VIDÉO. Mark Moogalian : le témoignage de la femme du héros franco-américain blessé par balle
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THALYS - Lui aussi recevra la Légion d'honneur pour sa bravoure lors de l'attentat manqué du train Amsterdam-Paris. Mark Moogalian, Franco-Américain de 51 ans, est l'un des premiers à être intervenu pour empêcher l'assaillant du Thalys de commettre un probable carnage. Comme le rapporte France 2 ce lundi 24 août, il sera décoré plus tard car il a été grièvement blessé et reste "en soins intensifs à l'hôpital de Lille".
Comme vous pouvez l'entendre dans la vidéo en haut de cet article, sa femme a accepté de revenir sur ce qui s'était passé vendredi 21 août. Un témoignage poignant où elle explique que son mari a réussi à se saisir de la kalachnikov du tireur, ceinturé pendant ce temps-là par un autre passager.
"Je suis touché"
"Mon mari m'a dit qu'il avait vu un homme qui lui semblait étrange parce qu'il était entré dans les toilettes avec sa valise et que cela avait duré très longtemps. Quelque temps après, cet homme est sorti et c'est là qu'il a vu qu'il portait une arme", a aussi expliqué Isabelle Risacher-Moogalian sur Europe 1. "Mon mari a vu qu'il était saisi à la gorge par derrière par une autre personne et donc il m'a dit: 'Va t'en! C'est sérieux!' Et mon mari s'est précipité vers cet homme pour lui enlever son arme, sa kalachnikov."
Mais l'assaillant est parvenu à se saisir d'un revolver et à tirer dans le dos de ce professeur à la Sorbonne, avant d'être maîtrisé par l'intervention des passagers Américains décorés ce lundi matin. Elle n'a pas vu la scène, a-t-elle dit à Europe 1, mais a vu son mari blessé à "travers les sièges. Il m'a regardé et il m'a dit: 'i'm hit, i'm hit' ('je suis touché'). Il pensait que c'était fini et qu'il allait mourir. Il y avait du sang partout", selon Isabelle Risacher-Moogalian, qui explique que la balle "est rentrée dans le dos, du côté gauche au niveau haut et est ressortie par le cou".
Le soldat américain Spencer Stone, lui-même sérieusement blessé, est heureusement intervenu, explique-t-elle à France 2, précisant que son mari a perdu "beaucoup de sang". "Il (Spencer Stone) a mis son doigt sur la plaie au niveau du cou pour empêcher l'hémorragie. [...] Il a vraiment sauvé la vie de mon mari", raconte-t-elle encore.
Son état "reste préoccupant"
L'état de santé de Mark Moogalian "reste préoccupant", a indiqué lundi le CHRU de Lille, précisant toutefois que sa vie n'était pas en danger. "Son pronostic vital n’est pas engagé mais son état de santé reste préoccupant. Une prise en charge pluridisciplinaire est en cours, des examens complémentaires sont programmés", a précisé l'hôpital dans un communiqué. Le patient reste hospitalisé dans le secteur des soins intensifs des urgences.
Au lendemain de l'attaque, le chef des urgences au CHRU de Lille, Patrick Goldstein, avait expliqué que l'homme avait "retiré la kalachnikov des mains de l'agresseur". "Il s'est retourné et à ce moment-là, il a été blessé par balle par une arme de poing". Toutefois, cette version n'est pas entièrement corroborée par les enquêteurs.
Patrick Goldstein a déclaré dans un entretien à l'AFP que "la seule chose dont nous sommes, nous, persuadés en ayant discuté avec lui, c'est qu'il a participé, au même titre que ceux qui ont eu la Légion d'honneur ce matin, à la neutralisation de ce terroriste, (...) que c'est un véritable héros, et qu'il faut le reconnaître comme tel".
"Une balle est rentrée dans le dos, en paravertébral, au niveau lombaire, a traversé (son) corps, le poumon et ensuite est ressortie du même côté, du côté gauche au niveau de la clavicule", avait-t-il dit, en précisant que l'homme n'avait en conséquence "pas subi d'opération".
"Sensible" au déclarations du président de la République
"Il n'y a pas une personne qui va le voir qui ne lui témoigne pas l'émotion collective qui est la nôtre", a rapporté le Dr Goldstein, rappelant toutefois que "c'est à la police et la justice de définir parfaitement le scénario" de vendredi soir. Ce médecin urgentiste a donné à l'AFP des détails sur le traitement du patient. "Cette nuit, le poumon a saigné, ce sang est allé se loger dans la plèvre, et cet épanchement sanguin est allé comprimer le poumon", a-t-il dit.
"Il a donc été décidé pendant la nuit de libérer le poumon grâce à un drain thoracique, un tube qu'on introduit sous analgésie forte, pour drainer ce sang", a poursuivi le Dr Godstein.
"On a pu lui rapporter les propos du Président (lors de la cérémonie de remise de la légion d'honneur aux Américains, ndlr) à son égard, en disant qu'il n'était pas oublié, qu'il avait été fait allusion à lui, à ses gestes héroïques, et il (y) a été sensible", a également indiqué le médecin urgentiste.
La suite ici ---->http://www.huffingtonpost.fr/2015/08/24/mark-moogalian-temoignage-femme-heros-franco-americain-blesse-balleLire aussi :
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