Après l’attentat de Nice, la discorde politique |
Nicolas Sarkozy et Alain Juppé à Paris, en septembre 2015. JACKY NAEGELEN / REUTERS
|
Trois jours après l’attentat de Nice et la course meurtrière de Mohamed Lahouaiej Bouhlel au volant d’un poids lourd sur la promenade des Anglais, le 14 juillet (84 morts), la classe politique se déchire. A l’approche de l’élection présidentielle de 2017 et de la primaire à droite, les 20 et 27 novembre, les ténors de l’opposition sont montés au créneau dès le lendemain de l’attaque, revendiquée par l’organisation Etat islamique. Vendredi soir, le président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi, s’est ainsi vivement emporté contre le manque de policiers déployés à Nice le jour de la fête nationale. Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, avait de son côté publié un communiqué dans lequel il affirmait qu’« aucun fatalisme ni aucune naïveté ne [pouvaient] être tolérés ».
Dimanche soir, sur le plateau de TF1, c’est de l’ancien président Nicolas Sarkozy qu’ont émané les plus vives diatribes : « Tout ce qui devait être fait depuis dix-huit mois n’a pas été fait », a insisté le président des Républicains, s’agaçant par ailleurs des discours faisant valoir la fragilité psychiatrique de l’auteur de l’attentat. Une avalanche de critiques face auxquelles le gouvernement fait front. « Aucun gouvernement n’a fait autant jusqu’à présent pour lutter contre le terrorisme », assurent dans un communiqué Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, citant, entre autres, une augmentation des effectifs policiers, « un nouveau schéma national d’intervention des forces sur l’ensemble du territoire », la réforme des services de renseignement ou encore les trois lois antiterroristes« adoptées au cours du quinquennat ». Et de rappeler « la nécessité de l’unité nationale », alors que l’enquête sur l’attentat se poursuit et que l’identification des victimes est toujours en cours.
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire