Taubira, Montebourg, Aubry : tirs groupés contre Valls
Par Chabrout, Julien | LeFigaro.fr –LeFigaro.fr/Chabrout, Julien - Martine Aubry (ici, le 9 mars, lors d'une réunion à Lille) dit attendre «des signaux forts, et non des vaguelettes». / PHILIPPE HUGUEN/AFP
Taubira déplore la «faute» de la gauche, qui prône notamment «le pragmatisme». Montebourg dénonce «la politique absurde» de Hollande. Aubry menace de déposer une motion au congrès du PS s'il n'y a pas d'«inflexion» de la politique actuelle.
Encore une rude journée pour Manuel Valls. Après s'être rendu devant le groupe socialiste mardi midi pour rassurer un parti traumatisé par la défaite des départementales, le premier ministre a vu plusieurs ténors de la gauche s'en prendre à la politique menée par l'exécutif. Des attaques venant d'abord de son propre gouvernement. Dans un entretien à paraître jeudi dans L'Obs, Christiane Taubira estime que la gauche a commis une «faute» en adoptant «les mots de la droite» depuis une dizaine d'années et en renonçant «à l'idéal, aux utopies» au nom du «pragmatisme», un mot que Manuel Valls utilise pour définir la gauche moderne.
«Ce n'est pas le vocabulaire dans lequel je puiserais pour définir la gauche», souligne-t-elle. Bien que Taubira dise être «solidaire de l'action du premier ministre», elle «ne croi(t) pas que la gauche puisse mourir», contrairement à ce qu'avait estimé Valls. Deuxième salve mercredi en fin de journée avec les critiques de l'ancien ministre de l'Économie Arnaud Montebourg. Sur le site Internet des Échos, il juge que François Hollande mène «des politiques absurdes», qui «étouffent l'économie et portent la responsabilité de l'augmentation du chômage». Et de prévenir que «le Parti socialiste est sur la route du Pasok grec».
La veille, devant près d'une centaine de proches réunis à l'Assemblée nationale, c'est Martine Aubry qui s'en était donné à cœur joie contre Manuel Valls, dont elle a critiqué la stratégie aux départementales. «Il est insupportable qu'on dise, comme le premier ministre le soir du premier tour, que c'est une (...) Lire la suite sur Figaro.fr
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