Mauritanie : après deux mois de grève, victoire des ouvriers du secteur minier
Les 5000 mineurs de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM) étaient en grève depuis le 28 janvier.La SNIM ne voulait pas appliquer les hausses salariales ainsi que les primes de production pourtant convenues entre la SNIM et la centrale syndicale FNEHMI (Fédération Nationale de l’Énergie, des Hydrocarbures, des Mines et de l’Industrie) par convention collective d’octobre 2014.
Le minerai de fer dont la production est de 12 millions de tonnes par an représente 50% de exportations du pays, dont 80% à destination de la Chine et de l’Europe. Elles fournissent 25 à 30% du budget.
Le responsable syndical Abdel M’haimid déclarait au début du conflit: «non seulement la SNIM refuse tout contact avec les représentants des travailleurs, mais elle aggrave une situation déjà explosive en prétendant que la convention collective est obsolète, nulle et non avenue ».
L’entreprise prétexte la chute du cours du minerai de fer pour n’avoir pas appliqué les hausses salariales. Les leaders syndicaux exigent que la SNIM verse ce qu’elle a promis, réintègre les licenciés et revienne à la table des négociations.
Le 2 avril, un accord est conclu entre les grévistes et la direction de la SNIM dans la ville de Zerouat incluant les travailleurs du port minéralier de Nouadhibou qui avaient rejoint le mouvement.
Les grévistes ont obtenu des négociations salariales que la direction leur refusait. L’entreprise s’est engagée à réintégrer les 400 mineurs, dont quatre délégués du personnel licenciés depuis le début du mouvement. Et elle versera aux travailleurs deux mois de salaire dont une partie sous forme d’avance sur la production.
Par ailleurs, le chef de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz, a promis de verser un mois de salaire supplémentaire dans les dix jours suivant la conclusion d’un accord salarial.
En échange, les mineurs et les travailleurs du port ont repris le travail le vendredi 3 avril.
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