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mercredi 1 avril 2015

Des membres de "Charlie Hebdo" tirent la sonnette d'alarme

Des membres de "Charlie Hebdo" tirent la sonnette d'alarme


Un collectif pour "échapper au poison des millions", qui affluent dans les caisses du journal depuis l'attentat du 7 janvier. Dans Le Monde, quinze membres du journal* publient un texte commun pour "la refondation" de l'hebdomadaire. "Devenu symbole mondial, Charlie Hebdo est désormais doté d'une identité inscrite dans la chair de son équipe dont les survivants ont tous choisi, après les attentats, de reprendre le flambeau", écrivent-ils.
Première revendication, la structure du journal, qui ne doit plus être une entreprise mais une coopérative avec "un actionnariat réservé aux salariés du journal, à l'exclusion de tout investisseur extérieur et de toute ressource publicitaire". Le collectif souhaite que chaque salarié puisse prendre part "aux décisions qui engagent le journal", sans en tirer profit. "Les parts sociales dévolues ne donneront aucun droit à dividendes, mais nous offriront la possibilité d'être impliqué dans la reconstruction de ce qui est pour nous aujourd'hui bien plus qu'un employeur", écrivent-ils. Actuellement, les parents de Charb - tué dans l'attentat - détiennent 40% du capital, tout comme Riss. Le co-gérant Eric Portheault détient les 20% restants.
"Des décisions opaques"
Les "incroyables réserves financières" du titre doivent servir selon eux à "garantir la pérennité du titre à dix, vingt ou trente ans, en en affectant les fruits à la consolidation du titre, à l'apuration de ses dettes, à son développement et à sa nécessaire modernisation". Pas question donc de redistribuer à quelques uns les millions d'euros dans les caisses.

Sans ambiguïté, le collectif dénonce le pouvoir pris par certains au sein du journal. "Nous assistons aujourd'hui à des prises de décision importantes pour le journal, souvent le fait d'avocats, dont les tenants et les aboutissants restent opaques. Nous entendons qu'une (...) ... Lire la suite sur Puremedias

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