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mardi 1 novembre 2016

L'ECONOMIE - Mardi 1 er novembre 2016

L'ECONOMIE


Mardi 1 er novembre 2016

Etats-Unis : boom des méga-fusions avant la présidentielle

Les grandes acquisitions ont touché différents secteurs, dont les médias, l’énergie, le tabac, la santé, l’informatique et les télécommunications (sur la photo, le New York Stock Exchange : NYSE), principale plateforme d’échanges de la Bourse de New York).
Les grandes acquisitions ont touché différents secteurs, dont les médias, l’énergie, le tabac, la santé, l’informatique et les télécommunications (sur la photo, le New York Stock Exchange : NYSE), principale plateforme d’échanges de la Bourse de New York).BRENDAN MCDERMID / REUTERS
A la surprise générale, les méga-fusions se sont succédé en octobre aux Etats-Unis, les grandes entreprises voulant profiter de taux d’intérêt bas avant l’élection présidentielle du 8 novembre, dont l’issue est incertaine. Le mois d’octobre a ainsi été le deuxième mois le plus actif après juillet 2015 dans l’histoire des fusions et acquisitions outre-Atlantique, selon le cabinet Dealogic. En seulement dix jours, cinq unions entre grandes sociétés – parmi lesquelles le « mariage » entre AT&T et Time Warner – ont été annoncées coup sur coup pour une valeur totale de plus de 220 milliards de dollars (près de 200 milliards d’euros). Cette activité rompt avec l’attentisme qui prévaut souvent dans les milieux économiques à l’approche d’une élection majeure. Les grands patrons veulent en effet connaître l’identité du nouveau président et ses premières mesures avant d’ajuster leurs investissements. « C’est un plus que de faire une grosse acquisition maintenant alors que les taux d’intérêt sont bas », explique ainsi un analyste américain. D’autant qu’il y a une forte probabilité que la Banque centrale (Fed) relève ses taux d’ici à la fin de l’année, ce qui augmenterait le coût du crédit, avancent les experts.
D’autres entreprises sont, elles, passées à l’action par crainte de nouvelles lois antitrust plus draconiennes après l’élection présidentielle. Elles espèrent ainsi protéger leur développement externe en jouant sur le fait que la loi n’est souvent pas rétroactive. Après les huit années passées au pouvoir par le gouvernement Obama, qui a mis en échec plusieurs grandes fusions, le paysage réglementaire de l’après-élection reste de fait incertain. S’il a promis des baisses d’impôts pour les entreprises, Donald Trump n’a pas hésité à s’en prendre à Apple et à Ford, sociétés accusées de produire à l’étranger et de délocaliser, et a affirmé qu’il s’opposerait à la fusion AT&T-Time Warner en cas de victoire. Sa rivale démocrate, Hillary Clinton, a adressé, elle, des menaces à peine voilées à l’industrie pharmaceutique, dont les prix élevés des médicaments sont au centre de vives polémiques depuis un an.
Tokyo maintient sa politique monétaire. La Banque du Japon (BoJ) a repoussé mardi une nouvelle fois – à mars 2019 – l’échéance pour atteindre son objectif d’inflation de 2 %, un aveu d’échec de la stratégie dite des « Abenomics » (la politique économique prônée par Shinzo Abe, le premier ministre du Japon depuis le 26 décembre 2012). Près de quatre ans après son lancement, elle n’a pas réussi à vaincre la déflation. La BoJ a, par ailleurs, reconduit sa politique monétaire à l’identique.
L’OPEP valide sa stratégie à long terme. Des responsables de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont approuvé lundi un document fixant les grandes lignes de la stratégie à long terme du cartel, signe de rapprochement des positions de ses membres sur la gestion des niveaux de production de pétrole, et donc des prix. Les pays se sont mis d’accord sur le fait que l’OPEP devait retrouver sa mission de gestion du marché (abandonnée de fait depuis 2014) et devenir plus active dans l’anticipation de l’évolution de la demande et de l’offre.
Rebond de l’activité manufacturière en Chine. L’activité manufacturière en Chine a continué à croître en octobre, confortant son net rebond de septembre et maintenant son rythme de progression le plus rapide depuis plus de deux ans. L’indice des directeurs d’achat (PMI), publié par le Bureau national des statistiques (BNS), s’est établi à 51,2 le mois dernier, son niveau le plus haut depuis juillet 2014 (51,7). Comptant parmi les secteurs cruciaux de l’économie chinoise, l’industrie manufacturière reste toutefois minée par la baisse de la demande internationale.
Les fonctionnaires ukrainiens sont riches. Montres de luxe, œuvres d’art, millions de dollars en espèces : les fonctionnaires ukrainiens ont dû faire étalage de leur fortune pour répondre à une nouvelle loi leur imposant de déclarer leurs biens et revenus en ligne. Un étalage qui en a choqué plus d’un dans cette ex-république soviétique en proie à une profonde crise économique, où le salaire minimal s’élève à 56 dollars (51 euros) par mois. L’adoption de cette nouvelle loi avait été exigée par le Fonds monétaire international, qui octroie une aide financière vitale à Kiev aux fins de transparence et de lutte contre la corruption.

Micro-Macro

par Thibaut Soulcié
Dessin de Thibaut Soulcié
300 000
C’est le nombre d’immigrants que le Canada veut accueillir en 2017, a annoncé lundi le ministre de l’immigration, John McCallum. Ce chiffre est équivalent à celui qui devrait être atteint cette année, mais avec moins de réfugiés et plus de migrants pour raisons économiques. L’objectif sous-jacent est de favoriser la croissance, l’innovation et la compétitivité du pays en compensant le vieillissement de la population. Les départs à la retraite, en effet, sont supérieurs à l’arrivée des jeunes sur le marché du travail.

Dans la presse étrangère

Royaume-Uni : musulmanes et femmes d’affaires dynamiques

Des produits de maquillage estampillés halal.
Des produits de maquillage estampillés halal. © DARREN STAPLES / REUTERS / REUTERS
Le monde des affaires a la réputation d’être dominé par les hommes. Il serait tentant de penser que c’est doublement le cas au sein de la communauté musulmane, où la discrétion des femmes est particulièrement valorisée. Or, une nouvelle génération de femmes d’affaires de confession musulmane à la tête d’entreprises florissantes fait voler en éclats ce stéréotype, relève la BBC. Le marché du halal à l’échelle mondiale se révèle porteur. Selon un rapport publié par l’agence Thomson Reuters, les dépenses des consommateurs musulmans pour l’alimentation et les produits de la vie courante ont été estimées à 1 800 milliards de dollars (1 600 milliards d’euros) en 2014 et devraient atteindre 2 600 milliards de dollars en 2020. Au Royaume-Uni, près de trois millions de consommateurs musulmans rapportent à l’économie britannique environ 21 milliards de livres sterling par an. Les grandes marques comme Mango et DKNY ont commencé à s’adapter à ce public, en introduisant des lignes de vêtements plus discrets. Une myriade de start-up ont vu le jour dans le secteur du halal, dont plusieurs sont dirigées par des femmes. Ainsi, 60 % des 130 exposants à la Muslim Lifestyle Expo 2016, qui s’est déroulée les 29 et 30 octobre à Manchester, étaient en fait des exposantes, proposant un large éventail de produits qui allait des tapis de prière de luxe aux boissons non alcoolisées, en passant par toute une série d’autres accessoires et cosmétiques. « Le stéréotype de la femme musulmane cantonnée aux fourneaux et à l’éducation des enfants, a vécu », confirme son fondateur, Tahir Mirza. Seul bémol : les femmes ont souvent plus de mal à obtenir un soutien financier pour lancer leur affaire.
« En prolongeant mon mandat (…), j’espère contribuer à une transition en douceur vers une nouvelle relation entre le Royaume-Uni et l’Europe »
C’est ce qu’a écrit le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE), Mark Carney, dans une lettre adressée lundi au ministre des finances, Philip Hammond. Il annonce avoir décidé de se maintenir une année supplémentaire à son poste (jusqu’à la fin de juin 2019), afin de rester aux commandes pendant les négociations de sortie de l’UE. Arrivé à la tête de la BoE en 2013, il avait la possibilité de conserver ses fonctions jusqu’en 2021. Ces derniers jours, la presse financière s’est fait l’écho de rumeurs sur l’avenir du Canadien, premier gouverneur étranger dans l’histoire de la BoE.
L'éco & moi
Nouvelles technologies. Les nouvelles tuiles photovoltaïques de Tesla peinent à convaincre. Pour sa conférence du 28 octobre, le charismatique PDG de Tesla, Elon Musk, a choisi le décor des maisons pavillonnaires de Wisteria Lane, rue de la célèbre série télévisée Desperate Housewives, au sein des studios Universal, à Los Angeles. L’entrepreneur a montré des maisons aux styles différents, toutes équipées de toits composés de tuiles solaires – le nouveau produit d’appel, une collaboration entre Tesla et SolarCity, deux entreprises en cours de fusion« Le but est de faire des toits solaires plus beaux que les toits normaux », a-t-il commenté, et ils auront une durée de vie illimitée, car ils sont « faits en quartz ». Elon Musk a souligné que le projet de toits solaires « ne [valait] vraiment la peine » que si les deux entreprises fusionnaient. Le but est de capter 5 % du marché. L’entrepreneur est resté flou sur le coût de ces toits, ainsi que sur le début de leur installation, « à un moment donné l’an prochain ». Mais certains analystes se montrent sceptiques, quant aux synergies entre Tesla et SolarCity, jugeant que la fusion des deux entités est avant tout une manière de secourir un SolarCity déficitaire. Un vote sur cette fusion est prévu le 17 novembre.
Etudes & documents
Les raisons d’une croissance plus forte au Royaume-Uni qu’en France.Pendant les trois ans qui ont précédé le référendum du 23 juin entérinant le « Brexit », entre la mi-2013 et la mi-2016, le produit intérieur brut (PIB) a crû nettement plus outre-Manche (+ 7,7 %) qu’en France (+ 2,8 %). Sur le plan comptable, cet écart provient principalement des dépenses des ménages et, dans une moindre mesure, des dépenses publiques, toutes deux plus dynamiques au Royaume-Uni au cours de cette période. Une analyse économétrique permet de préciser les mécanismes sous-jacents. Le taux d’épargne des ménages britanniques est très sensible au taux de chômage. Leur consommation a donc fortement réagi à une politique ayant privilégié l’emploi plutôt que les salaires. Le contexte monétaire et financier et la politique budgétaire ont également contribué à creuser l’écart. Mais en augmentant l’incertitude auprès des investisseurs, la perspective du « Brexit » pourrait accélérer la convergence de la croissance des deux pays, voire inverser le différentiel.
Samsung reste numéro un malgré le revers du Galaxy Note 7. Samsung a souffert du fiasco du Galaxy Note 7 au troisième trimestre, mais pas au point de perdre sa première place mondiale sur le marché des smartphones, selon des études des cabinets IDC et Strategy Analytics. La part de marché du groupe sud-coréen a été ramenée à environ 20 %, contre un peu plus de 23 % un an plus tôt. Son plus gros rival, le groupe américain Apple, a lui aussi vu ses ventes reculer et il ne représente plus que 12,1 % du marché. Cependant, l’impact à long terme du rappel très médiatisé du Galaxy Note 7 sur la marque Samsung reste encore à déterminerDerrière ces deux mastodontes, les fabricants chinois ont continué à gagner du terrain au troisième trimestre. Huawei a notamment confirmé sa troisième place mondiale avec une part de marché à environ 9 %, suivi par OPPO et Vivo.
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Barroso chez Goldman Sachs : le comité d’éthique européen estime qu’il n’y a pas d’infraction

Si le choix de l’ancien président de la Commission européenne est peu judicieux, il n’a néanmoins pas violé les règles « d’intégrité et de réserve » de l’UE, estime le comité d’éthique, dont l’avis est non contraignant.
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Source le Monde.fr

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