La Santé avec la Santé non censurée - Enquête spéciale : vache folle et vaccins COVID 1/2
La Santé
Chère lectrice, cher lecteur,
Si vous êtes sur les réseaux sociaux, vous avez peut-être vu passer un échange au vitriol (et surréaliste) entre le rappeur français Booba et le Dr. Jérôme Barrière sur Twitter (dit X).
Alors pour tenter de démêler le vraisemblable du n’importe quoi, j’ai mené l’enquête pour vous.
Au coeur du débat la question suivante:
Et si les vaccins COVID nous donnaient la vache folle ?
Je sais, cet énoncé paraît…étonnant. Pour ne pas dire ahurissant.
Cette question, pourtant, vient jeter de l’huile sur le feu des débats autour des vaccins COVID.
Un célèbre rappeur français, Didier Raoult, l’Ordre des médecins, des Prix Nobel controversés, des cannibales et un “fantôme”.... cette enquête m’a mené sur des sentiers étonnants !
Booba et Raoult, même combat
À l’origine de ce débat, Marc Doyer, qui a perdu sa femme en 2022.
Dans une vidéo de 3 minutes sur Twitter, Marc Doyer explique que sa femme Mauricette serait décédée de la maladie de Creutzfeld-Jacob (MCJ) suite à, je le cite, “une injection du vaccin Pfizer contre le COVID”.
Doyer cite alors le professeur DidierRaoult, qui aurait “des preuves concernant les vaccins COVID et un risque accru d’attrapper la MCJ”.
Booba, figure publique sulfureuse et critique des décisions du gouvernement français en matière de santé, repost la vidéo en manifestant clairement son soutien :
Ce qui a deux réactions très contrastées.
1. Le Docteur Jérôme Barrière, médecin oncologue et membre du conseil scientifique de la Société française du cancer, lui répond : « Ne pensez-vous pas que vous devriez conserver une certaine réserve avant de donner votre opinion sur un sujet que vous ne maîtrisez pas ? »
S’ensuite une déferlante d’allers-retours houleux dans l’arène d’Elon Musk entre les défenseurs du rappeurs et plusieurs médecins.
Mais je préfère laisser la boue à la boue et ne pas me faire l’écho des réseaux sociaux.
2. Le Professeur Didier Raoult remercie le rappeur pour son soutien.
Et cette réponse est loin d’être anodine.
Car Raoult n’est pas le premier à avoir avancé l’hypothèse selon laquelle les vaccins COVID accélérerait le développement des maladies de type “vache folle”, dont la MCJ.
Et il n’est pas le premier à avoir reçu une volée de bois vert de la part de la communauté scientifique.
Son tweet s’inscrit en vérité dans un débat qui dure depuis 2021.
Un Prix Nobel de médecine sonne l’alerte
Le premier à avoir attiré l’attention des médias sur le lien possible entre MCJ et vaccin, c’est Luc Montagnier.
Ce chercheur et médecin français a reçu en 2008 le Prix Nobel de Médecine pour avoir découvert le virus du SIDA.
A priori donc quelqu’un dont le savoir inspire confiance.
Sauf que c’est également autour de 2008 que le médecin se met à adopter des positions qui fâchent l’intelligentsia médicale. (Ce qui de mon point de vue est plutôt bon signe).
D’abord ses avis positifs sur la mémoire de l’eau. Puis sur la téléportation de l’ADN au travers des ondes électromagnétiques1.
Et en 2021, il enfonce définitivement le clou en prenant à part les médias pour mettre en garde contre les vaccins COVID.
Je pense qu’il est intéressant de rappeler que Montagnier n'est pas opposé aux vaccins. Il les préconise même souvent. C’est vraiment les vaccins contre le COVID qui l’énervent2.
Je le cite3 :
« Grâce à une étude en Espagne, on a montré que l’aluminiumprésent dans les vaccins pouvait, par lui-même, induire des maladies à prions. Je me demande si les maladies à prions développées par certaines personnes âgées sont liées aux injections répétées contre la grippe, car on se vaccine contre la grippe tous les ans. »
Ces propos, repris et corroborés par Raoult, sont assez denses et méritent quelques explications.
Les maladies à prions, des machines à tuer
C’est quoi une maladie à prion ?
Je vais essayer de ne pas trop rentrer dans les détails. Mais pour faire simple :
Un prion est une protéine que l’on trouve un peu partout dans notre corps, mais surtout dans notre cerveau, où elle sert à lier les neurones entre eux.
Cette protéine peut, dans des cas extrêmement rares, mal se plier. On l’appelle alors “protéine prion scrapie”.
Et cette protéine devient alors une machine à tuer.
Dès qu’elle touche une autre protéine, elle l’infecte et la fait, à son tour, dégénérer.
Cet effet domino est inarrêtable et donne lieux à trois maladies neurodégénératives : lamaladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), l’insomnie fatale familiale (IFF) et le syndrome de Gerstmann-Straüssler-Scheinker (GSS).
Ces trois maladies mènent à une forme grave de démence.
La MCJ en particulier est effrayante : en 6 mois, elle tue – et cela dans 100% des cas.
Mais le plus étrange est que la MCJ ne devrait même pas pouvoir exister, si on se fie à l’état de nos connaissances scientifiques.
La maladie des cannibales
Dans les années 1950, l’Américain Stanley Prusiner s’est rendu chez les tribus cannibales de Papouasie Nouvelle-Guinée.
Il remarque alors quelque chose qu’il n’a jamais vu dans sa carrière de docteur.
Une proportion considérable de la population ont des troubles psychomoteurs et souffrent de démence. (Les locaux appellent cela “kuru”).
C’est la découverte de la décennie : une maladie neurodégénérative peut se transmettre comme une grippe !
Sauf qu’il ne s’agit ni d’un virus, ni d’une bactérie, d’un parasite – mais d’une protéine.
Cette découverte lui valut le Prix Nobel de Médecine en 1997.
Mais la bataille contre cette maladie ne faisait que commencer.
L’une des maladies les plus surveillées au monde
En fait, attraper la MCJ par contamination (manger de la vache folle par exemple) ou par facteur génétique est extrêmement rare.
Dans 85% des cas, on ne sait pas comment la maladie apparaît4.
Autrement, passés 60 ans, la maladie a tendance à juste apparaître, sans crier garde et sans signe avant-coureur.
C’est la raison pour laquelle les autorités mondiales et a fortiori françaises sont sur le qui-vive : ces prions provoquent des maladies neurodégénératives qui se transmettent entre individus.
Comme si l’on pouvait transmettre Alzheimer en toussant sur son voisin.
Si une pandémie de MCJ devait avoir lieu, ce serait tout simplement la fin de l’Humanité telle que nous la connaissons.
Elle est bien plus mortelle que le COVID, ou l’Ebola.
De ce fait, elle est inscrite au registre des “Maladies à Déclaration Obligatoire” ou MDO5.
Aux côtés de la fièvre jaune, du paludisme, ou de la peste6.
J’espère que vous comprenez pourquoi cette maladie fait peur.
La France a donc mis en place un système de surveillance scrupuleux.
La moindre suspicion de MCJ dans le pays, et a fortiori le moindre décès, est automatiquement rapportée dans une base de données mise à jour chaque mois depuis 1992 (avec une dernière mise à jour le 23 décembre 2023)7.
Maintenant que nous avons tous les éléments scientifiques en main, revenons à nos moutons (ou plutôt nos vaches).
Dans mon prochain message, je vous dévoilerai tous les éléments de l’enquête, et les étranges incohérences qui sèment le doute sur la réalité des événements.
Prenez soin de vous,
Thibaut Masco de Santé Non Censurée
PS : Surveillez bien votre boite mail, je vous envoie la suite de mon enquête d'ici quelques jours.
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