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lundi 21 novembre 2016

Diables de Gaulois

            Le Dauphiné Libéré
LE BILLET

Diables de Gaulois


Nicolas Sarkozy doit se mordre les doigts de sa référence appuyée aux Gaulois pendant la campagne. Au pays d’Astérix, il arrive que l’on renverse la table, et pas seulement à la fin des banquets. Et hier le village gaulois de la droite et du centre a déjoué tous les pronostics.
La participation d’abord: l’électorat dit conservateur allait-il rester à la maison, peu habitué qu’il est à désigner son chef ? Soutiendrait-il la comparaison avec la primaire de la gauche en 2011 et ses 2,6 millions d’électeurs ? La réponse est sans détour: quand on lui donne la parole, le citoyen la prend. Qu’il soit de gauche, de droite, d’ailleurs ou de nulle part.
Le score de Nicolas Sarkozy ensuite. Le suffrage universel l’a sanctionné une seconde fois. Il ne suffit pas de se draper matin, midi et soir selon sa formule préférée, dans l’expérience passée et de toiser avec un brin de condescendance ses anciens collaborateurs pour décrocher le pompon. Curieux paradoxe cette fois-ci, ce sont les électeurs de droite qui du passé ont fait table rase.
La fusée Fillon enfin. Ses concurrents auraient dû se méfier. Ou regarder de plus près son CV. À part la fréquentation des ministères et peut-être l’an prochain de l’Elysée, l’ancien Premier ministre est dingue de course automobile. Dans ce sport, la principale qualité consiste à ménager sa monture et à pousser ses concurrents à la faute de conduite. À l’évidence, ils ont dû en commettre pas mal.

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