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Liquidation judiciaire de MoryGlobal : 2 150 licenciements qui viennent s’ajouter aux 2 900 qu’avait entraînés celle de Mory Ducros l’année dernière
Après le retrait de la principale offre de reprise de l’entreprise (qui ne concernait que 142 employés) et le refus du gouvernement de lui venir en aide, le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a prononcé mardi la liquidation judiciaire de MoryGlobal .
Au 30 avril, les 2 150 salariés repris par MoryGlobal début 2014 après la liquidation de Mory Ducros, qui s’était soldée par la suppression de 2 900 emplois, seront à leur tour licenciés, ce qui constituera de nouveau l’un des plus grands « plans sociaux » de ces dernières années.
C’est Thomas Hollande, avocat du comité d’entreprise du transporteur et fils du Président de la République, qui a annoncé cette décision aux dizaines de salariés rassemblés à l’extérieur du tribunal. Ces derniers ont exprimé bruyamment leur écœurement et leur colère. «On a été roulés dans la farine depuis des années», s’est écrié l’un d’eux, employé de la société Mory depuis 35 ans. Les délégués syndicaux ont annoncé qu’ils allaient continuer à se battre pour obtenir «un PSE digne de ce nom» et «les mêmes conditions de départ que leurs collègues» partis il y a un an.
C’est Thomas Hollande, avocat du comité d’entreprise du transporteur et fils du Président de la République, qui a annoncé cette décision aux dizaines de salariés rassemblés à l’extérieur du tribunal. Ces derniers ont exprimé bruyamment leur écœurement et leur colère. «On a été roulés dans la farine depuis des années», s’est écrié l’un d’eux, employé de la société Mory depuis 35 ans. Les délégués syndicaux ont annoncé qu’ils allaient continuer à se battre pour obtenir «un PSE digne de ce nom» et «les mêmes conditions de départ que leurs collègues» partis il y a un an.
En février 2014, l’Etat avait accordé à la société un prêt de 17,5 millions d’euros. Dans un jugement d’une rare sévérité contre l’entreprise, le tribunal de commerce de Pontoise a constaté un an plus tard que «l’actionnaire principal a semblé se désintéresser du projet de restructuration de la société MoryGlobal et de sa pérennité », ne donnant aucun «signe suffisant d’implication». Pire, il «s’est lui-même mis en difficulté» en prélevant 7,5 millions d’euros de la trésorerie de MoryGlobal pour financer le PSE de Mory Ducros, s’étonnent les juges, évoquant un «acte de gestion anormal».
Le gouvernement a fait savoir qu’il allait faire du «traitement social et organiser une cellule de reclassement». Son porte-parole, Stéphane Le Foll, a déclaré mercredi sur RTL qu’il mesurait la «désespérance des salariés» de MoryGlobal, en ajoutant qu’il envisageait de «discuter tout de même du code du travail pour lutter contre le chômage». Traduction: faciliter encore les licenciements, baisser les salaires et augmenter le temps de travail.
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