela pourrait être une Genferei de plus mais il n’en est rien.
Oskar Freysinger profite, lui, d’une pension de 77 000 francs depuis que les électeurs l’ont éjecté du gouvernement valaisan en 2017, après une législature seulement. Quant à Pierre Chiffelle, qui a quitté de manière abrupte – en 2004, deux ans après son élection – le gouvernement vaudois suite à des problèmes de santé, il touche une rente d’environ 10 000 francs par mois.
Ces trois cas très distincts illustrent une situation presque unanimement décriée. Perçue comme une garantie d’indépendance vis-à-vis des intérêts privés, la rente viagère ne correspond plus aux réalités politiques d’aujourd’hui où les carrières – et les possibilités de reconversion – sont par exemple plus précoces.
Après le Jura et le Valais (en 2017), Fribourg s’apprête à abolir les pensions de ses conseillers d’Etat. Ils ne seraient alors plus que sept cantons à offrir ce privilège. Genève, Neuchâtel et Vaud en Suisse romande, ainsi que Berne, les Grisons, Schwytz et le Tessin. Ah oui: et le Conseil fédéral…
– Xavier Filliez, rédacteur en chef adjoint
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