| Zone euro : la reprise ralentit, il faut la soutenir, selon la BCE |
| L'estimation flash de l'enquête d'avril de la société Markit signale un ralentissement de la croissance de l'activité globale dans la zone euro par rapport au plus haut de onze mois enregistré en mars. Ce ralentissement reflète le fléchissement des taux d'expansion en France et en Allemagne, qui compense une accélération de la croissance dans le reste de la région (plus forte expansion depuis août 2007). Selon sa dernière estimation flash, l'indice PMI Markit pour la zone euro se replie de 54.0 en mars à 53.5 en avril. Bien que signalant un ralentissement de la croissance, l'indice d'avril s'inscrit néanmoins à son deuxième plus haut niveau depuis neuf mois. L'industrie manufacturière et le secteur des services poursuivent leur croissance, malgré un léger repli de leur taux d'expansion par rapport aux plus hauts de dix mois et de huit mois respectivement, enregistrés en mars. Chris Williamson, économiste en chef à Markit, commente ainsi l'enquête PMI Flash : "Le ralentissement de la croissance observé en avril suscite une énorme déception. Contrairement aux attentes, le programme d'assouplissement quantitatif de la BCE n'a pas encore réussi à stimuler la reprise naissante observée en début d'année. Il est cependant trop tôt pour parler de véritable repli de la croissance et pour tirer des conclusions définitives sur l'efficacité de la politique de relance. Bien qu'en recul par rapport au plus haut de onze mois enregistré en mars, l'indice PMI se maintient à un niveau supérieur à la moyenne observée au premier trimestre et signale une croissance plutôt solide de l'économie de la zone euro (0,4 %) au début du deuxième trimestre..." |
| "La reprise dans la zone euro est clairement là. La croissance revient, tous les indicateurs de confiance des entreprises et des ménages sont orientés à la hausse et la bonne nouvelle c'est que cette reprise est fondée sur la demande intérieure", a a plaidé dans un entretien à l'AFP Benoît Coeuré, membre du directoire de la Banque centrale européenne, au siège de la BCE, à Francfort (ouest de l'Allemagne). Selon M. Coeuré, dont le nom est cité pour succéder à Christian Noyer à la tête de la Banque de France, "le test, ce sera la reprise de l'investissement cette année en Europe". Pour cela, "il faut des conditions financières favorables. Cela, on s'en occupe, c'est le rôle de la BCE, mais il faut aussi que les gens aient des projets et qu'ils aient envie de faire des affaires. Cela, c'est aux gouvernements de s'en occuper". |
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| Fragilité de la demande à l'industrie chinoise |
| L'activité manufacturière chinoise s'est à nouveau tassée en avril, après une forte contraction en mars, selon un indice préliminaire publié jeudi par la banque HSBC, reflétant l'affaiblissement persistant de la demande dans la deuxième économie mondiale. L'indice PMI des directeurs d'achats calculé par HSBC - encore provisoire, le mois d'avril n'étant pas achevé - s'est établi à 49,2, contre 49,6 en mars. C'est son plus bas niveau depuis douze mois. Après le rebond de février, dû notamment à un sursaut avant les congés du nouvel an lunaire, les replis consécutifs de mars et d'avril illustrent une conjoncture sombre pour le secteur manufacturier. |
| De quoi renforcer les inquiétudes sur l'essoufflement de l'économie chinoise, le PIB du géant asiatique a progressé de 7 % au premier trimestre, ralentissant encore après avoir enregistré en 2014, à 7,4 %, sa plus faible performance depuis près d'un quart de siècle. |
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| Facebook subit le dollar et ses investissements |
Les recettes publicitaires de Facebook, surtout mobiles, ont continué de grimper au premier trimestre, mais un dollar fort a rogné son chiffre d'affaires et l'envol des dépenses a pesé sur les bénéfices. D'après des résultats publiés mercredi, le bénéfice net du réseau social américain a reculé de 20 %, à 509 millions de dollars, au premier trimestre. Le bénéfice par action, qui sert de référence à Wall Street, a néanmoins dépassé de 2 cents la prévision moyenne des analystes, à 42 cents. Le chiffre d'affaires est en revanche légèrement en dessous des attentes, malgré une hausse de 42 %, à 3,54 milliards de dollars. Les recettes publicitaires, principale source de revenu du réseau social comme de la plupart des autres services gratuits en ligne, ont encore grimpé de 46 %, à 3,32 milliards de dollars, avec une part toujours croissante de recettes mobiles (73 % contre 69 % au quatrième trimestre). Les dépenses ont toutefois parallèlement explosé, de 83 % sur un an, à 2,61 milliards de dollars, dont plus d'un milliard pour la recherche- développement. Facebook avait prévenu qu'elles allaient s'envoler cette année, mais il a resserré mercredi son estimation pour l'ensemble de 2015, où le bond devrait atteindre + 55 % à + 65 %, contre jusqu'à + 70 % envisagés il y a trois mois. (Lire l'article d'Anne Eveno) |
| Le groupe investit en effet beaucoup pour améliorer ses produits centraux et ses publicités, mais aussi dans des projets plus futuristes et sans promesse de rentabilité rapide, comme l'internet relayé par des drones ou la réalité virtuelle. "Facebook continue à faire des progrès pour les années à venir", a affirmé aux analystes le PDG-fondateur, Mark Zuckerberg, rappelant sa stratégie d'avoir "une famille d'applications", dont beaucoup "atteignent maintenant une échelle mondiale". |
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| Espagne : recul du nombre des chômeurs, mais taux en hausse légère |
| Le taux de chômage a légèrement augmenté en Espagne au premier trimestre, à 23,78%, une baisse du nombre de chômeurs étant effacée par le recul de la population active, selon des chiffres publiés jeudi. Le pays comptait sur cette période 5,44 millions de chômeurs, soit 13 100 de moins qu'au trimestre précédent, indique l'Institut national de la statistique (INE) dans un communiqué. "Il s'agit de la plus forte baisse du chômage sur un premier trimestre depuis 2005", précise l'INE. Mais cette amélioration a été gommée par le recul plus fort de la population active. Elle a baissé de 127 400 personnes au premier trimestre et se montait à 22 899 400. Résultat, le taux de chômage est passé de 23,7 % à la fin de 2014 à 23,78 % au premier trimestre et reste une des premières préoccupations au sein de la population. Parmi les pays de l'Union européenne, seule la Grèce fait pire, avec un taux de chômage de 25,7 % en janvier. |
| Après cinq années de récession ou de croissance nulle faisant suite à l'explosion de la bulle immobilière en 2008, l'Espagne a renoué en 2014 avec la croissance et a vu son produit intérieur brut (PIB) augmenter de 1,4 %. Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy pense que cette tendance va s'accélérer et table sur une croissance d'au moins 2,4 %. Il prévoit aussi une baisse du taux de chômage à 22,2 % à la fin de 2015. |
| TEXTOS |
Tesco : le géant de la distribution britannique Tesco espère tourner la page d'une annus horribilis après avoir annoncé la pire perte de son histoire quasi centenaire, provoquée par des difficultés sur son marché national mais surtout d'énormes dépréciations. Le numéro un du secteur au Royaume-Uni, présent aussi dans de nombreux pays d'Europe et en Asie, a subi un déficit net de 5,7 milliards de livres (8 milliards d'euros) lors de son exercice comptable 2014-2015 achevé à la fin de février, après avoir dégagé un bénéfice net de 974 millions de livres l'exercice précédent, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.
eBay : le groupe de vente en ligne eBay a dégagé au premier trimestre un bénéfice net de 626 millions de dollars, comparé à une perte de 2,326 milliards de dollars un an plus tôt, et tant son chiffre d'affaires que son bénéfice par action ont dépassé les attentes.
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Dassault Systèmes :l'éditeur français de logiciels industriels a confirmé jeudi ses objectifs de croissance pour l'exercice 2015, après la publication d'un bénéfice net en hausse de 20 % au premier trimestre, à 110,7 millions d'euros.
Technip : le groupe français d'ingénierie pétrolière a publié jeudi un bénéfice net en forte progression au premier trimestre, tiré par la performance de ses activités sous-marines, tandis que celle de la division onshore/offshore "n'a pas été satisfaisante". Le groupe a dégagé un résultat net en hausse de 28,1%, à 86,1 millions d'euros.
Allemagne : la croissance a sans doute ralenti au premier trimestre par rapport aux trois derniers mois de 2014, a annoncé jeudi le ministère des finances. Si la hausse des dépenses des ménages a soutenu l'activité de janvier à mars, l'industrie et les exportations ne se sont pas comportées comme espéré.
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| 2 milliards de dollars |
Le plus vaste scandale de corruption de l'histoire du Brésil a coûté plus de 2 milliards de dollars au géant pétrolier étatique Petrobras, qui a publié mercredi soir ses résultats financiers 2014 dans un effort pour retrouver la confiance perdue. En présentant, avec plusieurs mois de retard, ses résultats financiers audités pour l'année 2014, Petrobras a annoncé dans la soirée une perte de 21 milliards de réis, dont un tiers environ lié à la corruption. Sur ce total, il a ainsi évalué à 6,2 milliards de réis (2,05 mds de dollars) le préjudice porté à la compagnie par le vaste système de corruption généralisé qui fonctionnait en son sein depuis au moins 2004 et sur lequel la police et la justice brésiliennes enquêtent tous azimuts. Ce scandale fait trembler sur ses bases le gouvernement de la présidente de gauche, Dilma Rousseff, difficilement réélue en novembre. Il a suscité des manifestations de rue réclamant sa destitution, une option également évoquée par certains partis d'opposition. Petrobras a en outre annoncé des dépréciations d'actifs d'une valeur totale de 44,6 mds de réis (14,8 mds de dollars), en raison notamment du report de projets de raffineries. A cause de cet énorme scandale à ramifications politiques, Petrobras n'avait pas été en mesure depuis novembre de publier un bilan validé par son auditeur externe PriceWaterhouseCoopers, ce qui avait entraîné la chute vertigineuse de ses actions en Bourse. |
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| BLOG |
| Quelles entreprises investissent en France ? |
Au moment où l'investissement est devenu l'objet prioritaire de l'Union européenne, du FMI et de la France, à l'heure où le gouvernement français s'apprête à légiférer pour relancer l'investissement des entreprises, il est urgent de s'interroger sur les acteurs de l'investissement en capital physique en France.
Les investissements matériels du secteur marchand en France sont concentrés dans certains secteurs : manufacturier, commerce, transport, immobilier, information et communication, production d'électricité et de gaz. Ces "gros contributeurs" totalisaient 72 % de l'investissement corporel en 1997, ils en totalisent 70 % en 2011. Cette stabilité temporelle cache deux évolutions majeures : les secteurs manufacturier et de l'immobilier ont vu leur contribution à l'investissement se modifier profondément. Le recul de la part du manufacturier dans le PIB s'est traduit par une baisse de la part des investissements en machines et outils. Or, ce type d'investissement comprend notamment les investissements de robotisation et d'informatisation qui sont un important vecteur d'accroissement de la productivité. Ce recul n'a pas été compensé par l'investissement du secteur de l'information et communication qui investit aussi beaucoup en machines-outils.
Le dynamisme du secteur immobilier et des prix de la construction a gonflé la part de l'investissement en construction. Il est notamment remarquable que l'augmentation des prix de la construction ait capturé une part importante des dépenses d'investissement en capital des entreprises détournant ainsi le capital financier des destinations productives. Si le dynamisme des investissements en construction a bien influencé positivement l'évolution des investissements en actifs physiques, il est surtout explicatif de la dynamique de l'investissement du secteur immobilier. Le prix de la construction n'a pas diminué depuis la crise, mais les volumes investis ont fortement baissé...
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Lu sur le blog de l'OFCE
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| TITRES DE L'ÉCONOMIE |
| Les Echos : Consommation : les signaux de reprise se multiplient |
| Le Figaro économie : L'enquête de Bruxelles sur Gazprom ravive la tension avec la Russie |
| Financial Times : L'affaire du "krach éclair" de mai 2010 illustre la faiblesse des marchés américains |
| The Wall Street Journal : Croissance faible et dollar fort pèsent sur la Fed |
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