30 novembre 2015
Publications
La Raison n°606
Extrait de l'éditorial de Jean-Sébastien PIERRE, président de la FNLP
1905-2015
Bon anniversaire ! Abrogation de la loi Debré !
Nous sommes à quelques jours seulement de la manifestation initiée par la Libre Pensée, à Paris. Pour notre part, ce sera sur trois mots d’ordre dont nous n’avons pas dévié depuis l’annonce de cette manifestation :
– Défense et promotion de la Loi de 1905 !
– Pas de financement public des cultes !
– Abrogation de la loi Debré !
La Loi de 1905 est à la base même des traditions démocratiques de ce pays. Elle garantit la liberté de conscience, et pour cela, interdit toute religion officielle, toute religion d’État.
L’Église catholique, et d’autres dans son sillage, n’ont jamais admis ce principe et ne peuvent pas s’en satisfaire.Le combat autour des crèches de Noël est éclairant sur ce point.
Nous avons vu deux tribunaux de Première instance et deux tribunaux d’Appel porter des jugements contradictoires sur ce point, en Vendée et à Melun.
Ce qui est intéressant, c’est qu’aucun de ces jugements ne méconnaît l’article 28 de la Loi de Séparation des Églises et de l’État. Les deux jugements favorables au maintien de la crèche – parfaitement contestables au fond – jouent, en quelque sorte, sur la déchristianisation de cet objet, en l’assimilant à
un simple accessoire de tradition. Ceci ne peut satisfaire l’Église, qui, en organisant de véritables provocations avec la complicité d’élus qui lui sont favorables, cherche à mettre à bas la Loi de 1905 en faisant reconnaître le caractère chrétien de la France. Ainsi la faiblesse, ou la duplicité de certains tribunaux aboutit à des jugements qui ne peuvent satisfaire personne : certainement pas les laïques, pour qui la crèche traditionnelle, avec ses personnages de l’Évangile, ne peut être qu’un symbole chrétien (et même catholique), mais pas non plus les activistes cléricaux qui veulent des jugements réaffirmant le caractère chrétien du pays. Décidément, la défense de la Loi de 1905 est plus que jamais à l’ordre du jour ! (...)
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