Gabriel Attal a beau multiplier les déplacements dans les exploitations agricoles et les prises de parole mises en scène à grand renfort de ballots de paille, le premier ministre est loin d’avoir convaincu. Et pour cause, il a préféré - pour s’attirer les grâces de la FNSEA et des JA - s’attaquer aux « normes » plutôt qu’au nerf de la guerre : la rémunération du travail paysan. « Nous, on fait 70 heures par semaine pour 500 euros par mois », témoigne, auprès de l’Humanité, un agriculteur de l’Oise qui sera ce matin, comme ses collègues, du blocus de Paris. L’exécutif, lui, promet de nouvelles annonces dès cette semaine, notamment lors de la déclaration de politique générale prévue demain à l’Assemblée. Mais pour répondre aux souffrances des agriculteurs, il faudra remiser le « en même temps » au placard. Car on ne peut garantir un juste prix aux paysans et laisser bondir le taux de marge de l’industrie agroalimentaire de 28 à 48 % en un peu plus d’un an. Pas plus qu’on ne peut pleurer sur la « concurrence déloyale » tout en avalisant les nouveaux accords de libre-échange avec la Nouvelle-Zélande ou le Chili.
Suivez cette mobilisation tout au long de la journée sur l’Humanite.fr et retrouvez les infos essentielles de la matinée dont le revers de l'extrême droite à une élection locale en Allemagne, l’officialisation de la candidature de Manon Aubry (FI) aux Européennes, ou encore l’opération escargot organisée par les taxis.
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