Etat d'urgence et déchéance de nationalité, des manifestations à Lyon
Ce samedi à Lyon, comme dans plusieurs autres villes de France, les opposants à la prolongation de l'état d'urgence et à son inscription dans la Constitution étaient appelés à manifester.
Les Lyonnais étaient nombreux au rendez-vous lancé par la Ligue des Droits de l’Homme(LDH) place des Terreaux à 14h30, pour manifester contre des "mesures qui ont conduit à des décisions arbitraires" et qui touchent le plus souvent "une population déjà stigmatisée".
Manifester contre les dérives de l’état d’urgence
Sous les drapeaux et les pancartes, les manifestants se sont élevés contre "la gouvernance de la peur" et les "dérives autoritaires" que peut entraîner l’état d’urgence. "Plus de trois mille perquisitions sont intervenues depuis 2015. Tout comme les assignations à résidence, elles ont donné lieu à un accroissement des discriminations", explique la LDH.
Pour Patricia, "il est plus qu’important de manifester". Elle craint que bientôt "les régressions sociales passent comme une lettre à la poste" si l’état d’urgence est inscrit dans la constitution, en raison des interdictions de manifester.
La déchéance de nationalité : "un symbole qui ne sert à rien"
Quant à la déchéance de nationalité c’est pour Patricia un "détail", un "symbole qui ne sert à rien". La présidente du groupe local de la Cimade, association qui défend la dignité et les droits des personnes réfugiées et migrantes, rappelle d’ailleurs que "cela existe déjà dans certains cas". Pour elle les mesures prises par le gouvernement ne servent qu’à "augmenter la peur". La présidente déplore aussi l’amalgame fait entre les migrants et les terroristes et souhaiterai voir promulguer une "loi sur l’immigration, intelligente".
Après le rassemblement place des Terreaux où environ 500 personnes étaient présentes, le cortège escorté par la police s’est rendu place Bellecour.
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