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Alors que le voile sur les crimes commis par le régime de Bachar Al Assad se lève chaque jour un peu plus depuis sa chute dimanche 8 décembre, les regards en Syrie se tournent vers l’avenir. Le nouveau pouvoir emmené par les islamistes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (HTC) continue de donner des gages en vue notamment de se voir retirer de la liste des « organisations terroristes », où il figure aux États-Unis et dans certains pays européens. Dernier en date : l’annonce par le chef militaire d’HTC de la dissolution des factions armées, à commencer par la sienne.

Mais si, à Damas, le bonheur de la libération continue de s’exprimer, les craintes pour la suite sont loin d’être levées. « Ça ne peut pas être pire qu’avant, mais on ne sait pas encore comment ça va tourner », résumé ainsi, auprès de notre reporter, un habitant du quartier de la Ghouta. L’ambiguïté entretenue sur une future application ou non de la charia comme l’absence d’engagement sur la mise en œuvre de la résolution 2254 de l’ONU prévoyant une transition post-Assad associant toutes les composantes syriennes laissent craindre des lendemains plus sombres qu’espérés…

Retrouvez également sur l’Humanite.fr les autres infos qui font l’actu ce mercredi. À commencer par la plainte de l’ex-cuisinier de Dior contre Bernard Arnault pour travail dissimulé, l’ouverture de Parcoursup ou encore la décision de la Cour de cassation dans l’affaire Bismuth.

Et n’oubliez pas : vous avez rendez-vous dès 19 heures pour la deuxième de « Ça ira ! », la grande émission de l’Humanité sur Twitch avec comme invités la secrétaire nationale des Écologistes - EELV, Marine Tondelier, puis le metteur en scène Thomas Jolly. Et plein d’autres surprises.

Julia Hamlaoui,
cheffe de service de L'Humatinale

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Reportage

En Syrie, après la chute de Bachar Al Assad : « De toute façon, ça ne peut pas être pire qu’avant »

Dix jours après la chute de la maison Assad, les Syriens savourent un air nouveau. En particulier dans la capitale, où le nouveau drapeau a remplacé les effigies du clan déchu. Les Damascènes espèrent en l’avenir mais disent aussi que personne ne sait ce qui va vraiment se passer... Lire l'article

Entretien

Alaedine Arafat (parti de la Volonté populaire) : « Le cabinet provisoire doit inclure tous les partis syriens »

Alaedine Arafat, du parti de la Volonté populaire, explique que toutes les formations de gauche ont créé un comité pour le changement et la libération dont la revendication première est l’application d’une décision des Nations unies qui permettrait la représentation de tous les Syriens pendant la transition.… Lire l'article

📹 Émission

IA : les finances publiques face à la start-up nation

🔎 Indigne

À Mayotte, totalement dévastée par le cyclone Chido, où l’accès à l’eau, aux soins et à la nourriture fait défaut, « on risque une crise sanitaire » et même une « famine », prévient le président du Conseil départemental Ben Issa Ousseni. Mais alors que des vies sont toujours en danger, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau regarde « déjà » du côté du « jour d’après ». Non pas pour reloger dans des conditions dignes les survivants des bidonvilles complètement rasés, mais pour expulser ceux d’entre eux qui seraient sans papiers. Écœurant. D’autant que ce discours - repris par d’autres voix - qui fait, comme toujours, de l’immigration la coupable idéale a vocation à mieux enterrer les responsabilités de l’État dans la crise dramatique qui frappe l’archipel. Lui qui a, sur tous les plans, abandonné les Mahorais bien avant Chido.