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dimanche 6 avril 2025
La Santé avec PureSanté - Radioactivité : des sous-vêtements « chauffants » pour votre enfant ?
La
Santé
Radioactivité : des sous-vêtements « chauffants » pour votre enfant ?
Chère lectrice, cher lecteur,
Entre 1900 et 1936, il était courant d’utiliser des produits santé… radioactifs !
À cette époque, vous pouviez boire une eau naturellement riche en radium, envelopper votre bébé dans des couvertures radioactives ou encore vous enduire de crème atomique rajeunissante[1].
Voici quelques exemples de publicités anciennes, qui vous feront peut-être sourire, mais qui sont toutes véridiques :
Eau minérale radioactive de Bussang : « déclarée d'intérêt public »
Laine Oradium : « une saine et douce chaleur radioactive. »
Burk & Braun : la barre de chocolat au radium pour des effets rajeunissants
Iradia : les sous-vêtements radioactifs du docteur Bauray
Aujourd’hui, on a plutôt tendance à considérer la radioactivité comme un phénomène dangereux et effrayant.
On pense à la bombe atomique sur Hiroshima, ou encore aux catastrophes nucléaires de Tchernobyl ou de Fukushima…
Voici un petit retour sur 126 ans de recherches sur une étrange découverte un peu « bipolaire » sur les bords.
Portrait d’une particule « Dr Jekyll et Mr Hyde »
La radioactivité est découverte par hasard par le physicien français Henri Becquerel en 1986, alors qu’il étudie la phosphorescence de l’uranium.
C’est d’ailleurs en son hommage que l’unité qui permet de mesurer l’activité d’une source radioactive est nommée becquerels (Bq).
Becquerel découvre alors que l’uranium émet un rayonnement propre, capable de générer de la chaleur et d’impressionner des plaques photographiques (comme avec les rayons X découverts en 1895).
C’est ensuite grâce aux travaux de plusieurs chercheurs, tels que Marie et Pierre Curie, ou encore Ernest Rutherford, que la science découvre peu à peu la nature de ce curieux phénomène[2].
La radioactivité provient de différents atomes, naturels ou artificiels (uranium, radium, radon, polonium…) qui présentent des caractéristiques particulières : leur noyau est instable.
Rendez-vous dans 4,5 milliards d’années !
À l’état naturel, on trouve ces particules radioactives dans certaines roches et parfois dans l’eau ou les sols (sur ce site, vous trouverez une cartographie détaillée de la radioactivité naturelle en France, par région).
Mais elles peuvent aussi être créées.
Contrairement à la plupart des éléments qui constituent la matière, ces atomes se désintègrent, libérant ainsi différents types de rayonnements : alpha (hélium 4), bêta (électrons) ou gamma (photons).
À force de se désintégrer, l’atome radioactif donnera naissance à d’autres atomes et deviendra de moins en moins radioactif. On parle alors de demi-vie d’un échantillon radioactif (ou « période radioactive »), c’est-à-dire le temps qu’il lui faut pour devenir deux fois moins radioactif.
Cette demi-vie peut être plus ou moins longue selon les éléments (seulement 8 jours pour l’iode 131 et 4,5 milliards d’années pour l’uranium 238 !!)[3].
On comprend mieux pourquoi, après une catastrophe nucléaire, certaines zones peuvent rester polluées pendant très très longtemps…
Voilà, de façon très simplifiée, ce qu’est la radioactivité. Si vous souhaitez avoir des explications plus approfondies, je vous invite à lire le dossier plus complet réalisé par l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
Ce qu’il faut retenir, c’est que les scientifiques (et les industriels) voient très vite un grand potentiel (technologique, militaire et thérapeutique) dans cette nouvelle source d’énergie… si bien que de nombreuses inventions plus ou moins insolites en découleront.
Chocolat au radium et café radioactif… miam !
Au moment de sa découverte, les scientifiques ne se doutent pas des risques de la radioactivité sur la santé.
Tout au plus, Henri Becquerel remarque qu’un flacon de radium oublié quelques heures dans la poche de son gilet lui a brûlé la peau[4].
À l’inverse, bon nombre d’industriels et de médecins voient dans la radioactivité un formidable atout santé et commercial.
On trouve ainsi entre, 1900 et 1936, des dizaines de produits « miracle » et d’inventions farfelues qui utilisent les radiations[5] :
Des crèmes anti-rides, des savons « embellissants » et des dentifrices à base de thorium et de radium
Des eaux minérales naturellement radioactives « déclarées d’intérêt public », recommandées pour tous les maux et même à ajouter dans les biberons : une publicité affirme même que « si une femme en boit pendant 30 matins, elle se trouvera rajeunie de moitié. »
Des fontaines et cafetières radioactives qui permettent d’enrichir l’eau en radium
Des aliments riches en radium pour le bétail et des engrais pour les plantes
Des vêtements thermiques pour le ski et de la laine irradiée pour « tricoter la layette de bébé », lui conférant « une saine et douce chaleur radioactive »
Quand les médecins soignaient TOUTES les maladies avec les radiations
Ces utilisations étaient d’ailleurs bien souvent soutenues par les scientifiques. Ainsi le Dr Darier affirme en 1904, à l’Académie de Médecine, avoir « soigné un grand nombre de malades (sans avoir) jamais observé la moindre complication, le moindre effet nuisible attribuable au radium. »
Dans les années 1930, on prétend même pouvoir guérir à peu près tout et n’importe quoi grâce au radium. On trouve alors des prescriptions médicales de radium contre l’arthrite, l’hypertension, le diabète…
Le médecin James Case, pionnier dans le développement de la radiothérapie, a d’ailleurs reconnu avoir « donné des transfusions sanguines, et d'autres traitements de soutien » radioactifs pour traiter différents problèmes de santé : maladies cardiaques, ulcères, dépression…
En 1934, Marie Curie elle-même citait comme « thérapeutiques médicales » la consommation, l’inhalation et l’injection en intraveineuse de radon[6].
Fausses promesses et vrais dangers : elle révèle sa face sombre…
En 1927, le généticien et Prix Nobel de médecine Hermann Joseph Muller découvre que les radiations des rayons X ont des effets mutagènes sur l’organisme[7].
Cependant, cela n’alerte pas la communauté scientifique quant aux risques des rayonnements radioactifs, qui seront encore couramment utilisés dans l’industrie pendant près de 10 ans.
Ce n’est qu’au milieu des années 1930, à la suite de nombreux décès suspectés d’être liés à ces produits au radium, que cesse enfin cette mode dangereuse.
L’enthousiasme retombe vite…
Aujourd’hui, nous savons que la radioactivité peut avoir des effets graves sur la santé qui peuvent varier selon le type de particule, la dose, la durée d’irradiation et le mode de contamination (ingestion, inhalation, contact cutané)[8] :
Vomissements et nausée en cas d’exposition rapide
Décès par œdème cérébral, destruction de la moelle osseuse ou de la paroi digestive en cas de forte exposition
Augmentation du risque de divers cancers sur le long terme (notamment cancer de la thyroïde en cas d’absorption d’iode radioactif)
Les rayonnements radioactifs sont d’ailleurs classés cancérogènes avérés pour l’homme.
Source d’énergie destructrice et créatrice
Les propriétés de la radioactivité, n’ont pas seulement intéressé les médecins, mais aussi les ingénieurs, qui ont mis au point des procédés pour tirer profit de cette formidable source d’énergie.
Ils découvrent comment enrichir l’uranium pour le rendre beaucoup plus instable et provoquer un éclatement du noyau de l’atome (fission nucléaire) capable de libérer une immense quantité d’énergie.
Cela est d’abord utilisé à des fins militaires…
Ainsi, les premiers essais d’une bombe atomique sont effectués par les États-Unis en 1945, avec les conséquences catastrophiques que l’on connaît.
Puis, au début des années 1950, les premières centrales nucléaires voient le jour, aux USA, en Russie, en France, au Royaume-Uni et finalement dans le monde entier.
Aujourd’hui, on estime que seulement 10 % de l’électricité dans le monde provient des centrales nucléaires (contre 62 % des combustibles fossiles et 26 % des énergies renouvelables).
Mais cela est très variable d’un pays à l’autre, puisque 67 % de la production d’électricité française est issue du nucléaire[10].
Cette source d’énergie est désormais contestée, notamment à cause des risques de catastrophe sanitaire (comme à Tchernobyl ou à Fukushima) et parce qu’elle génère des déchets radioactifs qui perdureront pendant des milliers d’années.
Aussi des bons côtés
Après l’émulation autour de la radioactivité des années 1900 et la grande peur qu’elle a provoquée dans les années 1940, les scientifiques étudient plus sérieusement les effets de ces rayonnements sur la santé.
Cette fois-ci, on est loin des promesses charlatanesques du début du siècle.
Dès 1950, on découvre qu’une utilisation en milieu médical, ciblée et à faible dose, peut avoir un véritable intérêt thérapeutique.
C’est la naissance de la médecine nucléaire.
Elle est aujourd’hui utilisée pour[11] :
Poser un diagnostic : on injecte des traceurs faiblement radioactifs chez le patient. Leurs rayonnements permettent de reconstruire une image précise de l’activité des organes malades, d’estimer la gravité d’un problème et de détecter d’éventuelles récidives (pour les cancers, maladies cardio-vasculaires et neurologiques)
Pour traiter des maladies : le patient avale ou se fait injecter de faibles doses radioactives qui s’attaquent aux tissus malades. C’est la radiothérapie, utilisée contre certains cancers (thyroïde, prostate, foie…)
3 enseignements à tirer de cette histoire
À l’heure où le risque de catastrophe nucléaire revient au centre de l’attention, j’espère que cette lettre vous aura aidé à mieux comprendre la radioactivité, ses risques et ses atouts.
Son histoire étonnante permet aussi de prendre du recul sur la recherche scientifique et de relativiser certaines prises de positions dogmatiques :
Tout ce qui est naturel n’est pas sain : cela dépend de la dose, et surtout de la façon dont on l’utilise. Ainsi, la radioactivité, bien utilisée, peut s’avérer précieuse, mais ce phénomène naturel peut aussi être extrêmement toxique. Il n’a pas sa place dans des crèmes anti-rides ou dans des vêtements chauffants.
Il faut éviter d’avoir un avis trop tranché sur les choses : en 1900, la radioactivité permettait de soigner toutes les maladies, en 2020 elle est un danger pour notre société et nous devrions cesser de l’utiliser. Mais on l’a vu, rien n’est jamais tout noir ou tout blanc. Oui, la radioactivité est responsable de milliers de morts, mais c’est aussi grâce à elle que nous avons tous de l’électricité dans nos foyers.
Ce n’est pas parce que les scientifiques nous disent que c’est sans danger qu’ils ont raison : des médecins et des chercheurs ont vanté pendant 30 ans les bienfaits de la radioactivité et assuré qu’elle était sans risque… avant que l’on découvre la vérité. Malheureusement, l’histoire ne fait que se répéter. Rappelez-vous l’amiante, le Médiator, etc. Il faut parfois des années, voire des dizaines d'années, pour connaître les vrais effets d’une technologie sur notre santé. À méditer à une époque où on installe des antennes 5G partout et où on nous dit sans le moindre recul que des vaccins expérimentaux sont sans danger…
Je m’appelle Florent Cavaler et je suis rédacteur en chef de la revue Révélations Santé & Bien-Être.
Ma mission est de vous aider à prendre en main votre santé, en vous montrant qu’il existe une autre voie que celle de la médecine médicamenteuse… une approche globale, naturelle et personnalisée.
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