Abbé Pierre, l’onde de choc
Sur le plateau d’À l’air libre, il faut entendre le récit factuel et l’émotion retenue de Pascale pour bien comprendre que l’affaire abbé Pierre est emblématique des affaires de violences sexuelles : à la fois sidérante et sans surprise.
Pascale, artiste et agente de la petite enfance, parle pour la première fois. Elle fait partie des 24 femmes qui font état de violences sexuelles infligées par la personnalité préférée des Français, décédée en 2007. Son histoire fait écho à tant d’autres. Celle d’une femme, agressée par un homme à l’aura d’un saint et qui profite de sa détresse.
Comme dans d’autres affaires, les comportements problématiques de l’abbé Pierre sont multiples et anciens : dès les années 50 en France, mais aussi lors de voyages aux États-Unis et au Québec. Des documents montrent que l’église catholique et Emmaüs savait depuis ces années-là. Le Pape vient même d’admettre que le Vatican connaissait ses agissements.
Alors sur le plateau de Mediapart, il faut entendre la colère de Pascale face à leur inaction. « On sait que c’est un prédateur, pourquoi le laisser faire ? »
La question est centrale. L’ouverture sans délai de ses archives aux chercheur·euses par la Conférence des évêques de France apportera, sinon un début de réponse à Pascale, le minimum de transparence après des décennies d’omerta coupable. |
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