SCEY, UN CHATEAU DEVENU DEMEURE
Nous sommes au castel Saint-Denis, à Scey-en- Varais, dans le Doubs profond.
Sur le site est un écriteau. J’aime bien les écriteaux du terroir. En général, ils nous enseignent beaucoup sur les lieux !
Juché au sommet d’un éperon rocheux, surplombant la vallée de la Loue, le château de Scey-en-Varais s’étale sur 250 mètres de long pour 70 mètres au plus large. Il fait l’objet depuis 1996 d’un suivi archéologique, et de sondages préalables aux travaux de consolidation destinés à la valorisation des vestiges et à l’ouverture au public.
Succédant à un édifice plus précoce dont seules quelques traces fugaces marquent l’existence, le bâti est caractéristique du mode de construction de la fin du XIIème-XIIIème siècles (grand appareil à bossage). Il se compose d’un vaste logis partiellement voûté sur colonnes (pallas) et d’une tour à chaque extrémité (Montsoufflot et Saint-Denis), les deux bornées par un profond fossé et par la falaise. Les tours présentent la particularité d’appartenir, au sein d’un même édifice, à deux seigneurs distincts, Scey et Montsoufflot (identification du XVIème siècle) suite à une indivision à la mort de Pierre 1er à ses deux fils Othon II et Pierre II.
Dans le courant du XIVème siècle, la construction d’une extension au sud-ouest (Treulle), fondée à la base du massif rocheux, augmente d’une façon non négligeable la superficie habitable.
En 1494, l’empereur Maximilien autorise la refortification du château mis à mal par les armées de Louis XI. S’ensuit une considérable refonte de l’édifice. Le logis est entièrement révisé et prolongé, enchâssant alors les deux tours. Reconstruit avec des murs nettement réduits et ajourés de larges fenêtres, le château médiéval défensif pourvu de pierres à bossage et d’imposants murs devient dès lors davantage une résidence.
Les fils de Nicolas Perrenot, garde des Sceaux et conseiller de Charles Quint, restaurent à nouveau les bâtisses et les développent entre 1565 et 1576 par un avant-château et une vaste basse-cour.
Un complexe système d’évacuation des eaux prend place dans l’avant-château : trois niveaux de gorges d’écoulement et de collecteurs incorporés dans la structure des voûtes de la sommellerie sous-jacente permettent le déversement des eaux de pluie à l’extérieur du bâti.
La basse-cour, quant à elle, se développe vers l’est, constituée d’une cour dans sa moitié nord, d’habitats et à priori d’ateliers dans la moitié sud, défendus par un front d’entrée pourvu d’un pont-levis franchissant un fossé sec.
En 1674, les troupes de Louis XIV assaillent le château et demandent son démantèlement.
Voilà !
Cependant, l’écriteau oublie de préciser que pendant la guerre de Dix Ans, les Suédois, mandatés par le roi de France Louis XIII, ont commis céans bien du grabuge.
Ci-dessous : Le castel Saint-Denis, tel qu’il était hier et tel qu’il sera demain…Que c’est beau !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire