Bourse: le Cac 40, Wall Street et les places européennes chutent dans le sillage de la Chine
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ECONOMIE - La panique qui frappe les bourses asiatiques s'est propagée dans la journée à la plupart des places occidentales, le Cac 40 affichant une perte de de 5,35% à la clôture.
Tandis que la plupart des bourses européennes ont ouvert en baisse, Wall Street a jeté un froid supplémentaire dans le courant de l'après-midi. Le Dow Jones chutait de 5,75% en début d'échanges et le Nasdaq de près de 8%, provoquant une perte temporaire de près de 8% du Cac 40 et du Dax allemand.
Toutes les places européennes ont été touchées. Le FTSE anglais a fermé en repli de 4,6%, le Dax allemand de 4,7%. La Bourse de Francfort a été prise d'un accès d'affolement dans l'après-midi après l'ouverture de Wall Street. Il s'est enfoncé d'abord de 6%, puis de plus de 7%, avant de ressaisir.
Toutes les places européennes ont souffert
Au même moment, la Bourse de Madrid et celle de Bruxelles plongeaient également de plus de 7%. Particulièrement vulnérable, la bourse d'Athènes a accéléré ses pertes en séance, l'indice général Athex perdant jusqu'à 11,3% avant de clôturer sur une perte de 10,54%.
Bousculée par les inquiétudes sur l'économie chinoise et la croissance mondiale, le Cac 40 a effacé l'intégralité de ses gains depuis le début de l'année. Sur le marché parisien, les valeurs les plus exposées à la croissance mondiale opéraient un repli vertigineux: ArcelorMittal perdait 9,48%, Renault 6,65%, PSA Peugeot Citroën 5,82% et Total 7,90%.
Wall Street rechutait en fin de séance, l'indice vedette Dow Jones reculant de plus de 4% une heure avant la clôture, alors que les indices avaient semblé se rapprocher de l'équilibre quelques heures plus tôt. Vers 21H00, une heure avant la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average affichait un recul de 4,01%, soit 660,56 points, à 15.799,19 points. Le Nasdaq à dominante technologique baissait de 3,97% à 4.519,31 points, et l'indice élargi S&P 500 de 4,30% à 1.886,47 points.
Wall Street a finalement terminé sur une chute un peu moins importante, le Dow Jones reculant de 3,55% et le Nasdaq de 3,82%.
L'euro remonte face au dollar
Cette fébrilité a également entraîné une forte hausse de l'euro par rapport au dollar. Vers 15h10 à Paris, la monnaie unique européenne atteignait 1,1714 dollar pour un euro, soit son niveau le plus élevé depuis le 15 janvier, avant de redescendre autour de 1,1650 dollar.
Un phénomène plutôt rare. "D'habitude, le dollar est prisé comme valeur refuge en temps de crise car les courtiers se ruent vers ce qu'ils perçoivent comme de la sécurité et de la stabilité dans la plus grosse économie mondiale", a expliqué Matt Weller, analyste chez Forex.com.
Mais les inquiétudes sur la Chine, dont la croissance est le moteur de la reprise économique mondiale, alimentent des craintes de voir une reprise toujours fragile vaciller, et par extension laissent à penser que la banque centrale américaine va attendre avant de relever ses taux. Une hausse des taux américains rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attractif pour les investisseurs, alors tout report d'une telle action tend à peser sur le billet vert.
Le pétrole à son plus bas depuis 2009
Le marché pétrolier a lui aussi été plombé par cette nouvelle chute des marchés chinois, ainsi que les inquiétudes renouvelées sur un éventuel afflux d'or noir iranien. Il a chuté à New York pour terminer pour la première fois depuis six ans sous 40 dollars le baril.
Le cours du baril de référence (WTI) pour livraison en octobre a perdu 2,21 dollars à 38,24 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), un niveau auquel il n'était pas retombé en clôture depuis février 2009. "La frousse à propos de la Chine, c'est mauvais pour la Bourse, mais c'est encore pire pour le marché pétrolier mondial", a jugé John Kilduff, d'Again Capital.
"C'est le coeur du problème en ce qui concerne le pétrole et d'autres matières premières, dans le sens où le pays le plus important pour la demande montre de réels signes de faiblesse", a jugé M. Kilduff, estimant que le cours du baril de pétrole pourrait encore chuter d'une grosse dizaine de dollars.
Le marché pétrolier n'obtient pas plus de soutien sur le plan de l'offre, dont le côté excédentaire plombe depuis plus d'un an les prix, qui dépassaient 100 dollars le baril en juin 2014.
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